![Comment les images satellites privées façonnent le conflit ukrainien](https://www.portugalcolonial.pt/media/shared/articles/aa/e0/76/Comment-les-images-satellites-priv--316634.jpg)
-
JO-2024/Basket: Jokic-Embiid, duel de géants dans le choc entre Serbes et Américains
-
JO-2024/rugby à VII: les Bleus sur des montagnes russes
-
Venezuela: des observateurs interdits de séjour à l'approche du scrutin
-
Blinken au Laos pour voir Wang Yi et les partenaires de l'Asie du Sud-Est
-
En grève, les acteurs de jeux vidéo refusent d'être des "données" pour l'IA
-
En chemin vers Jupiter, la sonde Juice a rendez-vous avec la Lune
-
JO-2024: L'heure des premières médailles
-
Donald Trump attaque Kamala Harris sur ses positions sur le Moyen-Orient
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF: trafic encore perturbé, l'enquête se poursuit
-
Des milliers d'évacuations en Californie face à un mégafeu qui grossit rapidement
-
À la cérémonie d'ouverture des JO-2024, des spectateurs trempés mais aux yeux brillants
-
Obama apporte son soutien crucial à Kamala Harris
-
Justin Timberlake ne conduisait pas ivre lorsqu'il a été interpellé près de New York, selon son avocat
-
Sabotages, pluie battante et apothéose sur la Seine, Paris a repris sa saga olympique
-
JO-2024: Marie-José Pérec, comme une évidence
-
Paris ouvre ses Jeux par une parade fluviale, déjantée et diluvienne
-
Wall Street termine en hausse, la rotation des valeurs se poursuit
-
JO-2024: Aya Nakamura, Lady Gaga et la Seine, divas d'une cérémonie qui casse les codes
-
Aya Nakamura, du sommet des charts à celui de l'Olympe
-
Choc metal et chic lyrique aux JO de Paris
-
Afrique du Sud : 95 Libyens arrêtés dans un camp militaire clandestin présumé
-
JO-2024: la cérémonie d'ouverture sur la Seine a commencé
-
JO: Allyson Felix veut "rendre plus facile" la vie des mères athlètes
-
Glissement de terrain meurtrier : l'Ethiopie décrète trois jours de deuil national
-
Italie : le "sentier de l'amour" des Cinque Terre rouvre au public
-
Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, des passagers dépités à la recherche de plan B
-
F1: Bruno Famin, patron de l'écurie Alpine, quittera ses fonctions fin août
-
L'écrivain français Beigbeder accusé de viol: enquête classée sans suite
-
Rugby/Vidéo raciste: l'arrière du XV de France Melvyn Jaminet suspendu 34 semaines (Fédération)
-
A Rio, le G20 face au défi de la fiscalité des milliardaires
-
Obama soutient Kamala Harris, qui ferait "une fantastique présidente"
-
La défense de l'avortement par Kamala Harris peut peser sur les élections américaines
-
Dernier tour de piste pour la flamme olympique en Seine-Saint-Denis avant l'ouverture des JO-2024
-
JO-2024: Djokovic pour l'histoire, l'incertitude Nadal
-
JO-2024: pluie et sabotage du réseau ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
-
Attaque contre la SNCF: à la gare Montparnasse, des passagers restent à quai
-
Reprise de Duralex: le tribunal valide le projet de Scop, tous les emplois sauvés
-
Nouvelle-Calédonie: la direction de l'usine de nickel KNS annonce le licenciement de ses 1.200 salariés
-
"Sabotage" sur le réseau de trains SNCF, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO
-
Ouverture sans grand changement des Bourses européennes
-
EDF améliore son bénéfice net de 21% à 7 milliards d'euros au 1er semestre
-
La SNCF se dit victime d'"une attaque massive pour paralyser le réseau" TGV
-
Une cave après l'autre, à la recherche d'une antique cité souterraine en Turquie
-
Santorin, "l'île Instagram" au bord de la saturation touristique
-
Aux Philippines, les garde-côtes tentent de contenir la nappe de pétrole
-
En Pennsylvanie, la classe moyenne souffre de l'inflation durable
-
Etats-Unis: arrestation de deux chefs du puissant cartel mexicain de Sinaloa
-
La mythique verrerie française Duralex fixée sur son sort vendredi
-
JO-2024: les Jeux entrent en Seine
-
Premier "mégafeu" de l'année en Californie, des milliers de personnes évacuées
![Comment les images satellites privées façonnent le conflit ukrainien](https://www.portugalcolonial.pt/media/shared/articles/aa/e0/76/Comment-les-images-satellites-priv--316634.jpg)
Comment les images satellites privées façonnent le conflit ukrainien
Un immense convoi militaire en route vers Kiev, les dégâts de tirs de missiles ou les mouvements de réfugiés: dans le conflit ukrainien, les images satellites de compagnies privées sont utilisées comme jamais auparavant, permettant au grand public d'avoir accès à un domaine autrefois réservé aux agences de renseignement.
Ces technologies, qui peuvent percer les nuages et opérer la nuit, sont passées au premier plan, permettant à une légion d'analystes d'offrir quasiment en temps réel leur interprétation des développements sur le champ de bataille.
"Les gouvernements ne sont plus les seuls à produire des données satellites de haute précision", a souligné auprès de l'AFP Craig Nazareth, un ancien agent de renseignement enseignant aujourd'hui à l'Université de l'Arizona.
Comparé à de précédents conflits, comme l'annexion de la Crimée en 2014, le volume d'images prises aujourd'hui est bien plus important et le délai de traitement bien plus rapide.
La plupart des nations occidentales disposent de leurs propres satellites, mais ces informations sont classifiées, contrairement à celles des entreprises privées.
Ces images tierces aident à crédibiliser les affirmations des gouvernements, notamment américain et britannique, qui inspirent une méfiance accrue depuis la guerre en Irak en 2003.
Les responsables politiques peuvent dire: "regardez, ce n'est pas que nous, c'est bien ce qui est en train de se passer, on n'invente rien", explique Craig Nazareth.
Au-delà de contribuer à façonner le récit, les images visent surtout à aider les forces ukrainiennes sur le terrain.
"Capella Space travaille directement avec les gouvernements américain et ukrainien (...) pour fournir des données actualisées et de l'aide dans le conflit en cours", a déclaré à l'AFP le patron de cette entreprise, Payam Banazadeh.
- Par tout temps -
Les images prises par cette start-up basée à San Francisco ont permis à un groupe de chercheurs indépendants de réaliser que l'invasion de l'Ukraine avait été lancée, plusieurs heures avant qu'une "opération militaire" ne soit annoncée par le président russe Vladimir Poutine.
Le 23 février, Jeffrey Lewis, de l'Institut Middlebury en Californie, pointait un bouchon sur Google Maps, là où le convoi militaire avait été repéré par Capella Space. Selon lui, il s'agissait probablement des civils bloqués par les barrages routiers mis en place pour laisser passer le convoi.
Si la plupart des satellites d'imagerie requièrent qu'il fasse jour et un ciel clair, ceux de Capella Space fonctionnent par tout temps, grâce à une technologie nommée RSO (radar à synthèse d'ouverture).
Celle-ci "pénètre les nuages et la fumée, même lors de grosses tempêtes ou de feux, donc nous pouvons prendre des images claires et précises dans quasiment toutes les conditions", selon Dan Getman, vice-président en charge des produits de l'entreprise.
La technologie existe depuis le milieu du 20ème siècle, mais n'a été introduite dans le secteur privé que très récemment.
Une autre entreprise dont les images ont été très utilisées est BlackSky. L'une d'elles montre ce qui pourrait avoir été l'une des premières attaques dans cette guerre: sur une centrale de la ville de Lougansk peu après 16H00 locales le 23 février.
"Nous avons une constellation de petits satellites qui peuvent voir de l'aube jusqu'au crépuscule", a dit à l'AFP le PDG Brian O'Toole.
Ceux-ci volent dans le sens inverse de la rotation du globe, afin de pouvoir repasser au-dessus d'une zone à une haute fréquence.
Les images sont envoyées aux clients dans les 90 minutes et des logiciels utilisant l'intelligence artificielle permettent d'aider à les interpréter.
- Inquiétudes éthiques? -
L'une des images les plus emblématiques jusqu'ici est probablement celle d'un immense convoi militaire russe, s'étirant sur plus de 60 kilomètres au nord-ouest de Kiev.
Elle a été prise par l'entreprise Maxar, "l'ancêtre dans cette industrie", selon l'analyste Chris Quilty.
Autre acteur ayant publié des images, dont certaines montrant des comparaisons avant/après des frappes: Planet, qui dit travailler avec des gouvernements, des organisations intergouvernementales et des médias.
"Des ponts effondrés. Des avions détruits. Nous continuerons à dévoiler cela au grand jour", a tweeté jeudi Will Marshall, co-fondateur et PDG de Planet.
Le gouvernement américain est l'un des principaux clients de Maxar et décide ainsi des zones à observer. Ce qui explique que beaucoup de temps soit passé au-dessus de l'Ukraine aujourd'hui.
Mais la publication sélective des images prises pourrait aussi poser certaines questions éthiques.
Maxar et les autres "capturent aussi inévitablement des images des mouvements des forces ukrainiennes et de leurs positions défensives, mais cette information n'est pas publiée", relève Chris Quilty.
Ainsi, selon lui, "il y a sans aucun doute une capacité à influencer le récit, en fonction des images rendues disponibles."
M.Gameiro--PC