-
L'ancien patron de France Télécom Didier Lombard privé de sa Légion d'honneur
-
Nouvel affrontement entre l'Afghanistan et le Pakistan: cinq morts, dont quatre civils
-
JO-2026: le relais de la flamme a débuté à Rome
-
"Une terre sans lois": en Cisjordanie, des Bédouins fuient le harcèlement de colons
-
Automobile: l'UE va-t-elle assouplir le passage au tout-électrique en 2035?
-
A Arica, dans le nord du Chili, insécurité et migration dominent avant le second tour
-
L'art-thérapie comme alternative à "la machine psychiatrique industrielle"
-
F1: Ferrari et Hamilton, un mariage ambitieux qui a viré à la grande déception
-
Nouvel affrontement entre l'Afghanistan et le Pakistan: au moins quatre civils tués
-
Mondial-2026: groupe "difficile" pour le Brésil, dit Ancelotti
-
Natation: Marchand explore de nouvelles disciplines à l'US Open
-
NBA: Boston domine des Lakers amoindris, Détroit et OKC solides
-
Ligue 1: Une occasion de sortir de l'ombre pour Safonov au PSG ?
-
Foot: Messi et Miami face à Müller et Vancouver pour un premier titre en MLS
-
De nouvelles pluies torrentielles menacent le Sri Lanka et l'Indonésie, où la faim guette
-
Ukrainiens et Américains poursuivent leurs discussions en Floride
-
Merz en Israël pour renforcer la relation "particulière" avec Berlin
-
Nigel Farage lance son parti anti-immigration Reform UK à la conquête de l'Ecosse
-
Miss France 2026: à Amiens, 30 prétendantes pour une couronne
-
Budget de la Sécu: l'Assemblée rétablit la suspension de la réforme des retraites, nouveau vote décisif mardi
-
Budget de la Sécu: l'Assemblée rétablit la suspension de la réforme des retraites, nouveau vote décisif en vue mardi
-
Médaille, trophée, YMCA: Trump gâté pendant le tirage au sort du Mondial-2026
-
Ligue 1: Lille fait tomber Marseille et tient sa série
-
Mondial-2026: les Bleus de Deschamps pas gâtés par le tirage
-
Brésil: Bolsonaro désigne son fils aîné pour disputer la présidentielle de 2026
-
Wall Street termine en hausse, la Fed en ligne de mire
-
Le grand architecte Frank Gehry, maître du déconstructivisme, est mort
-
Cinq oeuvres majeures de l'architecte Frank Gehry
-
Ligue 1: Monaco terrassé à Brest
-
Mondial-2026: groupes piégeux pour l'Argentine et la France, Trump héros de la Fifa
-
Frank Gehry, l'une des rares superstars de l'architecture
-
Raid des Alizés: ensemble et contre tout, trois femmes pour un défi symbolique
-
Mondial-2026: la France avec le Sénégal, la Norvège et un barragiste intercontinental dans le groupe I
-
Blanchiment en France: la banque espagnole Santander accepte de payer une amende de 22,5 millions d'euros
-
En Italie, le premier sanctuaire marin pour dauphins d'Europe bientôt opérationnel
-
De nouvelles discussions entre Ukrainiens et Américains prévues pour ce vendredi à Miami, selon Kiev
-
Sanctions américaines: nous ne sommes pas des trafiquants de drogue, fustige le procureur adjoint de la CPI
-
Des experts nommés sous Trump chamboulent les recommandations vaccinales sur l'hépatite B
-
RDC: bombardements et déplacés au lendemain d'un accord signé à Washington
-
La Chine enverra deux nouveaux pandas géants en France d'ici à 2027
-
De nouvelles discussions entre Ukrainiens et Américains prévues ce vendredi à Miami, selon Kiev
-
Chute de 37% du nombre des animaux des fonds marins dans une zone d'exploration minière, selon une étude
-
Retraites et travail: la conférence sociale cherche à voir loin, en plein débat budgétaire
-
F1: Norris encore devant Verstappen lors des essais libres 2 à Abou Dhabi, Piastri 11e
-
Mondial-2026: Trump et Infantino lancent la cérémonie du tirage au sort en grande pompe
-
Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes
-
Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: jugement "excessif" et "injuste", selon Macron
-
Un sac Birkin ayant appartenu à Jane Birkin vendu près de 2,5 millions d'euros à Abou Dhabi
-
La Bourse de Paris finit à l'équilibre, confiante dans la Fed
-
Mondial-2026: l'effervescence monte pour le tirage au sort, avec Trump en guest-star
Issey Miyake, l'innovation technique au service de la mode
Le Japonais Issey Miyake, décédé à l'âge de 84 ans, a passé plus d'un demi-siècle à marier innovation technique et mode vestimentaire, bousculant les conventions et s'imposant mondialement comme un inventeur et un artiste, avec un lien particulièrement fort avec la France.
Préférant se définir comme "fabricant de vêtements" plutôt que styliste, il a fait partie de la vague de jeunes créateurs japonais ayant apporté un vent de fraîcheur dans la haute couture parisienne à partir des années 1970.
Il est notamment connu pour avoir confectionné des habits composés d'une seule pièce de tissu ("A-POC, A Piece Of Cloth"), sans couture, optimisant ainsi mouvement, fluidité et confort.
Sa ligne "Pleats Please", perfectionnant la technique du plissé pour rendre les vêtements infroissables, a aussi marqué les esprits.
Lancée à partir de 2010, sa ligne de sacs géométriques et en relief "Bao Bao" a encore renforcé son aura. Issey Miyake était aussi le fournisseur attitré des célèbres pulls à col roulé noirs de Steve Jobs, le cofondateur et ancien patron d'Apple.
"Issey Miyake, c'est un homme de recherche, un découvreur, un grand inventeur qui a conçu et utilisé des matériaux et des textures uniques au monde", résumait en 2021 auprès de l'AFP l'ancien ministre français de la Culture Jack Lang, soulignant aussi son "élégance morale, intellectuelle" et sa "profonde humanité".
- Papier artisanal et fil de fer -
A peine diplômé de l'université des beaux-arts de Tama à Tokyo, le Japonais s'installe à Paris en 1965, imitant son compatriote Kenzo Takada (1939-2020).
Les deux étudient à l'école de la Chambre syndicale de la Couture parisienne et deviennent amis.
Issey Miyake travaille d'abord comme apprenti chez Guy Laroche puis chez Givenchy. Mais sa vision de la mode a surtout été influencée par la révolte étudiante de mai 1968 à Paris : plutôt que de concevoir des vêtements pour quelques privilégiés, il décide d'inventer des habits universels et pratiques, "comme des jeans et des t-shirts", dira-t-il plus tard.
Il fonde en 1970 son studio de création à Tokyo, et ses premières boutiques ouvriront quelques années plus tard à Tokyo et Paris.
Tout au long des années 1980, alors que les magasins portant sa marque se multiplient, Issey Miyake fait rayonner son style en utilisant des matériaux jamais vus dans la mode jusqu'alors (plastique, fil de fer, papier artisanal japonais, crin, raphia...). L'art japonais du pliage (origami) l'inspire aussi.
Avec des chercheurs textiles et des ingénieurs modélistes au sein de son laboratoire de recherche-développement, il a également créé une fibre synthétique à partir d'une matière chimique recyclée, en partenariat avec une firme nippone.
"Mon travail a toujours été un processus d'équipe (...). On voit toujours les choses différemment quand on permet aux autres de faire partie d'un processus créatif", expliquait-il au New York Times en 2014.
- Les stigmates de Hiroshima -
Né le 22 avril 1938 à Hiroshima (ouest du Japon), Issey Miyake avait sept ans le 6 août 1945 quand les États-Unis ont largué la première bombe atomique de l'histoire sur sa ville natale, faisant 140.000 morts et traumatisant à vie les rescapés.
"Quand je ferme les yeux, je vois encore des choses que personne ne devrait jamais vivre: une lumière rouge aveuglante, le nuage noir peu après, des gens qui courent dans toutes les directions en tentant désespérement de s'échapper - je me souviens de tout ça", avait-il témoigné en 2009 pour plaider en faveur du désarmement nucléaire.
Sa mère est morte trois ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale des suites des radiations provoquées par la bombe. Et lui-même a enduré de grandes souffrances physiques qui ont handicapé sa marche.
Mais pendant longtemps, Issey Miyake avait évité de parler de son expérience de survivant de Hiroshima, de peur d'être catalogué comme tel ou de paraître "pathétique".
Il préférait "penser à des choses qui peuvent être créées et non détruites, et qui apportent de la beauté et de la joie", avant de réaliser tardivement qu'il avait "une responsabilité personnelle et morale" de s'exprimer aussi sur ce thème douloureux.
L.Henrique--PC