-
Ski: la Suissesse Michelle Gisin opérée au cou après une chute à l'entraînement
-
Real Madrid: le match de la dernière chance pour Xabi Alonso ?
-
"Tout le monde attend une solution" : autour de la seule raffinerie serbe, l'inquiétude grandit
-
Dermatose: des agriculteurs s'opposent aux abattages en Ariège, intervention des gendarmes en cours
-
Mexique: la violence des narcos transposée dans le virtuel par des jeux vidéos prisés des adolescents
-
L1: mission périlleuse pour Kantari, lancé dans le grand bain à Nantes
-
Bataille autour de la préservation de l'eau dans l'Ouest
-
A Athènes, la lutte pour préserver des cours d'eau au milieu du béton
-
Pour l'accusation, "tout désigne" le "diabolique" anesthésiste Frédéric Péchier
-
Génocide des Tutsi au Rwanda: la Banque de France visée par une plainte
-
Inondations en Indonésie: près de 1.000 morts et plus de 220 disparus
-
Le Premier ministre bulgare annonce la démission de son gouvernement
-
Le Portugal au ralenti pour cause de grève générale
-
Ukraine: une proposition sur les concessions territoriales soumise à Trump, selon Merz
-
Cyclisme: Seixas et les classiques
-
Israël réaffirme que le Hamas "sera désarmé", face à la proposition d'un "gel"
-
Hockey: pour Bellemare, le "rêve" des JO devient enfin réalité
-
Submergée par les déplacés fuyant la guerre, Aden au bord du gouffre
-
Dermatose: l'État annonce l'abattage des bovins en Ariège, des agriculteurs s'y opposent
-
Pétrole: les revenus d'exportation de la Russie tombent à leur plus bas niveau depuis la pandémie de Covid
-
"S'exporter" pour mieux réussir, le défi des hockeyeuses françaises
-
Nouvelle star du breaking, "Royal" veut montrer que la Chine est "cool"
-
"Un traumatisme": la liquidation de Brandt prononcée, quelque 700 emplois supprimés
-
La Bourse de Paris en petite hausse après la Fed
-
Brandt: liquidation judiciaire prononcée, quelque 700 emplois supprimés
-
Nobel: depuis Oslo, Machado assure qu'elle ira au bout de sa lutte au Venezuela
-
A69: Début d'une audience décisive devant la cour administrative d'appel de Toulouse
-
Les inondations meurtrières en Asie favorisées par le dérèglement climatique, indique une étude
-
Comment arrêter un antidépresseur ? Une question toujours dure à trancher
-
Une course effrénée vers les grands requins blancs d'Australie
-
Chez France Travail, des psychologues face à la tâche immense de panser les blessures de travail
-
États-Unis et Japon mènent des exercices aériens conjoints après des patrouilles Chine-Russie
-
À Rungis, sangliers et chevreuils s'imposent timidement au menu des fêtes
-
Coupe NBA: les Spurs dominent les Lakers, iront à Las Vegas "pour faire du bruit"
-
Trump veut que CNN change de mains avec la vente de Warner Bros Discovery
-
Coupe NBA: Wembanyama devrait revenir pour la demi-finale à Las Vegas
-
Le trafic d'animaux vivants a atteint de nouveaux records, selon Interpol
-
Champions Cup: le Rochelais Leyds, "un des rares" à se "réjouir d'aller en Afrique du Sud"
-
Le Mexique criminalise la vente de cigarettes électroniques
-
Ski alpin: aux JO, Sofia Goggia est "en mission" médaille, pas là "pour discuter"
-
Ski alpin: au JO, Sofia Goggia est "en mission" médaille, pas là "pour discuter"
-
Shell poursuivi au Royaume-Uni par des survivants d'un typhon aux Philippines
-
Biathlon: Dorothea Wierer, les JO-2026 et surtout l'après dans le viseur
-
Amnesty accuse le Hamas d'avoir commis des crimes contre l'humanité le 7-Octobre et par la suite
-
Coupe NBA: les Spurs dominent les Lakers pour voir Las Vegas
-
Birmanie: une frappe aérienne de la junte sur un hôpital fait 31 morts
-
L'opposante vénézuélienne Machado réapparaît à Oslo après presque un an de clandestinité
-
L'interdiction du voile à l'école pour les fillettes au menu des députés autrichiens
-
Thaïlande-Cambodge: pas de signe d'apaisement avant l'appel de Trump
-
L'Eurogroupe élit son nouveau chef, en plein débat sur les avoirs russes
Affaire Adèle Haenel: le procès de Christophe Ruggia s'est ouvert
Le procès de Chistophe Ruggia s'est ouvert lundi dans une salle pleine du tribunal de Paris, en présence de l'actrice Adèle Haenel, devenue figure du #Metoo français il y a cinq ans en accusant le réalisateur de l'avoir agressée sexuellement quand elle avait 12 ans.
Christophe Ruggia (59 ans), qui conteste les accusations, et Adèle Haenel (35 ans), partie civile au procès, sont arrivés dans la salle d'audience peu avant 13H30.
Ils ont été installés de part et d'autre du prétoire. Lui, chemise claire et veste grise, beaucoup tourné vers ses avocates, s'arrangeait pour éviter de croiser le regard d'Adèle Haenel.
Elle, pull sans manches sur chemise grise, visiblement nerveuse, faisait les cent pas derrière le banc des parties civiles, avant de s'asseoir en face de lui.
Les bancs du public sont pleins. Avant l'ouverture de l'audience, une cinquantaine de personnes, en grande majorité des femmes, se sont rassemblées devant le tribunal, scandant "Adèle, on te croit, violeurs on vous voit".
"Merci Adèle", "Adèle, tu n'es pas seule", "la honte doit changer de camp", pouvait-on lire sur leurs pancartes.
L'actrice, qui s'est depuis mis en retrait du cinéma, devrait témoigner devant le tribunal vers 18H00, après un premier interrogatoire de Christophe Ruggia.
Le président Gilles Fonrouge a commencé par faire un rappel des faits reprochés à Christophe Ruggia, jugé pour agressions sexuelles aggravées par la minorité de la victime et sa position d'autorité. Il encourt jusqu'à 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende.
La justice s'était saisie de cette affaire en 2019, après une enquête de Mediapart sur les faits dénoncés par l'actrice, qui s'est depuis mise en retrait du cinéma.
Adèle Haenel avait 11 ans lors du casting du film "Les Diables" de Christophe Ruggia et 12 pendant le tournage, à l'été 2001.
Le long métrage, dont des extraits devraient être diffusés au procès, raconte la fugue perpétuelle d'un frère et de sa soeur autiste abandonnés à la naissance. Une histoire qui devient incestueuse, avec plusieurs scènes de sexe entre les enfants et des gros plans sur le corps nu d'Adèle Haenel.
- "Bulle" -
Aux enquêteurs, l'actrice avait raconté ces séquences qui l'avaient mise "très mal à l'aise", d'autres "violentes" comme celle où elle avait dû danser devant une prison sous les cris de "à poil!" de vrais détenus. Et la "bulle" dans laquelle le réalisateur l'avait progressivement "isolée" sur le plateau, demandant à sa famille de ne pas venir pour ne pas la déconcentrer.
Plusieurs professionnels ont décrit leur "malaise" face aux conditions de travail imposées aux enfants, et surtout au comportement de Christophe Ruggia sur le plateau. "Envahissant", "déplacé", "sa main sur la cuisse" de la jeune actrice, "des trucs dans le cou", elle "assise sur ses genoux".
"Ca va pas, on dirait un couple c'est pas normal", s'était dit une scripte.
Après le tournage, entre 2001 et 2004, l'adolescente se rend "tous les samedis" après-midi ou presque chez celui qui lui répète l'avoir "créée".
Les agressions qu'elle dénonce se déroulaient toujours de la même façon: lui assis sur un fauteuil, elle sur le canapé et "très vite" il trouve un prétexte pour se rapprocher. Il commence par lui caresser les cuisses, remonte "l'air de rien", puis lui touche le sexe ou la poitrine. "Il respirait fort" et "m'embrassait dans le cou", décrit-elle. Et si elle résistait, "il réagissait de manière choquée et avec cet air de +non mais qu'est-ce que tu vas croire ?+, alors qu'il avait sa main dans ma culotte".
Pendant l'enquête, Christophe Ruggia niera tout. Les agressions, les déclarations d'amour, l'emprise. Il évoquera la "sensualité" de l'actrice de 12 ans pendant le tournage. Les "poses" que prenait Adèle Haenel sur son canapé, ses mouvements de "langue", "dignes d'un film porno", qui le mettaient mal à l'aise voire le "dégoûtaient".
Il peinera à expliquer ce qu'ils faisaient pendant plusieurs heures, tous ces samedis après-midi. Se souviendra qu'il lui donnait "un goûter" avant de la ramener chez ses parents. Et mettra les accusations sur le compte d'une "vengeance" car il ne l'aurait finalement pas fait travailler à nouveau.
P.Queiroz--PC