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Philippines: le combat périlleux des familles de victimes de la guerre contre la drogue
Mary Ann Bonifacio craint pour sa vie, mais continue à réclamer justice, six ans après que quatre policiers ont débarqué dans son bidonville de Manille et ont tué son mari et son fils.
Aujourd'hui, elle poursuit ces hommes en justice dans l'espoir de démontrer qu'ils ont abattu ses proches hors de toute légalité. Il s'agit d'un rare exemple de procès de policiers chargés de mener la "guerre contre la drogue" du président philippin sortant, Rodrigo Duterte.
Selon les chiffres officiels, plus de 6.200 personnes sont mortes dans des opérations anti-stupéfiants depuis l'arrivée au pouvoir de M. Duterte en 2016, qui s'était engagé à débarrasser le pays du trafic de drogue.
Mais les militants pour les droits humains estiment que des dizaines de milliers de personnes, essentiellement des hommes démunis, ont été tuées, parfois sans preuve de leurs liens avec les trafics.
Malgré les condamnations internationales, seuls trois policiers ont été jugés pour le meurtre d'un suspect.
Les avocats assurent que les familles ont trop peur pour poursuivre les meurtriers de leurs proches ou n'ont ni temps, ni argent pour s'engager dans le système judiciaire défaillant des Philippines.
En livrant une bataille judiciaire, Mme Bonifacio, qui a cinq autres enfants, a dû abandonner l'idée d'une vie normale.
Par peur des policiers, libérés sous caution, ou de leurs soutiens, elle a déménagé plusieurs fois et vit dans la crainte permanente.
- Obstacle de taille -
"Il y a toujours un risque (d'être tuée)", soupire celle qui fait bien plus que ses 48 ans.
"Je dois aussi penser à la sécurité de mes enfants", explique-t-elle.
Elle a déposé plainte pour meurtre en 2017, assurant que son mari Luis, décorateur au chômage, et son fils Gabriel, serveur, n'étaient pas impliqués dans le trafic de drogue et n'étaient pas armés lorsque la police a ouvert le feu.
Mais il a fallu quatre ans au médiateur pour retenir l'accusation moins grave d'homicide contre les policiers.
Les policiers ont assuré avoir agi par "légitime défense" après que les victimes leur ont tiré dessus et ont demandé la clôture de l'affaire par manque de preuves.
"Je ne souhaite pas leur mort. Je veux qu'ils comprennent ce qu'ils ont fait de mal et assurent qu'ils ne le feront pas à d'autres à nouveau", dit Mme Bonifacio.
Mais la plaignante fait face à un obstacle de taille: les preuves sont détenues par la police, la même institution qui mène la "guerre antidrogue", explique son avocate Kristina Conti.
"Pour ce genre de crimes, la charge de la responsabilité ne peut pas simplement incomber aux victimes ou aux survivants", ajoute Mme Conti.
Raquel Fortun, l'une des deux seuls médecins légistes des Philippines, a travaillé avec un prêtre catholique et des familles pour rassembler des preuves qui, espère-t-elle, pourraient être utilisées devant un tribunal.
Elle a examiné certaines des dépouilles exhumées des victimes de la "guerre contre la drogue".
- "Nous continuerons à nous battre" -
Ce qu'elle a trouvé remet en question la version courante de la police qui assure que les suspects se sont "défendus".
"Je vois certains cas où vous avez des blessures par balle sur les poignets, sur les avant-bras, sur les mains (...) instinctivement, cette personne a dû lever un bras, une main. Donc comment peut-elle s'être défendue?"
Selon Mme Bonifacio, son quartier difficile connaissait des meurtres quasiment "toutes les nuits" au plus fort de la "guerre contre la drogue".
Son benjamin, 13 ans, se réveille souvent en pleurs après un cauchemar où il est poursuivi par la police qui cherche à le tuer.
Il éteint la télévision lorsqu'y apparaît M. Duterte et fuit à la vue d'un policier.
La famille ferme sa porte en début de soirée, descend du bus lorsque monte un homme ressemblant à un policier et ne fait que de brèves visites au cimetière de peur d'être attaquée.
Mme Bonifacio accuse M. Duterte d'avoir ordonné de tuer les suspects.
"Il devrait aussi aller en prison", clame-t-elle.
Le président sortant, qui perdra son immunité en quittant ses fonctions jeudi, a ouvertement ordonné de tuer les trafiquants présumés quand la vie des policiers est en danger.
Il a refusé de coopérer avec la Cour pénale internationale qui enquête sur cette "guerre antidrogue".
Le ministre de la Justice, Menardo Guevarra, a déclaré en mars au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies que ses services ont examiné environ 300 cas d'opérations de lutte contre la drogue ayant entraîné des décès.
A ce jour, des poursuites ont été engagées dans cinq de ces affaires, a-t-il précisé à l'AFP.
Mme Bonifacio n'a rien perdu de sa détermination dans sa quête de justice.
"Nous continuerons à nous battre", clame-t-elle.
Nogueira--PC