-
Airbags Takata: nouvel accident mortel, une situation "scandaleuse" pour le ministre des Transports
-
La Bourse de Paris lestée par la géopolitique et la consommation américaine
-
Top 14: Bielle-Biarrey (UBB) forfait pour la demi-finale contre Toulon
-
L'Assemblée approuve la loi "simplification", et la suppression des zones à faibles émissions
-
Nouvel échange de frappes entre Israël et l'Iran, J.D Vance évoque des "mesures supplémentaires" contre Téhéran
-
La Chine et l'Asie centrale célèbrent leur "amitié éternelle" lors d'un sommet régional
-
La Norvège lance un projet phare de captage et stockage de CO2 à grande échelle
-
Conclave sur les retraites: les blocages demeurent
-
Nouvelles frappes israéliennes en Iran, Trump veut une "fin réelle" du conflit entre Israël et l'Iran
-
Airbags Takata: le gouvernement demande l'immobilisation des Citroën C3 après un nouvel accident mortel
-
Wall Street recule, entre conflit Iran-Israël et données économiques
-
Affaire des emplois fictifs: François Fillon finalement condamné à du sursis
-
Gaza: des tirs israéliens font plus de 50 morts près d'un centre d'aide, selon les secours
-
A Téhéran, entre peur et résilience sous les frappes israéliennes
-
"Au nom de toutes les autres", ou le combat de victimes de viols de guerre en Bosnie
-
Puissantes détonations à Téhéran, Trump dit vouloir une "fin réelle" du conflit avec Israël
-
La Poste condamnée en appel pour manquement à son devoir de vigilance
-
Transformer en calcaire le CO2 des cargos: le pari audacieux d'une startup britannique
-
Toujours plus de vêtements neufs achetés en France en 2024
-
Quand les fans de BTS se mobilisent pour les victimes d'adoptions illégales en Corée du Sud
-
Législation américaine: pourquoi les stablecoins ont la cote ?
-
Cruciaux pour la santé des sols, des mille-pattes menacés d'extinction en France
-
El Dorado, la fièvre de l'or toujours présente au Venezuela
-
Une importante sépulture viking découverte au Danemark
-
Agression d'un paparazzo à Rome: renvoi de l'audience de Depardieu
-
Cinquième jour d'escalade militaire entre Israël et l'Iran
-
La consommation mondiale de pétrole devrait légèrement baisser en 2030, une première depuis le Covid
-
Meta: davantage de contenus nocifs aux Etats-Unis depuis l'arrêt du fact-checking, selon une enquête
-
Les Bourses européennes ouvrent en recul
-
G7: départ anticipé de Trump, appel à la désescalade au Moyen-Orient
-
La bataille judiciaire autour du déploiement par Trump de la Garde nationale en Californie se poursuit
-
Cinquième nuit d'escalade entre Israël et l'Iran, Trump conseille d'évacuer Téhéran "immédiatement"
-
En Sierra Leone, un sanctuaire pour les chimpanzés menacé par l'alarmante déforestation
-
Les députés britanniques votent pour dépénaliser l'IVG hors délai
-
Les psychiatres sont les plus grands adeptes de la téléconsultation, selon une étude Doctolib
-
Ukraine: au moins 14 morts à Kiev dans des frappes russes
-
Finale NBA: le Thunder évite un nouveau retour des Pacers et mène 3-2, à un succès du titre
-
Le G7 appelle à une désescalade au Moyen-Orient
-
La Chine veut affirmer son emprise sur l'Asie centrale à l'occasion d'un sommet régional
-
Zones à faibles émissions : l'adoption de la loi "simplification" menacée à l'Assemblée
-
Penelopegate: François Fillon fixé sur sa peine
-
La Poste fixée sur son sort en appel sur le respect du "devoir de vigilance"
-
Déchets toxiques: la justice se prononce sur le confinement à Stocamine
-
"Conclave" sur les retraites: fumée blanche ou pas ?
-
Cinquième nuit d'escalade entre Israël et l'Iran, Trump appelle à évacuer Téhéran "immédiatement"
-
Mondial des clubs: des buts, des rouges et du bruit, chaud match nul (2-2) entre Boca et Benfica
-
ChatGPT, le journal de demain?
-
Cinquième nuit d'escalade entre Israël et l'Iran
-
Au G7, Trump fait monter la pression sur l'Iran
-
Togo: les médias français RFI et France 24 suspendus pour trois mois
Adoré ou détesté, Macron, le président aux multiples facettes
Emmanuel Macron n'est plus le jeune inconnu au parcours hors du commun qui a conquis l'Elysée "par effraction" en 2017. Son visage s'est creusé, marqué par des crises sans précédent.
Et pourtant, le personnage, adaptable, "plastique", continue à intriguer, séduire ou crisper, sans que les Français ne parviennent à cerner sa personnalité aux multiples facettes.
Même en démarrant un second mandat, à 44 ans, il reste de loin le plus jeune président de la Ve République. Cet ambitieux, né à Amiens avant de partir à la conquête de Paris, a réalisé ses impossibles défis.
Tantôt chaleureux et tantôt cassant, cet énarque, qui fut inspecteur des finances, banquier d'affaires chez Rothschild et ministre de l'Economie de François Hollande, a révélé une force de travail impressionnante, le courage de se plonger au milieu de foules parfois hostiles et une capacité à affronter les grandes tempêtes.
Les Français ont également découvert des entêtements surprenants, comme lorsqu'il refuse de licencier son homme de confiance Alexandre Benalla.
Capable aussi de coups de poker, décidés seul. Comme ses interminables "grands débats" après les émeutes des gilets jaunes. Ou lorsque ce fils de médecins, disciple du philosophe Paul Ricoeur, refuse un nouveau confinement en janvier 2021, bravant experts et ministres.
- "Fascinant" -
Prompt aussi aux petites phrases clivantes, sur les chômeurs qui n'auraient qu'à "traverser la rue" ou les réfractaires au vaccin qu'il s'agit d'"emmerder". Autant de jugements à l'emporte-pièce dont il s'est excusé, sans dissiper la colère.
Contre son adversaire Marine Le Pen, durant le débat de l'entre-deux tours, il a maîtrisé ses attaques, pas ses mimiques. Beaucoup l'ont trouvé arrogant, le défaut qui lui est le plus souvent reproché. Au point de susciter parfois de la haine.
Ses partisans, eux, applaudissent son intelligence et sa parfaite connaissance des dossiers. Comme ensorcelés. "Emmanuel est fascinant. Tout l'est chez lui: son parcours, son intelligence, sa vivacité, sa puissance physique même", dit un jour l'un de ses fidèles, Christophe Castaner.
Charmant les anciens, pressé de convaincre, il peut passer des heures à réconforter des enfants, des vieillards ou des victimes de la vie.
Et voudrait surtout démentir cette étiquette de "président des riches" qui, dit-il, "fait du mal".
Mais il reste en décalage avec les Français, par ses succès de premier de la classe, son vocabulaire châtié, son assurance. Branché, accro aux messageries, il a aussi des références datées, la nostalgie d'une France d'autrefois.
"J'ai grandi dans les souvenirs de ma grand-mère. Je suis comme désynchronisé", avoue-t-il.
Même sa vie privée, ce couple fusionnel qu'il forme avec son épouse Brigitte, de 24 ans son aînée, continue d'étonner et de déchaîner des médisances. Conquérir à 16 ans celle qui était alors sa professeure de théâtre fut son premier défi, celui qui l'a fait croire que tout était possible.
"Il nous disait que c'était impossible, nous l'avons fait", lance-t-il souvent en meeting.
- "Sans boussole" -
Mais les Français restent déroutés par son "en même temps", mélange d'ingrédients libéraux, comme la suppression de l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune, NDLR), et de flots d'aides sociales, après les "Gilets jaunes" ou l'épidémie de Covid.
Lui revendique une action équilibrée.
"C'est un voyageur sans boussole" et sans "aucune amarre", estime François Hollande, qui a cultivé un lien quasi filial avec son ex-secrétaire général adjoint à l'Elysée avant de se sentir "trahi" à jamais lorsque le fondateur d'En Marche! s'est émancipé.
Le malaise a resurgi avec son programme de campagne, perçu comme à droite avec la retraite à 65 ans et le RSA (Revenu de solidarité active, NDLR) conditionné. Mais il promet aussi des mesures sociales, comme le versement automatique des aides.
Ce spectre large attire tous les profils, tous les ralliements. "Beaucoup de ceux qui l'accompagnent projettent leurs fantasmes politiques, plaquent leur propre logiciel sur lui", observe Philippe Grangeon, son ex-conseiller spécial, dans le livre "Président cambrioleur".
En prônant le dépassement du clivage gauche-droite, Emmanuel Macron a contribué à l'effondrement des partis traditionnels. Certains lui reprochent la montée des extrêmes.
- Changé ? -
Marine Le Pen elle-même fait cette analyse. "J'ai théorisé la fin du clivage droite/gauche et impulsé un nouveau clivage mondialistes/nationaux. Emmanuel Macron, sentant ce changement avec un certain flair politique, est passé par la porte que nous avons ouverte", s'enorgueillit-elle dans le livre "Macron-Le Pen, Le Tango des fossoyeurs".
Et la candidate RN d'ajouter: "Il a une plasticité, une incroyable confiance en lui qui est en même temps sa force et sa faiblesse".
S'il garde intact son credo des réformes pragmatiques et de la réussite individuelle par le travail, il promet d'avancer moins brusquement. "J'étais sabre au clair", a-t-il admis l'an dernier. "On a pu croire que je voulais réformer contre les gens. Il faut les embarquer."
"Quelque chose a bougé chez lui. Il a plus de gravité. Il fait attention. Et il a mal d'avoir fait mal", assure l'un de ses proches.
Son entourage n'est plus le même. Exit les "Mormons", cette bande de trentenaires technos qui formaient sa garde rapprochée en 2017 -Ismael Emelien, Benjamin Griveaux, Sibeth Ndiaye...
Seuls sont restés ses deux piliers: Brigitte et son bras droit, l'indispensable Alexis Kohler.
Lors de la crise sanitaire et encore pendant la campagne, il a dit qu'il voulait se "réinventer". Il a gagné cinq ans de plus pour le démontrer.
X.Brito--PC