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Au-dessus des médias slovaques, l'ombre grandissante de Robert Fico
Quand le nationaliste Robert Fico est revenu au pouvoir en Slovaquie fin 2023, il a ciblé quatre médias, dont la chaîne de télévision Markiza. Depuis, les accusations d'ingérence politique se multiplient tout comme les départs.
A l'image de la Hongrie voisine dirigée par son allié Viktor Orban, le Premier ministre slovaque, soucieux de mettre au pas les voix critiques, façonne peu à peu la scène médiatique de son pays. En deux ans, la liberté de la presse a dégringolé de 21 places, selon le classement de Reporters sans frontières (RSF).
En première ligne, la chaîne privée Markiza, fondée en 1996 et appartenant au puissant groupe d'investissement tchèque PPF détenu par la famille Kellner, va-t-elle basculer dans l'autre camp ?
C'est ce que craignent des dizaines de journalistes de la rédaction qui, dans des lettres ouvertes, dénoncent des pressions politiques et internes de plus en plus fortes pour favoriser les partis de la coalition.
Un présentateur vedette a claqué la porte en mai après avoir été écarté de son poste, suivi de trois autres personnes.
Gabriela Kajtarova fait partie des démissionnaires : lorsqu'elle a rejoint Markiza il y a sept ans, elle se réjouissait de faire partie d'une rédaction "avec juste ce qu'il faut d’impertinence", un "poil à gratter des gouvernements de tous bords".
- Conflits d'intérêts -
Mais la donne a changé : "désormais, je ne peux m'identifier avec les valeurs véhiculées, qui consistent à faire la promotion de certains partis politiques et à diffuser de platitudes", explique à l'AFP la quadragénaire.
"Les ingérences ont commencé" peu après le retour de Robert Fico, estime un reporter de la chaîne parti dès l'an dernier, Adel Ghannam. Par exemple, précise-t-il, "on nous incitait à couvrir le moins possible les manifestations antigouvernementales" ou encore à reléguer en fin de journal des sujets politiques importants.
Le tout dans un contexte délétère : maniant facilement l'insulte, le Premier ministre slovaque et ses partenaires dans la coalition ont commencé à cibler verbalement les journalistes jugés trop critiques, les menaçant d'une surveillance accrue, de procès ou de pertes de contrats publicitaires pour leur employeur.
Aujourd'hui, Markiza ne figure plus dans la liste des "médias ennemis" établie par Robert Fico, observe M. Ghannam : "Cela signifie que le média historiquement le plus puissant de la Slovaquie indépendante est devenu, dans une certaine mesure, servile face au pouvoir gouvernemental".
A un moment où, partout dans la région, le journalisme est attaqué, "il est essentiel que les actionnaires résistent aux tentatives visant à éliminer la critique", dit à l'AFP Veclav Stetka, de l'université britannique de Loughborough.
Une sanctuarisation que le groupe PPF n'est pas en mesure d'assurer, poursuit-il. Car, "en raison de sa présence dans des secteurs réglementés, comme les télécoms, il cherche à garder de bonnes relations avec le gouvernement".
- "Censure douce" -
Face aux accusations, la direction de Markiza défend "une couverture totalement impartiale et équilibrée" et dément auprès de l'AFP être "un outil au service de projets politiques".
En réalité, "ce que nous observons, c'est une censure douce", décrypte Pavol Szalai, le responsable régional de RSF. Donc pas de contenus qui disparaissent brutalement mais "des changements inexpliqués dans la programmation et l'incitation au départ des journalistes les plus intègres".
Pour lui, les chaînes de télévision privées ont une responsabilité d'autant plus grande que les médias audiovisuels publics ont été regroupés au sein d'une entité unique, STVR, placée sous le contrôle de l'Etat, en vertu d'une réforme de 2024.
Au sein de l'UE, la Slovaquie accuse "sans doute le plus fort recul de la liberté de la presse ces deux dernières années", déplore M. Szalai, qui voit se dégrader à vitesse grand V "le droit des citoyens à recevoir des informations fiables".
La nouvelle directrice de STVR, Martina Flasikova, élue par un conseil de neuf membres, quatre nommés par le gouvernement et les cinq autres par le Parlement, est la fille d'un membre fondateur du parti Smer de Robert Fico.
Elle estime qu'il faut "élargir l'espace à différentes vérités, afin que le téléspectateur puisse décider en toute liberté".
Et pour le gouvernement slovaque allié du président américain Donald Trump, il faut maintenant tendre le micro à ceux qui affirment que la terre est plate aussi bien qu'aux scientifiques.
J.V.Jacinto--PC