- JO-2024: la cérémonie d'ouverture parmi les meilleures audiences télé de l'histoire
- Philippines: du fioul s'échappe du pétrolier naufragé au large de Manille
- La gauche enthousiasmée par la cérémonie d'ouverture, une partie de l'extrême droite indignée
- Rugby: opération et absence des terrains pour le capitaine des Blacks Scott Barrett
- JO-2024/Natation: à la recherche du bonheur, avec Léon Marchand et son coach mental
- JO-2024/Basket: Jokic-Embiid, duel de géants dans le choc entre Serbes et Américains
- JO-2024/rugby à VII: les Bleus sur des montagnes russes
- Venezuela: des observateurs interdits de séjour à l'approche du scrutin
- Blinken au Laos pour voir Wang Yi et les partenaires de l'Asie du Sud-Est
- En grève, les acteurs de jeux vidéo refusent d'être des "données" pour l'IA
- En chemin vers Jupiter, la sonde Juice a rendez-vous avec la Lune
- JO-2024: L'heure des premières médailles
- Donald Trump attaque Kamala Harris sur ses positions sur le Moyen-Orient
- Sabotages sur le réseau de trains SNCF: trafic encore perturbé, l'enquête se poursuit
- Des milliers d'évacuations en Californie face à un mégafeu qui grossit rapidement
- À la cérémonie d'ouverture des JO-2024, des spectateurs trempés mais aux yeux brillants
- Obama apporte son soutien crucial à Kamala Harris
- Justin Timberlake ne conduisait pas ivre lorsqu'il a été interpellé près de New York, selon son avocat
- Sabotages, pluie battante et apothéose sur la Seine, Paris a repris sa saga olympique
- JO-2024: Marie-José Pérec, comme une évidence
- Paris ouvre ses Jeux par une parade fluviale, déjantée et diluvienne
- Wall Street termine en hausse, la rotation des valeurs se poursuit
- JO-2024: Aya Nakamura, Lady Gaga et la Seine, divas d'une cérémonie qui casse les codes
- Aya Nakamura, du sommet des charts à celui de l'Olympe
- Choc metal et chic lyrique aux JO de Paris
- Afrique du Sud : 95 Libyens arrêtés dans un camp militaire clandestin présumé
- JO-2024: la cérémonie d'ouverture sur la Seine a commencé
- JO: Allyson Felix veut "rendre plus facile" la vie des mères athlètes
- Glissement de terrain meurtrier : l'Ethiopie décrète trois jours de deuil national
- Italie : le "sentier de l'amour" des Cinque Terre rouvre au public
- Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, des passagers dépités à la recherche de plan B
- F1: Bruno Famin, patron de l'écurie Alpine, quittera ses fonctions fin août
- L'écrivain français Beigbeder accusé de viol: enquête classée sans suite
- Rugby/Vidéo raciste: l'arrière du XV de France Melvyn Jaminet suspendu 34 semaines (Fédération)
- A Rio, le G20 face au défi de la fiscalité des milliardaires
- Obama soutient Kamala Harris, qui ferait "une fantastique présidente"
- La défense de l'avortement par Kamala Harris peut peser sur les élections américaines
- Dernier tour de piste pour la flamme olympique en Seine-Saint-Denis avant l'ouverture des JO-2024
- JO-2024: Djokovic pour l'histoire, l'incertitude Nadal
- JO-2024: pluie et sabotage du réseau ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
- Attaque contre la SNCF: à la gare Montparnasse, des passagers restent à quai
- Reprise de Duralex: le tribunal valide le projet de Scop, tous les emplois sauvés
- Nouvelle-Calédonie: la direction de l'usine de nickel KNS annonce le licenciement de ses 1.200 salariés
- "Sabotage" sur le réseau de trains SNCF, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO
- Ouverture sans grand changement des Bourses européennes
- EDF améliore son bénéfice net de 21% à 7 milliards d'euros au 1er semestre
- La SNCF se dit victime d'"une attaque massive pour paralyser le réseau" TGV
- Une cave après l'autre, à la recherche d'une antique cité souterraine en Turquie
- Santorin, "l'île Instagram" au bord de la saturation touristique
- Aux Philippines, les garde-côtes tentent de contenir la nappe de pétrole
Tempête sur l'une des icônes architecturales d'Istanbul
Les minarets tendus vers le ciel de la mosquée de Süleymaniye coiffent le Bosphore et la Corne d'Or depuis le XVIe siècle. Que cette icône d'Istanbul soit aujourd'hui menacée par un chantier provoque une tempête dans la mégapole turque.
La construction d'un cube de béton, propriété d'une fondation religieuse, au pied du site est la dernière atteinte en date à la silhouette de la ville, livrée aux appétits des promoteurs malgré son glorieux passé.
"Un tel manque de respect... il n'y a aucune limite", s'étrangle Esin Koymen, directrice de la Chambre des a rchitectes d'Istanbul, contactée par l'AFP.
"Beaucoup reconnaissent que cette nouvelle construction altère la silhouette d'Istanbul. Mais c'est assez rageant de voir perdurer la désinvolture pour un site aussi emblématique", ajoute-t-elle. "Ca doit cesser".
La grande mosquée de Süleymaniye a été bâtie en 1550-57 par Sinan, star de l'architecture ottomane dans la péninsule historique.
Classée au patrimoine mondial de l'Unesco, la mosquée, qui a subi tremblement de terre et incendies, représente l'Age d'or de l'Empire sous la férule de Soliman le Magnifique.
Ce n'est pas la première fois que la "skyline" d'Istanbul est chamboulée par l'apparition de tours qui gâchent ses vues de cartes postales.
Les défenseurs du patrimoine se sont souvent mobilisés en vain, comme lors de la construction en 2013 des trois gratte-ciels du quartier de Zeytinburnu, qui s'est poursuivie malgré une décision de justice et l'opposition du président Recep Tayyip Erdogan, alors Premier ministre.
- "L'âme de Süleymaniye" -
Avec la mosquée de Süleymaniye, la controverse a pris une tournure politique la semaine dernière quand la municipalité d'Istanbul --d'opposition-- a scellé l'accès au chantier qu'elle juge contraire au plan d'occupation des sols.
"Nous ne ferons aucune concession pour préserver le capital historique et spirituel d'Istanbul", a tweeté le maire Ekrem Imamoglu.
La Fondation pour la propagation de la connaissance, propriétaire du bâtiment décrié et dont le conseil d'administration est présidé par Bilal Erdogan, le fils du président, assure que la construction de son dortoir n'est "pas illégale".
Mais elle a fait marche arrière et arrêté les travaux face au tollé, même dans les milieux conservateurs.
"Nous ne prendrons part à aucune activité susceptible de porter atteinte à l'âme de Süleymaniye", a affirmé la semaine dernière à la presse le directeur de la fondation Nurettin Alan.
"Süleymaniye c'est notre âme, nous ferons tout pour la protéger", a-t-il indiqué, accusant la mairie d'Istanbul de vouloir politiser l'affaire.
Yusuf Kaplan, éditorialiste du quotidien pro-gouvernemental Yeni Safak, a appelé début février à protéger "l'âme de Süleymaniye".
"Nous sommes le seul pays au monde qui détruit ses villes", a-t-il écrit en qualifiant de "révolution" le débat en cours et appelant à "nettoyer" les abords de la mosquée.
- La culture, pas la politique -
Selon le directeur du patrimoine culturel de la municipalité d'Istanbul Mahir Polat, le dortoir de la fondation dépassait de six mètres le projet initialement approuvé.
Il avait déjà sonné l'alarme en 2020 sur les travaux de restauration --à coups de marteau-- de la tour byzantine de Galata, bâtie au XIIIe siècle.
"Comparez les photos de 2016 et celles de 2022. Quiconque regarde le Bosphore depuis les dômes de Süleymaniye voit bien que (ce bâtiment) n'était pas là", indique-t-il à l'AFP.
Verrouiller le chantier n'avait, selon lui, "rien" à voir avec la politique ou l'idéologie.
"Lisez ce qui a été écrit sur Istanbul par les voyageurs du passé comme par les auteurs contemporains, tous la décrivent comme la ville des dômes. Et c'est exactement ce front-là qui est menacé aujourd'hui".
M. Polat fait encore valoir que le bâtiment de la fondation n'est pas la seule menace pesant sur le site, dénonçant les nombreuses bâtisses construites dans les années 1970-80.
La municipalité, explique-t-il, a établi qu'il ne restait plus que 50 des 525 bâtiments historiques originaux qui entouraient la mosquée de Süleymaniye.
"Nous allons sauver Süleymaniye", a-t-il lancé.
Esin Koymen regrette que les affaires culturelles prennent un tour politique. "Quand vous protégez le passé, si c'est une mosquée, vous êtes pro-gouvernement".
"Mais si c'est un site byzantin, vous êtes d'opposition", poursuit-elle. "Cette polarisation ignore les principes universels de la protection du patrimoine".
T.Batista--PC