-
Budget de la Sécu: l'Assemblée rétablit la suspension de la réforme des retraites, nouveau vote décisif mardi
-
Budget de la Sécu: l'Assemblée rétablit la suspension de la réforme des retraites, nouveau vote décisif en vue mardi
-
Médaille, trophée, YMCA: Trump gâté pendant le tirage au sort du Mondial-2026
-
Ligue 1: Lille fait tomber Marseille et tient sa série
-
Mondial-2026: les Bleus de Deschamps pas gâtés par le tirage
-
Brésil: Bolsonaro désigne son fils aîné pour disputer la présidentielle de 2026
-
Wall Street termine en hausse, la Fed en ligne de mire
-
Le grand architecte Frank Gehry, maître du déconstructivisme, est mort
-
Cinq oeuvres majeures de l'architecte Frank Gehry
-
Ligue 1: Monaco terrassé à Brest
-
Mondial-2026: groupes piégeux pour l'Argentine et la France, Trump héros de la Fifa
-
Frank Gehry, l'une des rares superstars de l'architecture
-
Raid des Alizés: ensemble et contre tout, trois femmes pour un défi symbolique
-
Mondial-2026: la France avec le Sénégal, la Norvège et un barragiste intercontinental dans le groupe I
-
Blanchiment en France: la banque espagnole Santander accepte de payer une amende de 22,5 millions d'euros
-
En Italie, le premier sanctuaire marin pour dauphins d'Europe bientôt opérationnel
-
De nouvelles discussions entre Ukrainiens et Américains prévues pour ce vendredi à Miami, selon Kiev
-
Sanctions américaines: nous ne sommes pas des trafiquants de drogue, fustige le procureur adjoint de la CPI
-
Des experts nommés sous Trump chamboulent les recommandations vaccinales sur l'hépatite B
-
RDC: bombardements et déplacés au lendemain d'un accord signé à Washington
-
La Chine enverra deux nouveaux pandas géants en France d'ici à 2027
-
De nouvelles discussions entre Ukrainiens et Américains prévues ce vendredi à Miami, selon Kiev
-
Chute de 37% du nombre des animaux des fonds marins dans une zone d'exploration minière, selon une étude
-
Retraites et travail: la conférence sociale cherche à voir loin, en plein débat budgétaire
-
F1: Norris encore devant Verstappen lors des essais libres 2 à Abou Dhabi, Piastri 11e
-
Mondial-2026: Trump et Infantino lancent la cérémonie du tirage au sort en grande pompe
-
Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes
-
Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: jugement "excessif" et "injuste", selon Macron
-
Un sac Birkin ayant appartenu à Jane Birkin vendu près de 2,5 millions d'euros à Abou Dhabi
-
La Bourse de Paris finit à l'équilibre, confiante dans la Fed
-
Mondial-2026: l'effervescence monte pour le tirage au sort, avec Trump en guest-star
-
Shein sera-t-il suspendu en France ? Décision le 19 décembre
-
Les boycotts jettent une ombre sur l'Eurovision 2026
-
Trump présente une vision résolument nationaliste pour l'Amérique dans le monde
-
Wall Street évolue en hausse, satisfaite de l'inflation américaine pour septembre
-
Egyptologie: une découverte exceptionnelle dans la nécropole de Tanis
-
Finale du Grand Prix: Chiba en tête après le libre, devant Liu
-
Wall Street ouvre en hausse, attend l'inflation américaine pour septembre
-
La pluie de retour au Sri Lanka et en Indonésie, déjà ravagés par les intempéries
-
Netflix en passe de racheter Warner Bros Discovery pour créer un géant du divertissement
-
Retraites et travail: la conférence sociale percutée par le débat budgétaire
-
Netflix va racheter Warner Bros Discovery pour près de 83 milliards de dollars
-
De fortes vagues attendues dans l'ouest, trois départements en vigilance orange samedi
-
Zone euro: la croissance révisée à la hausse à 0,3% au 3e trimestre, selon Eurostat
-
Conflit dans l'est de la RDC: accord signé, mise en oeuvre complexe
-
Tanzanie: l'ONU alerte sur l'"intensification de la répression"
-
Le Liban appelle l'Onu à faire pression sur Israël pour le respect du cessez-le-feu
-
JO-2026: "Que ces Jeux arrêtent les agressions et la barbarie", espère le président italien
-
Réchauffement climatique: face au déni, le chef du Giec appelle à être "très clair" sur le rôle de l'homme
-
Les vaccins anti-Covid à ARN messager ne causent aucune hausse de la mortalité, selon une étude
Pessimistes, les Français dépensent au compte-gouttes
"Les Français broient du noir": les ménages consomment moins qu'ailleurs en Europe, rendus frileux par l'incertitude politique qui bride ce moteur essentiel de l'économie, déjà ébranlé par la pandémie et le choc inflationniste.
Alimentation, électroménager, voitures, téléphonie mobile, etc. Face aux gouvernements qui se succèdent depuis mi-2024, les ménages réfrènent leurs dépenses. Or, celles-ci pèsent environ la moitié de la richesse produite annuellement en France.
"La consommation déçoit depuis plusieurs trimestres", progressant moins vite que le pouvoir d'achat, constate Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture de l'Institut national de la statistique (Insee), interrogé par l'AFP.
Les biens sont davantage affectés que les services, note-t-il, citant l'alimentation où la baisse cumulée est "de l'ordre de 8% depuis 2022", quand les prix se sont envolés après l'invasion russe de l'Ukraine. "C'est du jamais-vu depuis qu'on fait des statistiques à l'Insee".
Les Français consomment moins de fruits, légumes et viande frais, jugés plus chers, et davantage d'oeufs, pâtes ou plats préparés. Les achats textiles souffrent aussi, ou l'automobile du fait d'un attentisme technologique.
Si ce phénomène est observé depuis la crise sanitaire - magasins et restaurants étaient fermés - puis la crise inflationniste, la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024 a causé une nouvelle commotion.
- Taux d'épargne record -
"Les Français broient du noir. Relativement à leurs voisins, ils sont beaucoup plus pessimistes", souligne Dorian Roucher.
Une perception pourtant déconnectée de la réalité (salaires en hausse, résistance du marché du travail, etc.): "c'est psychologique", relève Maxime Darmet, économiste chez Allianz Trade.
Dans sa note de conjoncture de septembre, l'Insee constatait que "la confiance des ménages qui se redressait tendanciellement jusqu'à l’été 2024 recule presque continûment depuis".
"Leurs gains de pouvoir d'achat ont été plus importants qu'ailleurs en Europe", du fait d'une inflation plus faible, attendue à 1% en moyenne annuelle en 2025, "mais leurs achats y sont moins dynamiques et le taux d'épargne bat chaque trimestre un nouveau record à la hausse."
Alors que des débats budgétaires houleux agitent l'Assemblée, l'horizon reste brumeux. Ce climat d'incertitude a pu être accentué par des tensions commerciales et géopolitiques à l'international.
La consommation des ménages ralentirait à +0,5% cette année, après +1,0% en 2024 (contre +0,8% et +2,5% pour le pouvoir d'achat), selon l'institut statistique.
En conséquence, le taux d'épargne - la part non consommée du revenu - augmenterait encore, contrairement aux autres pays européens. Il atteindrait 18,5% sur l'année (après 18,2%), un record en 45 ans hors crise sanitaire, alors qu'il était resté stable autour de 15% auparavant.
Selon Dorian Roucher, la hausse du taux d'épargne a été portée pour moitié par celle des revenus du patrimoine (assurance vie, livrets, etc.) sur fond de taux d'intérêts en hausse.
Les prestations sociales ont aussi été indexées sur une inflation forte. Ainsi, en 2024, les deux tiers de la hausse du taux d'épargne avaient été alimentés par les retraités, qui ont épargné leurs pensions revalorisées.
- Pas de "rattrapage" -
Pour l'autre moitié, il y a "une espèce de pessimisme spécifique en France depuis l'été 2024, qui ne cesse de s'empirer", lié à "un effet incertitude", développe le statisticien.
Cette parcimonie bride la croissance, la privant notamment de recettes supplémentaires comme la TVA.
Au troisième trimestre, la croissance française a surpris positivement (+0,5%), mais la consommation des ménages a progressé plus timidement, de 0,1% comme au deuxième trimestre. Aucun redémarrage marqué n'est attendu d'ici la fin de l'année. Leurs investissements ont reculé de 0,4% sur la période, surtout dans le logement neuf.
"Il manque cet ingrédient-là pour que la croissance s'établisse sur des bases solides", estime Maxime Darmet.
Stéphane Colliac, économiste de BNP Paribas, ne croit pas à un retour à la tendance d'avant-Covid. Le taux d'épargne refluerait autour de 17% fin 2027 et la consommation augmenterait de 1% annuellement, "et pas 1,5% en moyenne comme avant".
Il exclut "un effet de rattrapage: le taux d'épargne élevé n'est pas une réserve d'argent qu'on consommera plus tard".
Outre des effets démographiques, certains changements de comportements semblent pérennes: moindre consommation d'énergie par des Français sensibilisés à la sobriété depuis la flambée des prix, appétit croissant pour la restauration à emporter ou motivation écologique.
V.F.Barreira--PC