-
"Tout est fini": comment l'Iran a abandonné Assad deux jours avant sa chute
-
Tentative de coup d'État au Bénin, la présidence dit garder le contrôle
-
Macron menace la Chine de droits de douane "dans les tout prochains mois"
-
A Jérusalem, Merz réaffirme le soutien de l'Allemagne à Israël avant une rencontre avec Netanyahu
-
Le Japon accuse l'aviation chinoise d'actes hostiles en mer, Pékin réfute
-
Des écoles aux boutiques, les calculettes à l'ancienne résistent à l'heure de l'IA
-
Inondations en Asie: nouvelles pluies au Sri Lanka, les Indonésiens veulent plus d'aide
-
Royaume-Uni: face à la déferlante des traitements contre l'obésité, un chef star allège son menu
-
Le chef du Pentagone "sur la corde raide", entre rapport critique et frappes contestées
-
Une influente étude sur le glyphosate retirée après des années d'alertes sur l'implication de Monsanto
-
NBA: Harden intègre le Top 10 des scoreurs
-
Hong Kong aux urnes après un incendie meurtrier
-
Inde: au moins 23 personnes, dont des touristes, meurent dans l'incendie d'une boîte de nuit à Goa
-
Bethléem s'illumine et retrouve un peu de joie à l'approche de Noël
-
Hinaupoko Devèze, Miss Tahiti, élue Miss France 2026
-
Foot: Liverpool accroché à Leeds (3-3) et sonné par les propos de Salah
-
Espagne: le Barça garde la main, Bilbao fait plier l'Atlético avant de défier le PSG
-
Ligue 1: le PSG reprend des couleurs et reste au contact de Lens
-
Ligue 1: Lens garde la tête devant Paris, Strasbourg n'avance plus
-
Ski alpin: Robinson de nouveau impériale en géant à Mont-Tremblant, Direz 5e
-
Angleterre: Arsenal lâche du lest, Liverpool gâche tout
-
Champions Cup: débuts tonitruants pour l'UBB et La Rochelle
-
Amende au réseau social X: pour Musk, "l'UE devrait être abolie"
-
Ligue 1: Haise (Nice) en appelle à l'"union sacrée" avant la réception d'Angers
-
L1: Lens verrouille sa première place à Nantes
-
Mondial-2026: La France jouera ses trois premiers matches à New York, Philadelphie et Boston
-
Champions Cup: l'UBB démarre fort en renversant les Bulls
-
Angleterre: Arsenal battu, le suspense pour le titre relancé
-
Allemagne: le Bayern en démonstration à Stuttgart, triplé pour Kane
-
Hong Kong se rend aux urnes après un incendie meurtrier
-
Au Nigeria, la peur des rapts distend les liens familiaux
-
F1: Verstappen, en pole à Abou Dhabi, accentue la pression pour le titre
-
De nouvelles pluies torrentielles menacent Sumatra, où la famine guette, et arrosent le Sri Lanka
-
La Russie poursuit ses frappes, Ukrainiens et Américains en discussions en Floride
-
Foot: Aston Villa inflige à Arsenal (2-1) sa deuxième défaite de la saison
-
Merz appelle l'Autorité palestinienne à des réformes, peu avant sa première visite en Israël
-
Un salon de thé bombardé en Birmanie: 18 personnes tuées, selon des témoins
-
Incarner Oum Kalthoum, le défi d'un biopic sur la légendaire chanteuse égyptienne
-
Hong Kong: convocation des représentants des médias internationaux
-
Finale du Grand Prix: une chute et de l'argent pour Cizeron et Fournier Beaudry
-
Inondations en Indonésie: craintes de famine, le bilan dépasse les 900 morts
-
Le ministre du Commerce Serge Papin déchargé des dossiers liés à Auchan
-
L'ancien patron de France Télécom Didier Lombard privé de sa Légion d'honneur
-
Nouvel affrontement entre l'Afghanistan et le Pakistan: cinq morts, dont quatre civils
-
JO-2026: le relais de la flamme a débuté à Rome
-
"Une terre sans lois": en Cisjordanie, des Bédouins fuient le harcèlement de colons
-
Automobile: l'UE va-t-elle assouplir le passage au tout-électrique en 2035?
-
A Arica, dans le nord du Chili, insécurité et migration dominent avant le second tour
-
L'art-thérapie comme alternative à "la machine psychiatrique industrielle"
-
F1: Ferrari et Hamilton, un mariage ambitieux qui a viré à la grande déception
Un vrai problème à Kinshasa: l'eau rare et sale
Pour aller chercher de l'eau, Ariette Oto, mère de cinq enfants résidant dans un quartier périphérique de Kinshasa, emprunte un sentier sinueux et escarpé jusqu'en haut d'un ravin.
Là, elle remplit au robinet son bidon de 25 litres, paie 150 francs congolais (0,06 dollar) et rapporte à la maison le précieux chargement.
La quête de l'eau est un fardeau quotidien pour les habitants de Selembao, une des 24 communes de la capitale de la République démocratique du Congo.
Tout près de là coule le Congo, deuxième plus grand fleuve d'Afrique, et des pluies torrentielles s'abattent sur Kinshasa pendant huit mois de l'année. Mais pour de nombreux habitants de cette mégapole en pleine expansion où vivent quelque quinze millions de personnes, l'eau courante potable est une denrée rare.
Le problème est particulièrement aigu dans les quartiers périphériques, vastes étendues urbaines presque totalement coupées des services publics et ressemblant à des villages densément peuplés.
"Il y a des puits", mais "à boire, c'est très difficile", explique Pierre Mafula, 56 ans, qui s'est installé à Selembao il y a plus de dix ans et vit au fond d'un ravin. "C'est de l'eau sale. Il y a des amibes", dit-il.
Selon des experts, les pénuries d'eau sont dues à la croissance rapide de la population et à l'incapacité des pouvoirs publics de suivre le rythme. Et la situation semble s'aggraver.
Plus de 90% des ménages de Kinshasa avaient accès à l'eau courante en 2014, une proportion tombée à 72% en 2018, selon la Banque mondiale.
"Avant 2010, la production d'eau suffisait à couvrir les besoins de toute la ville", assure Patrick Goy Ndole, spécialiste de l'eau et de l'assainissement au bureau de la Banque mondiale à Kinshasa.
Et là où elle coule au robinet, l'eau peut présenter un risque pour la santé, plus de moitié de l'eau courante à Kinshasa étant infectée par la bactérie E.coli, selon des données de l'ONU.
- "Guerre de l'eau" -
"C'est très grave...", lâche Alphonse Mbela Peko, 63 ans, un habitant de Selembao. Le puits privé près de sa maison pompe l'eau à seulement un mètre de profondeur. Selon lui, elle n'est pas potable.
Alphonse parcourt jusqu'à cinq km pour aller chercher de l'eau dans un ruisseau, mais même là, dit-il, on risque d'attraper la typhoïde.
Pour tenter de résoudre le problème, le gouvernement a ouvert en deux ans deux nouvelles usines d'eau à Kinshasa. Avec la dernière inauguration, en février, le bureau du président Félix Tshisekedi estime même avoir remporté "la guerre de l'eau".
"Aujourd'hui, la capacité a doublé par rapport à il y a cinq ans", déclare à l'AFP Giscard Kusema, directeur adjoint de la communication au cabinet du président.
Mais malgré ces efforts, des pans entiers de Kinshasa ne sont toujours pas desservis.
Selembao, quartier de ravines érodées et de rues jonchées d'ordures, illustre les problèmes engendrés par l'explosion démographique.
Selon un rapport publié cette année par les autorités de la ville, environ 757.000 personnes sur les 777.000 vivant dans le quartier sont originaires de l'extérieur de Kinshasa. Et seulement 0,6% des habitants sont raccordés à la Regideso, la société nationale de distribution d'eau.
Les puits privés, souvent construits à bon marché, sont donc une solution de repli.
Gautier Dianzitu Kulu-Kimbembe, qui dirige une association construisant des puits à Selembao, affirme que la Regisdeo desservait jadis toute la commune.
Mais la construction effrénée et les glissements de terrain dus à l'érosion ont endommagé le réseau, explique-t-il.
"La population est abandonnée à son triste sort", les gens sont "obligés de marcher sur des kilomètres pour aller chercher de l'eau", déplore M. Kulu-Kimbembe, constatant que "ce sont surtout les femmes et les enfants qui en souffrent".
Ni la Regideso ni le ministère des Ressources hydrauliques n'ont répondu aux demandes de commentaires.
M.Gameiro--PC