-
F1: Ferrari et Hamilton, un mariage ambitieux qui a viré à la grande déception
-
Nouvel affrontement entre l'Afghanistan et le Pakistan: au moins quatre civils tués
-
Mondial-2026: groupe "difficile" pour le Brésil, dit Ancelotti
-
Natation: Marchand explore de nouvelles disciplines à l'US Open
-
NBA: Boston domine des Lakers amoindris, Détroit et OKC solides
-
Ligue 1: Une occasion de sortir de l'ombre pour Safonov au PSG ?
-
Foot: Messi et Miami face à Müller et Vancouver pour un premier titre en MLS
-
De nouvelles pluies torrentielles menacent le Sri Lanka et l'Indonésie, où la faim guette
-
Ukrainiens et Américains poursuivent leurs discussions en Floride
-
Merz en Israël pour renforcer la relation "particulière" avec Berlin
-
Nigel Farage lance son parti anti-immigration Reform UK à la conquête de l'Ecosse
-
Miss France 2026: à Amiens, 30 prétendantes pour une couronne
-
Budget de la Sécu: l'Assemblée rétablit la suspension de la réforme des retraites, nouveau vote décisif mardi
-
Budget de la Sécu: l'Assemblée rétablit la suspension de la réforme des retraites, nouveau vote décisif en vue mardi
-
Médaille, trophée, YMCA: Trump gâté pendant le tirage au sort du Mondial-2026
-
Ligue 1: Lille fait tomber Marseille et tient sa série
-
Mondial-2026: les Bleus de Deschamps pas gâtés par le tirage
-
Brésil: Bolsonaro désigne son fils aîné pour disputer la présidentielle de 2026
-
Wall Street termine en hausse, la Fed en ligne de mire
-
Le grand architecte Frank Gehry, maître du déconstructivisme, est mort
-
Cinq oeuvres majeures de l'architecte Frank Gehry
-
Ligue 1: Monaco terrassé à Brest
-
Mondial-2026: groupes piégeux pour l'Argentine et la France, Trump héros de la Fifa
-
Frank Gehry, l'une des rares superstars de l'architecture
-
Raid des Alizés: ensemble et contre tout, trois femmes pour un défi symbolique
-
Mondial-2026: la France avec le Sénégal, la Norvège et un barragiste intercontinental dans le groupe I
-
Blanchiment en France: la banque espagnole Santander accepte de payer une amende de 22,5 millions d'euros
-
En Italie, le premier sanctuaire marin pour dauphins d'Europe bientôt opérationnel
-
De nouvelles discussions entre Ukrainiens et Américains prévues pour ce vendredi à Miami, selon Kiev
-
Sanctions américaines: nous ne sommes pas des trafiquants de drogue, fustige le procureur adjoint de la CPI
-
Des experts nommés sous Trump chamboulent les recommandations vaccinales sur l'hépatite B
-
RDC: bombardements et déplacés au lendemain d'un accord signé à Washington
-
La Chine enverra deux nouveaux pandas géants en France d'ici à 2027
-
De nouvelles discussions entre Ukrainiens et Américains prévues ce vendredi à Miami, selon Kiev
-
Chute de 37% du nombre des animaux des fonds marins dans une zone d'exploration minière, selon une étude
-
Retraites et travail: la conférence sociale cherche à voir loin, en plein débat budgétaire
-
F1: Norris encore devant Verstappen lors des essais libres 2 à Abou Dhabi, Piastri 11e
-
Mondial-2026: Trump et Infantino lancent la cérémonie du tirage au sort en grande pompe
-
Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes
-
Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: jugement "excessif" et "injuste", selon Macron
-
Un sac Birkin ayant appartenu à Jane Birkin vendu près de 2,5 millions d'euros à Abou Dhabi
-
La Bourse de Paris finit à l'équilibre, confiante dans la Fed
-
Mondial-2026: l'effervescence monte pour le tirage au sort, avec Trump en guest-star
-
Shein sera-t-il suspendu en France ? Décision le 19 décembre
-
Les boycotts jettent une ombre sur l'Eurovision 2026
-
Trump présente une vision résolument nationaliste pour l'Amérique dans le monde
-
Wall Street évolue en hausse, satisfaite de l'inflation américaine pour septembre
-
Egyptologie: une découverte exceptionnelle dans la nécropole de Tanis
-
Finale du Grand Prix: Chiba en tête après le libre, devant Liu
-
Wall Street ouvre en hausse, attend l'inflation américaine pour septembre
Les forêts françaises, "laboratoires" pour des crédits carbone exigeants
Chêne adulte, 150 ans, bonne santé, 70 cm de diamètre et toujours en pleine croissance: "c'est au minimum quatre tonnes de CO2". Au lieu de le couper, le propriétaire forestier va s'engager à le conserver, en échange de crédits carbone.
"On peut l'emmener jusqu'à 90 cm" et augmenter le stock de CO2 absorbé par l'arbre au lieu d'en relâcher une partie en l'abattant, explique Philippe Gourmain, cofondateur de La Belle Forêt, qui propose aux entreprises des crédits carbone certifiés issus de la forêt française.
Sur les 4.280 hectares de la forêt qui entoure le célèbre château de Chambord — l'équivalent de la moitié de Paris — 811 sont "récoltables" et en bonne santé.
Face à la dégradation de sa forêt, fragilisée par le changement climatique, ce domaine national classé a dû trouver des "ressources innovantes" pour financer son adaptation. Il a décidé de devenir "un laboratoire" pour une nouvelle méthodologie, raconte son directeur général Pierre Dubreuil.
Selon le plan de La Belle Forêt, 90% des 811 hectares éligibles ne seront pas coupés ces trente prochaines années et le CO2 ainsi conservé génèrera quelque 54.000 crédits carbone sur 15 ans, équivalant chacun à une tonne de carbone stockée par le bois.
EDF a acheté le premier lot de 18.000 crédits, pour 1,8 million d'euros, pour compenser les émissions liées à la construction et l'exploitation d'une centrale nucléaire voisine.
Cet argent financera la plantation d'essences plus résistantes au changement climatique et la protection de la biodiversité à Chambord.
- Défier les critiques -
Les crédits carbone sont des outils financiers controversés: nombre d'études ont montré leur inefficacité pour empêcher la déforestation des forêts tropicales, en raison de méthodologies trop laxistes.
Mais pour tenter d'enrayer l'érosion des capacités de séquestration de CO2 des forêts françaises, quelques start-up comptent sur les revenus des crédits carbone pour motiver les propriétaires privés (75% de la superficie) et publics (25%) à adopter une gestion forestière "orientée carbone", avec des méthodologies plus exigeantes et adaptées aux spécificités locales.
L'avantage des forêts françaises de plus de 20 hectares est qu'elles disposent d'un plan détaillant les coupes prévues sur plusieurs années. Il est donc plus facile de mesurer le CO2 stocké en plus si ces coupes sont empêchées, contrairement à l'Amazonie, difficile à réglementer.
Grâce à des repères répartis dans la forêt autour desquels la taille des différents arbres est mesurée, La Belle Forêt estime le volume moyen de carbone stocké. Un vérificateur indépendant, Ecocert, repasse ces mesures au peigne fin.
La start-up utilise ensuite des hypothèses conservatrices sur des risques comme la sécheresse ou les incendies, mais aussi le dépérissement des arbres, explique Sabine Barets, ingénieure et directrice R&D. Le nombre de crédits générés est réduit proportionnellement à ces risques.
Enfin, l'entreprise place un pourcentage des crédits restants sur un compte fonctionnant comme une mutuelle, qui permet de compenser un éventuel incendie d'une des forêts.
- "Précurseurs" -
Le prix du crédit est ensuite rehaussé en fonction de la "note biodiversité" du propriétaire forestier, de la notoriété de la forêt et de l'exclusivité du contrat: 100 euros la tonne pour Chambord, bien loin des quelques centimes payés pour des crédits "fantômes" en Amazonie, dénoncés par des ONG.
"Ils ont été précurseurs avec leur méthodologie" très "sévère" qui intègre aussi des actions pour préserver la biodiversité (conservation des arbres morts ou refuges pour la faune, entretien des mares, interdiction des éoliennes...), affirme Séverine Gaubert, responsable de l'innovation au sein de Bureau Veritas, qui a certifié les crédits de La Belle Forêt, après avoir fait valider sa méthode par ses experts mais aussi des ONG.
La start-up a rapidement écarté les certificateurs américains Verra et Gold Standard, aux méthodologies critiquées. Elle voulait aussi "garder la main sur la vente des crédits", raconte son cofondateur Matthieu de Lesseux, qui interdit à ses clients de les revendre pour spéculer, chose assez rare sur ce marché.
"Spéculer sur des stocks de carbone additionnels, c'est difficile à concevoir pour un forestier", abonde Étienne Guillaumat, directeur de la chasse et de la forêt à Chambord, où il constate déjà les bénéfices de cette nouvelle gestion.
Avec 46.000 hectares sous contrat (sur 17 millions d'hectares en France métropolitaine), La Belle Forêt voudrait rallier davantage de petits propriétaires et, à plus long terme, viser des marchés dans l'est de l'Europe.
En revanche, celles du sud du continent "sont déjà trop menacées pour être éligibles", affirme Philippe Gourmain. Et les forêts tropicales, au potentiel de stockage de CO2 pourtant bien plus important, "ne correspondent pas à nos méthodes".
E.Raimundo--PC