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Visa pour l'image plonge dans les marges et se cogne aux murs de la planète
Visa pour l'image, rendez-vous mondial du photojournalisme à Perpignan (Pyrénées-Orientales), expose l'actualité mais zoome également sur d'autres réalités, l'édition 2024 offrant un regard sur différents visages de l'exclusion, en s'attardant sur les marges et les murs qui scarifient la planète.
Le festival n'a traditionnellement pas de thème principal mais parmi les 26 professionnels exposés jusqu'au 15 septembre dans les bâtiments multiséculaires de la vieille cité catalane, une large part donne par l'image la parole à ceux qui ne l'ont pas, aux exclus et aux repoussés du monde.
"Cette partie de la population n'a pas voix au chapitre", résume pour l'AFP Pierre Faure qui présente "France périphérique", un projet photo noir et blanc mené depuis 2015 sur la "petite paysannerie en train de disparaître" ou les abandonnés des anciens bassins industriels.
Il se dit "extrêmement heureux" d'être exposé à Perpignan "car en fait, c'est un boulot qui est dur à présenter".
"J'ai énormément de mal à faire des expos avec ce travail-là, j'ai eu deux publications en dix ans", détaille-t-il.
Paolo Manzo, photographe italien qui montre dans "La ville invisible" le cauchemar quotidien des habitants des quartiers délabrés et abandonnés de la périphérie napolitaine, partage le même constat: "L'Italie, Naples ne veut rien montrer de ces problèmes".
- Pouvoir de la photographie -
Pour celui qui a grandi et continue de vivre dans ces quartiers, être montré à Visa c'est donc "envoyer un message à l'Italie et essayer de faire changer les choses".
"Je vis d'espoir et mon espoir c'est que mon travail photographique sera un jour utile", dit-il. Un sentiment qu'assure vivre le photographe roumain Mugur Varzariu.
"La photographie peut changer les choses", dit-il. La preuve ? En photographiant le quartier rom de Baia Mare, petite ville au nord-ouest de la Roumanie, que le maire a partiellement isolée en construisant un mur, il a réussi à en obtenir la destruction, au terme d'un long combat judiciaire.
"Des voix s'élèvent derrière le mur" est le nom de son exposition à Perpignan et elle "me donne", dit-il, "la force de me dire que je fais ce que je dois faire en tant que photographe".
Autre continent, autres murs: ceux photographiés par le Vénézuélien Alejandro Cegarra qui a accompagné pendant plusieurs mois les migrants traversant le Mexique en route vers les Etats-Unis.
Avant de se heurter au mur physique de la frontière entre les deux pays, ils doivent en traverser un autre, plus symbolique, constitué de toutes les barrières administratives, policières ou psychologiques, installées au coeur même du Mexique pour les empêcher de mener à terme leur quête.
Le point de départ du travail du photographe a été "l'indignation", notamment, dit-il, "parce que ma femme et moi nous avons vécu cette situation".
- "Honorer ces personnes" -
"Une part importante du projet était de photographier pour honorer ces personnes" car, explique celui qui a quitté le Venezuela en 2017: "ce sont souvent les pires jours, semaines, mois de la vie des gens qui se retrouvent sur les photos".
"Je ne veux pas être une part supplémentaire de leur traumatisme", résume le journaliste dont le reportage au long cours a été couronné d'un World Press.
De ces Etats-Unis qui font rêver les migrants photographiés par Alejandro Cegarra, Visa a retenu les fractures et les balafres qu'y laisse également l'exclusion.
A Venice Beach, Californie, Karen Ballard a saisi l'envers de la carte postale et à Troy, Etat de New York, Brenda Ann Kenneally, originaire de ce même quartier, a suivi sur de longues années le parcours de plusieurs familles maintenues dans un destin misérable par un système qu'elle dénonce.
"L'Amérique terre d'opportunités, c'est un mensonge, une propagande pour maintenir ceux d'en bas là où ils sont et continuer de leur faire croire que s'ils ne souscrivent pas à cette idée, ils ont raté quelque chose ou sont des irresponsables", dit-elle.
Et dans cette Amérique en déclin montrée à Perpignan, la cicatrice la plus tragiquement spectaculaire est peut-être celle laissée par "la tranq", un nouvel opioïde dévastateur dont les ravages visibles dans le quartier de Kensington, à Philadelphie font l'objet d'un impressionnant reportage du photographe Gaël Turine.
La misère y prend là un visage presque inhumain, cette "drogue du zombie" transformant en silhouettes désarticulées ceux qui la consomment.
L.Carrico--PC