-
"Tout le monde attend une solution" : autour de la seule raffinerie serbe, l'inquiétude grandit
-
Dermatose: des agriculteurs s'opposent aux abattages en Ariège, intervention des gendarmes en cours
-
Mexique: la violence des narcos transposée dans le virtuel par des jeux vidéos prisés des adolescents
-
L1: mission périlleuse pour Kantari, lancé dans le grand bain à Nantes
-
Bataille autour de la préservation de l'eau dans l'Ouest
-
A Athènes, la lutte pour préserver des cours d'eau au milieu du béton
-
Pour l'accusation, "tout désigne" le "diabolique" anesthésiste Frédéric Péchier
-
Génocide des Tutsi au Rwanda: la Banque de France visée par une plainte
-
Inondations en Indonésie: près de 1.000 morts et plus de 220 disparus
-
Le Premier ministre bulgare annonce la démission de son gouvernement
-
Le Portugal au ralenti pour cause de grève générale
-
Ukraine: une proposition sur les concessions territoriales soumise à Trump, selon Merz
-
Cyclisme: Seixas et les classiques
-
Israël réaffirme que le Hamas "sera désarmé", face à la proposition d'un "gel"
-
Hockey: pour Bellemare, le "rêve" des JO devient enfin réalité
-
Submergée par les déplacés fuyant la guerre, Aden au bord du gouffre
-
Dermatose: l'État annonce l'abattage des bovins en Ariège, des agriculteurs s'y opposent
-
Pétrole: les revenus d'exportation de la Russie tombent à leur plus bas niveau depuis la pandémie de Covid
-
"S'exporter" pour mieux réussir, le défi des hockeyeuses françaises
-
Nouvelle star du breaking, "Royal" veut montrer que la Chine est "cool"
-
"Un traumatisme": la liquidation de Brandt prononcée, quelque 700 emplois supprimés
-
La Bourse de Paris en petite hausse après la Fed
-
Brandt: liquidation judiciaire prononcée, quelque 700 emplois supprimés
-
Nobel: depuis Oslo, Machado assure qu'elle ira au bout de sa lutte au Venezuela
-
A69: Début d'une audience décisive devant la cour administrative d'appel de Toulouse
-
Les inondations meurtrières en Asie favorisées par le dérèglement climatique, indique une étude
-
Comment arrêter un antidépresseur ? Une question toujours dure à trancher
-
Une course effrénée vers les grands requins blancs d'Australie
-
Chez France Travail, des psychologues face à la tâche immense de panser les blessures de travail
-
États-Unis et Japon mènent des exercices aériens conjoints après des patrouilles Chine-Russie
-
À Rungis, sangliers et chevreuils s'imposent timidement au menu des fêtes
-
Coupe NBA: les Spurs dominent les Lakers, iront à Las Vegas "pour faire du bruit"
-
Trump veut que CNN change de mains avec la vente de Warner Bros Discovery
-
Coupe NBA: Wembanyama devrait revenir pour la demi-finale à Las Vegas
-
Le trafic d'animaux vivants a atteint de nouveaux records, selon Interpol
-
Champions Cup: le Rochelais Leyds, "un des rares" à se "réjouir d'aller en Afrique du Sud"
-
Le Mexique criminalise la vente de cigarettes électroniques
-
Ski alpin: aux JO, Sofia Goggia est "en mission" médaille, pas là "pour discuter"
-
Ski alpin: au JO, Sofia Goggia est "en mission" médaille, pas là "pour discuter"
-
Shell poursuivi au Royaume-Uni par des survivants d'un typhon aux Philippines
-
Biathlon: Dorothea Wierer, les JO-2026 et surtout l'après dans le viseur
-
Amnesty accuse le Hamas d'avoir commis des crimes contre l'humanité le 7-Octobre et par la suite
-
Coupe NBA: les Spurs dominent les Lakers pour voir Las Vegas
-
Birmanie: une frappe aérienne de la junte sur un hôpital fait 31 morts
-
L'opposante vénézuélienne Machado réapparaît à Oslo après presque un an de clandestinité
-
L'interdiction du voile à l'école pour les fillettes au menu des députés autrichiens
-
Thaïlande-Cambodge: pas de signe d'apaisement avant l'appel de Trump
-
L'Eurogroupe élit son nouveau chef, en plein débat sur les avoirs russes
-
Grève générale au Portugal contre une réforme du code du travail
-
Le jeu français "Clair Obscur: Expedition 33" grand favori des Game Awards à Los Angeles
Dilemme saoudien, dessaler l'eau dans le désert malgré le coût écologique
Des rayons de soleil aveuglants se jettent sur des panneaux solaires qui alimentent une installation de dessalement dans l'est de l'Arabie saoudite, la richissime monarchie pétrolière qui cherche à concilier ses énormes besoins en eau avec les pressants impératifs écologiques.
Faute de lacs, de rivières et de pluies régulières, le pays s'appuie sur des dizaines d'installations qui rendent potable l'eau du Golfe et de la mer Rouge.
L'usine de Jazlah, dans la ville de Jubail, est la première à utiliser massivement l'énergie solaire pour le dessalement dans un pays qui s'est initié à cette technique il y a plus d'un siècle, avec des machines de filtration introduites par les administrateurs ottomans pour les pèlerins musulmans de La Mecque.
Aujourd'hui, les projets comme Jazlah sont censés permettre au royaume de concilier ses besoins croissants en matière de dessalement, une industrie très énergivore, avec ses promesses de réduire les émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2060.
Selon les autorités, les énergies propres vont permettre à Jazlah d'épargner environ 60.000 tonnes de CO2, pour un pays qui s'attend à voir sa population augmenter jusqu'à 100 millions d'habitants d'ici 2040, contre 32,2 millions actuellement.
"La population augmente et sa qualité de vie s'améliore, ce qui nécessite de plus en plus d'eau", constate Marco Arcelli, PDG d'ACWA Power, qui gère Jazlah.
Le dessalement est, pour l'Arabie saoudite, une affaire "de vie ou de mort", estime l'historien Michael Christopher Low, de l'université américaine de l'Utah, qui a étudié la lutte du royaume contre la pénurie d'eau.
"Il s'agit d'une question existentielle pour les Etats du Golfe", insiste le chercheur, qui souligne les "limites" d'un dessalement totalement vert.
- "Contextes les plus difficiles" -
La quête d'eau potable a commencé en Arabie saoudite au cours des premières décennies de la fondation du royaume en 1932, avec des études géologiques qui ont contribué à cartographier ses énormes réserves pétrolières. Les premières infrastructures modernes de dessalement voient le jour à partir des années 1970.
La société nationale Saline Water Conversion Corporation (SWCC) affiche aujourd'hui une capacité de production de 11,5 millions de mètres cubes par jour à travers 30 installations.
Ce développement a un coût: en 2010, les installations de dessalement saoudiennes consommaient 1,5 million de barils de pétrole par jour, soit plus de 15% de la production actuelle.
Le ministère de l'Environnement, de l'eau et de l'agriculture n'a pas répondu aux questions de l'AFP sur la consommation d'énergie actuelle des usines de dessalement.
Première économie arabe et plus grand exportateur de pétrole brut au monde, l'Arabie saoudite sera en mesure de construire toutes les infrastructures nécessaires pour produire l'eau dont elle a besoin.
"Elle l'a déjà fait dans certains des contextes les plus difficiles, comme le dessalement massif de la mer Rouge et la fourniture d'eau dessalée sur les hauts plateaux des villes saintes de La Mecque et de Médine", fait remarquer Laurent Lambert, du Doha Institute for Graduate Studies.
L'entreprise SWCC assure vouloir réduire les émissions de carbone de 37 millions de tonnes métriques d'ici à 2025.
- "Ryad viendrait à mourir" -
Cet objectif sera atteint en grande partie grâce à l'abandon des centrales thermiques au profit d'usines comme Jazlah, qui recourt à l'osmose inverse (filtration membranaire), alimentée par l'électricité.
L'énergie solaire, quant à elle, passera de 120 mégawatts aujourd'hui à 770 mégawatts, indique SWCC dans un rapport, sans date précise.
"Malheureusement, la consommation d'énergie restera élevée mais par rapport à qui ? Par rapport à des pays où l'eau coule naturellement des grands fleuves ou tombe du ciel gratuitement? Oui, bien sûr, ce sera toujours plus", souligne Laurent Lambert.
L'usine de Ras al-Khaïr, au nord de Jubail, produit 1,1 million de mètres cubes d'eau par jour - 740.000 grâce à la technologie thermique, le reste via l'osmose inverse - et peine à maintenir les réservoirs de réserve pleins en raison de la forte demande.
Une grande part de l'eau est destinée à la capitale Ryad, qui a besoin de 1,6 million de mètres cubes par jour, un chiffre qui pourrait passer à six millions d'ici la fin de la décennie, selon l'un des responsables de l'usine qui a requis l'anonymat, n'étant pas autorisé à parler aux médias.
Si la centrale n'existait pas, "Ryad viendrait à mourir", dit-il, en observant les tuyaux qui acheminent l'eau de mer du Golfe vers l'usine.
A.Magalhes--PC