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La vigne, un coupe-feu naturel qui s'estompe dans les Corbières
Au fil des décennies, la vigne recule dans l'Aude, au gré des campagnes d'arrachage, privant d'un coupe-feu naturel des territoires comme les Corbières, ravagées par un gigantesque incendie début août.
Au lendemain du départ du feu qui a parcouru 16.000 hectares de végétation et détruit 36 maisons aux alentours de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, Bastien Cabal, président de la cave coopérative Cellier des Demoiselles, a reçu un SMS d'une voisine reconnaissante, et le montre à qui-veut, fièrement.
"Salut Baptiste, lui écrit-elle, je ne te remercierai jamais assez d'avoir une vigne derrière chez nous, elle a permis de sauver la maison (et d'autres) du feu qui la menaçait. Encore une fois merci. (...) Sans cette vigne, le lotissement brûlait".
"On a vu des flammes de dix mètres de haut, c'était impressionnant, mais on se sentait protégés par la vigne. La vigne, je la vénère", confie un habitant de la commune de Tournissan, Pascal Pamart, un retraité de 71 ans.
Un incendie de cette magnitude était "inimaginable il n'y a pas si longtemps", tous les villages et les habitations isolées étaient "défendus" par la vigne qui les entourait, assure Fabien Vergnes, 52 ans, viticulteur à Tournissan.
D'environ 100.000 hectares en 1980, la superficie des vignes dans l'Aude est désormais de 60.000 hectares.
- "Inévitable" -
Lors de sa venue le 6 août, le Premier ministre François Bayrou a remarqué le rempart dressé par la vigne.
"Ce qu'on a vu là, et qui est très frappant, c'est que partout où il y avait des vignes, pour l'essentiel, le feu a été arrêté, a-t-il dit. Et là où il n'y avait plus de vignes, là où les taillis, les broussailles, les garrigues avaient pris la place (...) un accroissement de la catastrophe".
Élus locaux et viticulteurs s'alarment des conséquences de l'arrachage.
"Le réchauffement climatique augmente considérablement le risque d'incendie. Les vignes bien entretenues peuvent jouer un rôle crucial en tant que coupe-feu naturel", observe l'œnologue et expert de l’Organisation de la vigne et du vin, Joël Rochart.
Comme la consommation chute, pour éviter une surproduction et soutenir le cours du vin, l’État a subventionné une campagne d'arrachage, qui s'est chiffré à 5.000 hectares dans l'Aude, dont 2.500 dans les Corbières.
"La politique d’arrachage est inévitable, admet-il, mais il faudrait introduire une gouvernance territoriale, qui prend en compte le risque incendie pour qu’il y ait une réflexion à l’échelle du territoire, et sur les PLU, suivie d’actions opérationnelles".
Gorgé d'eau, le feuillage des vignes freine la propagation, "comme du bois humide", précise-t-il. Si on arrache les vignes, "il n’y a plus l’effet d’écran et les anciennes vignes sont souvent en friche", ce qui facilite la propagation du feu.
- Double impact -
Pour remédier à cette problématique, il cite l’initiative subventionnée par la commune de Banyuls, dans les Pyrénées-Orientales, "où des ceintures de vignes anti-feu ont été créées, elles constituent un écran" face aux flammes, sur des parcelles qui surplombent cette coquette station balnéaire méditerranéenne.
"C’est un problème qui va s’aggraver, prévient l’œnologue. Qui dit élévation des températures, dit plus de sécheresse, donc des végétaux plus sensibles aux départs et à la transmission du feu".
Dans le paysage, aux abords des 16 villages parcourus par les flammes, des taches vertes formées par les vignes tranchent avec les terres cendrées, jonchées d'arbres calcinés.
Pour Jean-Paul Baylac, chef du service Feux de forêt au Sdis de l'Aude, "l'impact de la disparition des vignes est double. D'une part, les discontinuités viticoles font que les feux peuvent passer d'un massif à l'autre, parcourir des surfaces beaucoup plus importantes".
"Et ensuite, ajoute-t-il, en périphérie de zones urbaines, où les vignes assuraient, jusque dans les années 80, une protection, parce qu'il y avait des ceintures viticoles pratiquement autour de toutes les villes du département."
Président de la chambre d'agriculture de l'Aude, Ludovic Roux tire la sonnette d'alarme. "Aujourd'hui, dit-il, il reste 60.000 hectares, il faut maintenir et sauver la viticulture et pourquoi pas un un jour réimplanter des vignes sur des zones stratégiques. La vigne est vitale".
T.Batista--PC