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Au Kirghizstan, l'interminable attente de médicaments "indisponibles"
"Malheureusement, des femmes meurent car les médicaments manquent" raconte, amère, Almagoul Ibraïeva, en rémission d'un cancer du sein. Au Kirghizstan, comme dans toute l'Asie centrale, la difficile quête de remèdes s'ajoute au calvaire de la maladie.
Après avoir notamment subi une "ablation des seins et des organes reproducteurs", Mme Ibraïeva prend un traitement hormonal, l'exémestane. Mais elle a "souvent" des difficultés à s'en procurer.
"Je le commande depuis la Turquie ou Moscou, où vit ma fille. Il y a énormément de médicaments qui sont tout simplement indisponibles. Le patient doit les chercher lui-même et les acheter", explique à l'AFP la quinquagénaire.
Les pénuries, le prix élevé et la mauvaise qualité des médicaments contre des maladies graves, mais aussi plus bénignes, concernent les 80 millions d'habitants des cinq ex-républiques soviétiques centrasiatiques.
Ces pays sont ultra-dépendants des importations, en raison de l'effondrement de la production locale : même le Kazakhstan, première puissance économique régionale, a créé seulement deux médicaments ces dix dernières années.
Autres exemples : la vaccination contre l'hépatite B au Kirghizstan a été arrêtée ce printemps; au Kazakhstan, 67.000 médicaments périmés ont été vendus en 2024 selon les autorités; en Ouzbékistan, 69 enfants sont morts après avoir bu en 2023 du sirop frelaté pour la toux importé d'Inde; au Tadjikistan, le président raille régulièrement "la mauvaise qualité des médicaments"; et des problèmes similaires sont rapportés au Turkménistan.
- "Misère" -
Les malades sont souvent livrés à eux-mêmes.
"Certains vendent leur maison, leur bétail, s’endettent juste pour survivre", raconte Chayirbou Saguynbaïeva, qui a vaincu un cancer du col de l'utérus.
Elle a créé à Bichkek, la capitale kirghize, un centre nommé "Ensemble pour vivre", accueillant des femmes atteintes d'un cancer où elles bénéficient d'un logement et d'un accompagnement durant leur traitement.
"Ici, elles peuvent s'organiser. Quand une personne reçoit une chimiothérapie, elle se sent mal, tous les proches ne peuvent pas gérer ça", dit Mme Saguynbaïeva.
Les femmes de son centre cousent et vendent des articles avec des ornements nationaux kirghiz, ce qui a financé le traitement de 37 malades depuis 2019.
Même si Mme Saguynbaïeva est "reconnaissante" envers l’État kirghiz d'avoir "enfin commencer à fournir des médicaments", cela reste "une misère".
L'une des malades, Barakhat Saguyndykova, dit à l'AFP avoir reçu "seulement trois fois gratuitement des médicaments anticancéreux entre 2018 et 2025".
"Et encore, c'était de l'entrée de gamme. Avant, je prenais des médicaments indiens. Le reste, je l’ai payé moi-même", raconte la quadragénaire.
Au centre national d'oncologie et d'hématologie, le médecin Oulanbek Tourgounbaïev le reconnaît: "L’approvisionnement en médicaments représente un problème très sérieux pour les patients."
S'il note "une augmentation considérable des médicaments disponibles", le spécialiste appelle à ne pas "se concentrer uniquement sur l’approvisionnement en médicaments, mais sur le dépistage précoce" pour "réduire les coûts" des thérapies.
- "Construire des orphelinats" -
Mais le déficit de matériel et de 5.000 professionnels de santé au Kirghizstan oblige à parer au plus pressé.
Le président Sadyr Japarov a promis d'éliminer la gabegie dans le secteur médical, qui a coûté son poste, l'hiver dernier, au ministre de la Santé.
Si des usines de médicaments ont enfin été ouvertes, comme en septembre 2024, pour "réduire la dépendance aux importations et faire baisser les prix", selon le dirigeant Japarov, la situation à court terme reste tendue.
D'après la Chambre de commerce et d'industrie kirghize, "environ 6.000 médicaments pourraient disparaître du marché d'ici 2026" faute d'être "réenregistrés selon les normes de l'Union économique eurasiatique", une alliance d'ex-républiques soviétiques, dont le Kirghizstan.
Ces réenregistrements sont un processus long et peu rentable pour les fabricants.
Le gouvernement kirghiz a notamment crée en 2023 une entreprise étatique, Kyrgyzpharmacie, censée "centraliser les demandes de toutes les hôpitaux et procéder aux achats" de médicaments pour garantir leur disponibilité et limiter les prix, indique à l'AFP Talant Soultanov, le directeur de Kyrgyzpharmacie.
Mais cette structure est sous pression, faute de résultats.
Son dirigeant espère "faire encore baisser les prix" des médicaments "en signant des accords à plus long terme auprès des fournisseurs, via des achats groupés au niveau régional" avec d'autres pays centrasiatiques.
Mais si Kyrgyzpharmacie promet bientôt un approvisionnement ininterrompu, à Bichkek, plusieurs femmes attendent toujours des médicaments commandés via l'entreprise depuis des mois.
Récemment, une mère de trois enfants est "morte simplement parce qu’elle n’a pas reçu un médicament à temps, indisponible pendant trois mois", raconte Mme Saguynbaïeva.
"Mieux vaut sauver une mère que de construire des orphelinats", dit-elle.
E.Paulino--PC