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L'atrocité des crimes reprochés à Joseph Kony exposée devant la CPI
Villages incendiés, enfants réduits en esclaves sexuels, bébés abandonnés : l'atrocité des crimes reprochés à l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony en Ouganda a été exposée mardi devant la Cour pénale internationale.
Joseph Kony, en cavale depuis deux décennies, est visé par 39 chefs d'accusation de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, dont meurtre, viol, torture et esclavage sexuel. Les exactions auraient été commises entre juillet 2002 et décembre 2005 dans le nord de l'Ouganda.
Sarah Pellet, avocate représentant les victimes, a exposé devant les juges les horreurs subies par les civils ougandais.
Les victimes "n'avaient pas le choix lorsqu'elles ont été contraintes d'assister à des massacres. Elles n'avaient pas le choix lorsqu'on les a forcées à tuer. Elles n'avaient pas le choix lorsque leurs corps ont été transformés en armes de guerre", a déclaré Mme Pellet.
L'avocate a cité le cas d'une fillette de 11 ans enlevée par des combattants de la LRA pour devenir "l'épouse" de l'un d'entre eux.
Cette fillette comme tant d'autres kidnappées étaient "des enfants réduits en esclavage, soumis à des violences sexuelles jour après jour, leur humanité réduite aux caprices d'hommes qui les traitaient comme des biens", a souligné Mme Pellet.
Elle a cité une autre victime qui a témoigné: "les rebelles m'ont tiré dessus, m'obligeant à jeter mon bébé par terre pour fuir. Je ne sais toujours pas où il est".
La CPI a ouvert mardi une audience de mise en accusation, la première à être tenue en l'absence de l'accusé.
Elle ne tient toutefois pas lieu de procès. Lors de cette audience dite de "confirmation des charges" qui doit durer trois jours, l'accusation expose les qualifications retenues contre Joseph Kony.
Les juges décideront ensuite, dans un délai de deux mois, si les accusations sont suffisamment étayées pour ouvrir un procès.
Or le règlement de la cour interdit tout procès par contumace. Un procès ne pourra donc avoir lieu que si Kony est retrouvé et transféré à La Haye.
- "Absolument pas satisfaisant" -
Selon le procureur Mame Mandiaye Niang, "les répercussions des violences inouïes continuent à se faire sentir aujourd'hui encore".
"Marquées dans leur chair et leur esprit, les survivants peinent encore à se remettre des dures épreuves qu'ils ont traversées", a-t-il déclaré devant les juges.
"Le tissu social et culturel du nord de l'Ouganda a été déchiré et le pays peine encore à se reconstruire", a-t-il ajouté.
Environ 200 personnes ont suivi l'audience depuis le hall du lycée de Gulu, en Ouganda.
"Regarder l'écran sans voir le visage de Kony n'est absolument pas satisfaisant. Notre rêve est que Kony soit jugé, qu'il nie ou confirme avoir tué des gens", a déclaré à l'AFP Richard Ochola, un paysan âgé de 34 ans.
"Ce que nous regardons en ce moment n'est pas différent d'un film produit à l'étranger, car dans la salle d'audience, il n'y a personne que nous connaissons ou qui peut s'identifier à notre souffrance", a-t-il ajouté.
Peter Haynes, avocat de Kony, compte démontrer devant la cour que "les accusations, ou du moins certaines d'entre elles, sont formellement inadmissibles ou juridiquement incorrectes".
L'accusation estime que la tenue de cette audience accélérera tout procès potentiel en cas d'arrestation de Kony, né en septembre 1961.
- Guérilla mystique -
L'ancien enfant de chœur catholique était à la tête de la redoutable LRA, qui a terrorisé pendant 30 ans de larges zones d'Afrique centrale.
Guérilla mystique et enracinée dans le nord-ougandais, la LRA est un mouvement millénariste qui a mué au fil des années en un groupe armé régional incontrôlable, se singularisant par son extrême violence contre les civils, y compris les Acholis, ethnie du nord de l'Ouganda qu'elle prétendait défendre.
En Ouganda, mais aussi en RDC, en Centrafrique et au Soudan du Sud, la LRA est accusée d'être responsable de la mort de plus de 100.000 personnes et de l'enlèvement de quelque 60.000 enfants, convertis en soldats ou esclaves sexuels, selon les Nations unies.
Chassé en 2006 du nord de l'Ouganda avec la LRA, Kony avait établi des bases notamment au Soudan, pays qu'il a dû quitter en raison de la guerre civile qui y sévissait. Il s'est ensuite installé dans une région reculée de la République centrafricaine, a établi un groupe d'experts de l'ONU en juin 2024.
Sa dernière apparition connue remonte à 2006, lorsqu'il a déclaré à un journaliste occidental qu'il n'était "pas un terroriste" et que les témoignages relatant les horreurs de la LRA relevaient de la "propagande".
burs-cvo/sba
E.Ramalho--PC