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"Enquêtrice à l'ONU": avec Agnès Callamard dans les coulisses du système international
Comment enquêter sur des exécutions extra-judiciaires lorsqu'on est mandatée par l'ONU ? Entre pressions diplomatiques et moyens dérisoires, Agnès Callamard, rapporteuse spéciale de 2016 à 2021, raconte les coulisses du système onusien dans sa quête de vérité.
Assassinats politiques, crimes d'Etat ou exécutions commises par les groupes armés: "Enquêtrice à l'ONU", son livre paru le 9 avril chez Flammarion co-écrit avec le journaliste Alexandre Duyck, revient sur des dossiers emblématiques.
"Au départ, ce sont souvent des coups de cœur, des coups de colère qui m'amènent à faire ces enquêtes", explique-t-elle à l'AFP, regard perçant derrière ses lunettes rondes aux branches rose fluo.
Quand elle s'intéresse aux meurtres des journalistes de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon en 2013 au Mali, elle se heurte à "des murs": le mutisme de la force onusienne sur les lieux lors de l'enlèvement, puis l'"utilisation démesurée du secret-défense par la France".
"Pourquoi tous ces mensonges, les silences et les secrets de toutes les parties prenantes ?": dans ce dossier qui la laisse amère de n'avoir pu aller au bout, elle ne "croit plus" à l'émergence de la vérité.
Dans le cas de l'assassinat en 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, c'était un "coup de colère": personne ne s'intéressait au sort d'un homme tué et découpé en morceaux dans le consulat du Royaume en Turquie.
Agnès Callamard, aujourd'hui secrétaire générale d'Amnesty International, comprend alors que les Nations unies n'entendent pas s'en mêler. "+Vous pensez vraiment que c'est une bonne idée? N'allez-vous pas sortir du cadre du mandat?+", entend-elle.
- Avancer les frais -
Et puis il y a les conditions de travail parfois "ubuesques", surtout financièrement.
Non seulement la fonction est bénévole (elle est alors professeure à l'université américaine de Columbia), mais elle avance les frais pour se rendre à Washington, où vivait Jamal Khashoggi - plus de 15.000 dollars.
Si l'accès à la scène de crime lui est interdit, les autorités turques lui fournissent des enregistrements audio de l'intérieur du consulat pour retracer les derniers instants du journaliste.
Après des mois d'enquête et une centaine d'entretiens dans six pays, son rapport publié en 2019 réclame des sanctions et met directement en cause le prince héritier, Mohammed Ben Salman.
La démarche suivie après l'empoisonnement en 2020 de l'opposant russe Alexeï Navalny avec un agent neurotoxique - il est finalement mort dans une prison russe en 2024 - suit le même raisonnement: "Comment je prouve la responsabilité de l'Etat russe?".
"Dans le cas de Jamal, comme dans celui d'Alexeï, nous ne pouvions en aucun cas conclure que ces meurtres ou tentatives de meurtre étaient le fait d'individus agissant de leur propre chef" sans intervention du pouvoir, affirme-t-elle.
A chaque fois, il faut faire fi des menaces et désaveux de ceux qu'elle et son équipe dérangent, souvent des autocrates mais pas seulement.
- "Image salie" -
En 2020 le secrétaire d'Etat américain d'alors, Mike Pompeo, dénonce un rapport "fallacieux" sur la frappe américaine contre le général iranien Qassem Soleimani à Bagdad et appelle à "se méfier du discours des Nations unies".
Il ne s'agissait pas de "légitime défense", relève Mme Callamard, inquiète de voir se multiplier les assassinats ciblés par drone en violation du droit international. Si on se permet d'éliminer ainsi de hauts responsables officiels, qui seront les prochaines cibles ?
Ses investigations montrent la difficulté d'obtenir l'ouverture d'enquêtes judiciaires, et pour l'ONU d'imposer des sanctions.
"Il y a eu un manque de courage de la part des autorités onusiennes, à certains moments" face à "l'Arabie saoudite, la Chine, les Etats-Unis ou la Russie, des États puissants sur lesquels repose notamment le budget des Nations unies".
Pour elle, le rôle des rapporteurs spéciaux reste pourtant "fondamental" pour "soutenir tous ceux qui se battent seuls" et "risquent vraiment leur vie", journalistes ou militants. Car même quand la justice est inopérante, "aucun pays n'aime voir son image salie".
Elle cite la rapporteuse de l'ONU pour les Territoires palestiniens Francesca Albanese, qui dénonce "les crimes les plus odieux" à Gaza, en accusant Israël de "génocide".
Face au "piétinement" généralisé du droit international et aux dérives autoritaires croissantes, elle appelle à réformer les institutions internationales.
A commencer par le Conseil de sécurité de l'ONU: "Partout où il y a des crises humanitaires, des morts, le droit de veto (réservé à ses cinq membres permanents) devrait être prohibé ou restreint".
G.Machado--PC