![Dans l'espace, l'équilibre d'après Guerre froide chamboulé par l'invasion russe](https://www.portugalcolonial.pt/media/shared/articles/26/ca/66/Dans-l-espace--l---quilibre-d-apr---665398.jpg)
-
JO-2024: après le grand spectacle, les premières médailles d'or pour la Chine
-
Un hôpital mobile positionné au coeur de Paris pour les JO
-
JO-2024: une cérémonie audacieuse et inclusive, qui marque l'histoire des Jeux
-
JO-2024/Natation: Ledecky domine les séries du 400 m
-
JO-2024: la cérémonie d'ouverture parmi les meilleures audiences télé de l'histoire
-
Philippines: du fioul s'échappe du pétrolier naufragé au large de Manille
-
La gauche enthousiasmée par la cérémonie d'ouverture, une partie de l'extrême droite indignée
-
Rugby: opération et absence des terrains pour le capitaine des Blacks Scott Barrett
-
JO-2024/Natation: à la recherche du bonheur, avec Léon Marchand et son coach mental
-
JO-2024/Basket: Jokic-Embiid, duel de géants dans le choc entre Serbes et Américains
-
JO-2024/rugby à VII: les Bleus sur des montagnes russes
-
Venezuela: des observateurs interdits de séjour à l'approche du scrutin
-
Blinken au Laos pour voir Wang Yi et les partenaires de l'Asie du Sud-Est
-
En grève, les acteurs de jeux vidéo refusent d'être des "données" pour l'IA
-
En chemin vers Jupiter, la sonde Juice a rendez-vous avec la Lune
-
JO-2024: L'heure des premières médailles
-
Donald Trump attaque Kamala Harris sur ses positions sur le Moyen-Orient
-
Sabotages sur le réseau de trains SNCF: trafic encore perturbé, l'enquête se poursuit
-
Des milliers d'évacuations en Californie face à un mégafeu qui grossit rapidement
-
À la cérémonie d'ouverture des JO-2024, des spectateurs trempés mais aux yeux brillants
-
Obama apporte son soutien crucial à Kamala Harris
-
Justin Timberlake ne conduisait pas ivre lorsqu'il a été interpellé près de New York, selon son avocat
-
Sabotages, pluie battante et apothéose sur la Seine, Paris a repris sa saga olympique
-
JO-2024: Marie-José Pérec, comme une évidence
-
Paris ouvre ses Jeux par une parade fluviale, déjantée et diluvienne
-
Wall Street termine en hausse, la rotation des valeurs se poursuit
-
JO-2024: Aya Nakamura, Lady Gaga et la Seine, divas d'une cérémonie qui casse les codes
-
Aya Nakamura, du sommet des charts à celui de l'Olympe
-
Choc metal et chic lyrique aux JO de Paris
-
Afrique du Sud : 95 Libyens arrêtés dans un camp militaire clandestin présumé
-
JO-2024: la cérémonie d'ouverture sur la Seine a commencé
-
JO: Allyson Felix veut "rendre plus facile" la vie des mères athlètes
-
Glissement de terrain meurtrier : l'Ethiopie décrète trois jours de deuil national
-
Italie : le "sentier de l'amour" des Cinque Terre rouvre au public
-
Attaque contre la SNCF: dans les gares touchées, des passagers dépités à la recherche de plan B
-
F1: Bruno Famin, patron de l'écurie Alpine, quittera ses fonctions fin août
-
L'écrivain français Beigbeder accusé de viol: enquête classée sans suite
-
Rugby/Vidéo raciste: l'arrière du XV de France Melvyn Jaminet suspendu 34 semaines (Fédération)
-
A Rio, le G20 face au défi de la fiscalité des milliardaires
-
Obama soutient Kamala Harris, qui ferait "une fantastique présidente"
-
La défense de l'avortement par Kamala Harris peut peser sur les élections américaines
-
Dernier tour de piste pour la flamme olympique en Seine-Saint-Denis avant l'ouverture des JO-2024
-
JO-2024: Djokovic pour l'histoire, l'incertitude Nadal
-
JO-2024: pluie et sabotage du réseau ferroviaire inquiètent avant la cérémonie d'ouverture
-
Attaque contre la SNCF: à la gare Montparnasse, des passagers restent à quai
-
Reprise de Duralex: le tribunal valide le projet de Scop, tous les emplois sauvés
-
Nouvelle-Calédonie: la direction de l'usine de nickel KNS annonce le licenciement de ses 1.200 salariés
-
"Sabotage" sur le réseau de trains SNCF, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO
-
Ouverture sans grand changement des Bourses européennes
-
EDF améliore son bénéfice net de 21% à 7 milliards d'euros au 1er semestre
![Dans l'espace, l'équilibre d'après Guerre froide chamboulé par l'invasion russe](https://www.portugalcolonial.pt/media/shared/articles/26/ca/66/Dans-l-espace--l---quilibre-d-apr---665398.jpg)
Dans l'espace, l'équilibre d'après Guerre froide chamboulé par l'invasion russe
L'invasion russe de l'Ukraine, déclenchée il y a une semaine, a rapidement fait irruption sur l'échiquier spatial civil, portant un coup d'arrêt brutal à une coopération entre Moscou et les puissances occidentales entamée à l'issue de la Guerre froide.
En riposte aux sanctions de l'Union européenne, l'Agence spatiale russe Roscosmos décidait samedi de suspendre ses tirs de Soyouz depuis Kourou en Guyane française et de rappeler son équipe d'une petite centaine d'ingénieurs et techniciens.
Autre victime collatérale: la malheureuse mission russo-européenne ExoMars, dont le lancement - déjà reporté en 2020 à cause de la pandémie de Covid - était programmé pour septembre 2022. Lundi, l'Agence spatiale européenne (ESA, 22 Etats membres) a jugé "très improbable" un décollage dans cette fenêtre de tir vers la planète rouge qui ne s'ouvre que... tous les deux ans.
Selon une chorégraphie millimétrée, le rover de l'ESA Rosalind Franklin devait être transporté par une fusée russe depuis Baïkonour au Kazakhstan, et se poser sur le sol martien à l'aide de l'atterrisseur "Kazatchok", également russe. Une interface complexe et spécifique, qu'il sera long et coûteux de revoir.
"C'est un crève-coeur pour la science et les scientifiques qui ont tissé des liens au fil des années et investi des années de travail", réagit Isabelle Sourbès-Verger, directrice de recherche sur les politiques spatiales au CNRS.
- "Faire une place aux Russes" -
Mission capitale pour la quête de traces de vie extra-terrestre, ExoMars symbolisait aussi l'aboutissement d'un partenariat entre l'Europe spatiale et la Russie entamé en 1996, explique cette géographe à l'AFP.
"Après l'effondrement du bloc de l'Est et la dislocation de l'URSS, les Etats européens et américain ont naturellement cherché à faire une place aux Russes" sur l'échiquier spatial, rappelle un analyste du secteur spatial européen, sous couvert d'anonymat.
Car il n'était pas question de laisser s'écrouler le savoir-faire d'une puissance spatiale aussi emblématique. L'expérience du vol habité sur la station Mir a ainsi profité au développement de la Station spatiale internationale (ISS), plus importante collaboration à ce jour entre le bloc occidental et la Russie dans les étoiles.
L'idée, poursuit l'expert, était aussi de construire une coopération spatiale civile comme "moyen de rapprocher les nations".
A l'époque, certains scientifiques et industriels russes d'ailleurs proposé de devenir membre de l'ESA, raconte Isabelle Sourbès-Verger. "Ca n'était pas possible d'absorber un secteur aussi gros, mais l'Europe a très vite cherché à voir ce qu'elle pouvait faire avec la Russie".
Sur le plan commercial, elle a "tout fait pour leur faciliter l'accès à l'espace", offrant à Soyouz une ouverture au marché international, rappelle l'expert. Depuis 2011, Arianespace collaborait avec l'agence russe Roscosmos pour exploiter la fusée Soyouz, depuis Kourou et Baïkonour.
L'Europe était "particulièrement fière d'avoir réussi cette coopération". Mais au fil des années les relations se sont tendues, notamment après l'annexion de la Crimée en 2014. Pour être finalement emportées par la guerre en Ukraine.
- Remous dans l'ISS -
Difficile de prévoir les conséquences d'une telle rupture, tant la situation évolue rapidement. "Malgré le conflit actuel, la coopération spatiale civile reste un pont", tweetait il y a une semaine le directeur général de l'ESA, Josef Acshbacher.
Mais jeudi, Roscosmos a annoncé se concentrer sur la construction de satellites militaires, et mis fin aux expériences scientifiques conjointes dans l'ISS avec l'Allemagne, qui venait de rompre sa collaboration avec Moscou - comme l'a fait le CNRS.
C'est actuellement un astronaute allemand, Matthias Maurer, qui séjourne dans la Station spatiale, où il a pris le relai du Français Thomas Pesquet pour le compte de l'ESA - qui n'a pas fait de commentaire.
La Nasa a assuré de son côté que les Etats-Unis et la Russie travaillaient toujours ensemble "pacifiquement" dans l'ISS où les "équipes se parlent toujours". Tout en précisant travailler sur des solutions pour maintenir la Station en orbite sans l'aide de la Russie.
C'est donc la science spatiale qui risque de pâtir le plus du conflit - les lancements commerciaux, eux, "s'en remettront, puisque de toute façon Ariane 6 était censée remplacer Soyouz", observe Isabelle Sourbès-Verger.
Côté russe, l'isolement croissant du pays risque de creuser encore le "déficit budgétaire dont souffre la science" dans le pays, remarque la chercheuse.
Jeudi, près de 7.000 scientifiques russes se sont élevés publiquement contre la guerre, qui saborde à leurs yeux les ambitions de devenir "une grande nation scientifique".
F.Cardoso--PC