-
Un journaliste suédo-érythréen détenu en Erythrée depuis 24 ans est en vie, selon la Suède
-
Ukraine: menacé par les frappes russes, un haras contraint d'évacuer des chevaux
-
Les casinos frontaliers en première ligne du conflit Thaïlande-Cambodge
-
Dans un camp palestinien, un terrain de foot menacé par un avis de démolition israélien
-
Brésil: la Cour suprême invalide une loi qui restreint le droit à la terre des indigènes
-
Budget: députés et sénateurs échouent à se mettre d'accord, pas de budget avant la fin de l'année
-
Shein échappe à une suspension et rouvrira progressivement sa place de marché
-
Wall Street ouvre en hausse, évalue les options de la politique monétaire américaine
-
Dossier Epstein: "ça a pris trop longtemps", estiment des militants pro-Trump
-
Norvège: la princesse Mette-Marit va probablement subir une transplantation pulmonaire
-
Gaza: plus de 1.000 personnes décédées en attendant une évacuation médicale depuis juillet 2024, annonce l'OMS
-
Ski: Zabystran surprend Odermatt, Allègre abonné à la 4e place
-
Bangladesh: nouvelles manifestations après la mort d'un leader étudiant assassiné
-
L'AFP veut réformer son système d'expatriation pour faire des économies
-
"Nous sommes des fantômes": à la rencontre de travailleurs de nuit immigrés au Royaume-Uni
-
CAN-2025: décrocher le titre, la seule option pour le Maroc
-
Perrier peut continuer à vendre de "l'eau minérale naturelle"
-
TikTok signe un accord et échappe à l'interdiction aux Etats-Unis
-
Disparition d'uranium au Niger: enquête ouverte à Paris pour vol en bande organisée
-
Guerre en Ukraine : Poutine assure que "la balle est dans le camp" de ses adversaires
-
Ski: Zabystran surprend Odermatt et s'offre le super-G de Val Gardena
-
Foot: fracture de la main gauche pour le gardien du PSG Matvey Safonov (club)
-
Tirs à l'université Brown: Washington suspend le programme de visas dont a bénéficié le suspect
-
Le caviar de béluga, le trésor du lac Kardjali en Bulgarie
-
Ethiopie: dans le conflit qui fait rage en Amhara, les civils "pris entre deux feux"
-
Budget: échec du compromis entre députés et sénateurs, pas de budget avant la fin de l'année
-
Violences sexuelles dans le sport: "un enfant n'invente jamais une agression"
-
Les yakuzas japonais délaissés par les nouveaux gangsters
-
Nouvelle frappe américaine dans le Pacifique, plus de 100 morts depuis septembre
-
En Afghanistan, clap de fin forcé pour un cinéma historique de Kaboul
-
Italie: après le fils aîné, le fils cadet d'Ibrahimovic aussi sous contrat avec l'AC Milan
-
F1: Le bouleversement réglementaire en 2026, étape charnière pour Ferrari
-
Mercosur: fort d'un bref répit, Macron reste prudent pour la suite
-
La veuve du "Commissaire Moulin" demande des comptes au producteur
-
Fin de la grève au Louvre, le musée rouvre normalement
-
Russie: Poutine se félicite de gains territoriaux en Ukraine
-
Mobilisation agricole: les appels à la "trêve de Noël" se multiplient
-
Boxe: Anthony Joshua contre Jake Paul, un combat qui inquiète pour la santé du YouTubeur
-
CAN-2025: fataliste, la Ligue 1 est fière de ses joueurs africains
-
Patinage: Cizeron et Fournier Beaudry en rodage aux Championnats de France
-
NBA: Detroit tombe à Dallas, Doncic porte les Lakers
-
Hong Kong: une foule d'habitants pour le dernier hommage au pompier mort dans l'incendie
-
Attentat de Sydney: l'Australie va racheter des armes en circulation
-
Attentat de Bondi: le gouvernement lance un programme de rachats d'armes
-
L'accord UE-Mercosur reporté en janvier, von der Leyen confiante
-
"Promesse tenue": l'UE débloque 90 milliards d'euros pour l'Ukraine
-
Agriculture: les départs en vacances menacés par les colères paysannes
-
Jour J pour la publication du dossier Epstein par le gouvernement Trump
-
La justice se prononce sur la suspension de Shein en France
-
Russie: Poutine attendu pour sa conférence annuelle devant la presse et les citoyens
Au Sénégal, les réseaux sociaux, un terrain fertile pour les "agro-influenceurs"
Accroupi à côté d’une pile de mangues fraîchement cueillies, l'agriculteur sénégalais Mame Abdou Diop tourne une vidéo TikTok, en espérant qu’elle fera un carton auprès de ses abonnés sur les réseaux sociaux.
Ce trentenaire fait partie d'une nouvelle vague d'entrepreneurs agricoles en Afrique de l'Ouest qui utilisent les plateformes en ligne pour stimuler leurs ventes, partager leurs connaissances et tracer leur sillon dans un secteur économique clef.
Depuis 2020, il dirige une petite entreprise qui gère des parcelles de terre et cultive une gamme de produits, de la pastèque aux mangues en passant par les oignons et les haricots.
Mame Abdou assure que ses bénéfices ont grimpé en flèche et sa clientèle a plus que doublé depuis qu’il a commencé à promouvoir son activité sur ses comptes TikTok et Instagram où il dénombre respectivement environ 14.000 et 2.000 abonnés.
"J'avais l'habitude de faire des vidéos pour m'amuser, sans me douter de l'impact qu’elles auraient une fois diffusées sur les réseaux sociaux", explique M. Diop, dans l'un de ses champs à Gadiaga, à une soixantaine de kilomètres de Dakar.
Mais il s'est vite rendu compte qu'elles étaient "un très bon marketing" pour séduire de nouveaux clients.
L'agriculture représente environ 16% du PIB du Sénégal mais souffre d'une sous-performance chronique.
Le nouveau gouvernement a fait de la souveraineté alimentaire l'une de ses priorités, dans le but notamment de créer davantage d'emplois pour les jeunes confrontés au chômage.
Le Sénégal importe encore près de 70% de sa nourriture, bien que 60% de la population travaille dans l'agriculture, selon le Fonds international de développement agricole (FIDA).
La productivité relativement faible du secteur est due à plusieurs facteurs: manque d'infrastructures de qualité et de soutien technique, mauvaise organisation des chaînes de valeur et de la transformation des récoltes…
Pour la jeune population sénégalaise, de plus en plus urbaine et technophile, les plateformes numériques offrent une opportunité d'innovation.
M. Diop se filme régulièrement et ajoute son numéro de téléphone sur ses comptes pour faire la publicité de ses mangues.
- Opportunité -
La vente via les réseaux sociaux lui permet de rationaliser la chaîne de production en contournant les intermédiaires coûteux ou inefficaces, et donc de réduire ses prix, explique-t-il.
Pape N'Diaye, vendeur de jus de fruits à Dakar de 26 ans, a par exemple connu M. Diop en parcourant son compte Instagram. "J'ai vu la qualité. Alors je l'ai contacté et il a livré dans les temps", se félicite-t-il.
Les réseaux sociaux peuvent également créer de nouvelles sources de revenus pour les producteurs en leur permettant de partager et de monnayer leur expertise technique, dit Hélène Smertnik, responsable dans le cabinet de recherche Caribou Digital qui a étudié l'utilisation des médias sociaux dans l'agriculture sénégalaise.
A l'aide d'un bâton, Nogaye Sène, 27 ans, plante une rangée de piments dans une ferme. Elle raconte à l'AFP comment sa jeune entreprise de conseil agricole a décollé depuis qu’elle a commencé à promouvoir son activité sur les réseaux sociaux en septembre 2023.
Les clients "me contactent directement sur Instagram. Je visite d'abord leurs champs et ensuite je les aide à produire", dit-elle à l’AFP.
Formée en production agricole, Nogaye Sène, qui se décrit comme une agri-influenceuse, gère des champs pour une douzaine de clients. Sur Instagram où elle compte désormais plus de 3.000 abonnés, Nogaye partage des vidéos dans lesquelles on la voit donner des conseils sur la façon de cultiver, comment installer des systèmes d'irrigation ou gérer l'agencement des champs.
-Panafricanisme-
C'est "un terrain fertile pour les Sénégalais, car il y a ce mélange de jeunes qui sont de plus en plus en ligne et qui utilisent les médias sociaux à la fois pour le divertissement et le commerce", analyse Mme Smertnik.
Elle souligne toutefois que cette tendance n'en est qu'à ses débuts et reste principalement limitée aux individus urbains travaillant dans des chaînes de valeur à plus petite échelle.
Adjaratou Kosse Faye, influenceuse agricole et entrepreneuse en horticulture, est la fondatrice d'une plateforme d'échanges entre producteurs, y compris dans les zones rurales.
Ce qui a commencé comme un petit forum sur la plateforme de médias sociaux Clubhouse pendant la pandémie de Covid est maintenant devenu un groupe WhatsApp avec plus de 50 participants.
"Nous avons des agriculteurs de Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, de Gambie et du Mali", assure Mme Faye, se réjouissant que le groupe, malgré les distances, permette un partage des connaissances à l'échelle panafricaine.
"Je trouve merveilleux que nous puissions nous faire confiance et que les médias sociaux nous aient permis de créer ce réseau", dit-elle.
J.V.Jacinto--PC