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Alberto Fujimori, le président qui a profondément divisé le Pérou
Alberto Fujimori, dont la libération anticipée de prison où il purge une peine de 25 ans de prison pour crimes contre l'humanité a été accordée jeudi par la justice, a gouverné pendant 10 ans le Pérou d'une main de fer, un héritage qui divise toujours profondément les Péruviens.
La Cour constitutionnelle a rétabli une grâce accordée en décembre 2017 et annulée en octobre 2018 en faveur de M. Fujimori, 83 ans, président du Pérou de 1990 à 2000, permettant ainsi sa libération dans les prochains jours. Les décisions de la Cour constitutionnelle sont sans appel.
Malgré la demande de "pardon" formulée en 2017 par l'ancien homme fort pour les actes commis par son gouvernement, Alberto Fujimori a divisé les Péruviens comme peu d'hommes politiques l'ont fait dans l'histoire du pays.
Car dans ce pays andin de 32 millions d'habitants, difficile d'oublier le passage au pouvoir de celui que l'on surnomme "El Chino" (le Chinois).
Pour certains, il est l'homme qui a dopé l'essor économique du pays par ses politiques ultra-libérales, et combattu avec succès les guérillas du Sentier lumineux (maoïste) et du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (guévariste).
D'autres se souviennent surtout des scandales de corruption et de ses méthodes autoritaires, qui l'ont conduit derrière les barreaux pour avoir commandité deux massacres perpétrés par un escadron de la mort en 1991-1992, dans le cadre de la lutte contre le Sentier lumineux.
Qualifié de "dictateur" par ses ennemis, il a écopé d'une peine de 25 ans de prison en 2009 pour crimes contre l'humanité.
Né à Lima le 28 juillet 1938 de parents japonais immigrés, Alberto devient ingénieur agronome puis enseigne les mathématiques. En 1964, il passe une année universitaire à Strasbourg où il apprend le français et, en 1970, obtient un master de mathématiques aux Etats-Unis.
Après son retour à Lima, il est nommé recteur de l'université d'agronomie (1984-1989), puis élu président de la conférence des recteurs d'universités en 1987.
En 1990, Alberto Fujimori remporte à la surprise générale l'élection présidentielle face au célèbre écrivain et prix Nobel de littérature, Mario Vargas Llosa.
Faute de majorité, le 5 avril 1992, avec l'appui des forces armées, il dissout le Parlement et suspend la Constitution. L'année suivante, il fait adopter une nouvelle Loi fondamentale donnant plus de pouvoir au président.
Comme à son habitude, il décide dans le plus grand secret, entouré de sa garde rapprochée. Même ses ministres ne sont pas au courant. "Agir d'abord, informer ensuite", aime-t-il répéter.
- Scénario hollywoodien -
"Pour lui, il n'existait aucun cadre légal, seul comptait sa volonté et celle de ses amis", juge le sociologue Eduardo Toche.
Après sa victoire sur le Sentier lumineux et l'arrestation de son chef Abimael Guzman - décédé en prison le 11 septembre 2021 - le magazine américain Time le nomme personnalité sud-américaine de l'année en 1993.
A la présidentielle de 1995, il est réélu dès le premier tour pour un deuxième mandat de cinq ans en battant l'ancien secrétaire général des Nations unies, Javier Perez de Cuellar.
En 1996, le Parlement adopte une loi qui l'autorise à postuler à un troisième mandat. En mai 2000, M. Fujimori s'impose à nouveau, mais le Parlement vote sa destitution en novembre pour corruption.
L'affaire prend des allures de scénario hollywoodien. Le dirigeant déchu s'enfuit au Japon, pays dont il détient également la nationalité, et démissionne par fax depuis un hôtel de la capitale nippone.
Lima passe des années à tenter de convaincre Tokyo de l'extrader, en vain. A l'issue d'une longue bataille judiciaire, c'est finalement le Chili, où il s'était rendu en 2005, qui extrade M. Fujimori deux ans plus tard.
Il a eu deux garçons et deux filles, dont Keiko, candidate malheureuse à l'élection présidentielle en 2011, 2016 et 2021. Cheffe de l'opposition péruvienne ayant capitalisé sur l'héritage de son père, elle a été rattrapée par un scandale de corruption et a déjà effectué plusieurs mois en détention provisoire.
Alberto Fujimori avait choisi Keiko comme "Première dame du pays" après son divorce en 1994 d'avec leur mère Susana Higuchi.
Durant sa détention dans une cellule particulière au sein d'une caserne de police, l'ancien président a multiplié les allers et retours entre l'hôpital et la prison pour des problèmes de santé récurrents.
C.Amaral--PC