- Pérou: l'ancien président Alejandro Toledo condamné à 20 ans de prison pour corruption
- Barbecue géant pour Charles III au dernier jour de sa visite en Australie
- NBA: Zaccharie Risacher a "hâte de démarrer l'aventure"
- Le Chili lance la castration chimique pour chiens
- Etats-Unis: la mortalité infantile en hausse depuis la fin de la protection du droit à l'avortement
- Arrêt de C8: Hanouna assure travailler à "d'autres solutions" avec Canal+
- Allemagne: Laurent, 3 ans et déjà peintre à succès
- Microsoft lance des "agents IA" à créer soi-même
- Signalement pour "apologie du terrorisme" visant Zineb El Rhazoui: une enquête ouverte
- La Cour des comptes étrille "Marseille en grand"
- Migrants: Rome légifère pour sauver son accord avec l'Albanie
- Foot: Après un an d'absence, Neymar a rejoué
- A Cuba, sans électricité, la frustration des touristes
- Paul Biya, le "sphinx" qui règne sur le Cameroun depuis plus de quatre décennies
- Violences sexuelles: deux nouvelles femmes déposent plainte avec constitution de partie civile contre PPDA
- Ouverture en Colombie de la COP16 Biodiversité
- Syrie: deux morts dans une frappe israélienne à Damas
- La Bourse de Paris recule avant une flopée de résultats
- À Montmartre, expulsion en cours des boulistes du club de pétanque
- Rome tente de sauver son accord avec l'Albanie sur les migrants
- BFMTV: après une série de départs, une nouvelle directrice de la rédaction
- Le gouvernement veut économiser 5 milliards d'ici 2027 avec une revue des dépenses
- Du Foot et des diamants: coup d'envoi à Nancy du procès "Carton rouge"
- Trump, la vulgarité en libre cours
- Mortalité anormale d'éléphants de mer sur une île de l'archipel Crozet
- A J-15, course plus serrée que jamais entre Harris et Trump
- Mort aux Etats-Unis du prédicateur turc Fethullah Gülen, ennemi juré d'Erdogan
- Séoul demande le retrait "immédiat" des soldats nord-coréens envoyés en Russie
- Wall Street en ordre dispersé, consolide après des records
- Wall Street ouvre en baisse et consolide, les taux obligataires remontent
- Taxe poids lourds: l'Alsace passe la vitesse supérieure
- Sous les bombes israéliennes, la banlieue sud de Beyrouth en ruines
- Qui est le fonds CD&R, futur propriétaire du Doliprane?
- Plan "Marseille en grand": la Cour des comptes dénonce un suivi "indigent"
- Sécu : Valletoux (Horizons) alerte contre une hausse du ticket modérateur
- Handball/Equipe de France: Timothey N'Guessan annonce sa retraite internationale
- La campagne présidentielle américaine dans le sillage des ouragans
- Gel des pensions: Saint-Martin prêt à une "ouverture" sur les petites retraites
- GB: Volkswagen sanctionné pour manquements envers ses clients en difficulté financière
- Le métro de Tokyo, le plus vieux d'Asie, fait son entrée en Bourse
- Contribution exceptionnelle: Amazon "paiera" mais alerte sur la perte d'attractivité fiscale
- Ukraine : déserteurs russes en France, ils appellent leurs anciens frères d'armes à fuir l'armée
- Israël bombarde une société financière liée au Hezbollah au Liban
- Désastre écologique au Brésil: un procès "à 36 milliards" de livres s'ouvre à Londres contre BHP
- Les codes journalistiques détournés par la désinformation sur l'élection américaine
- La Bourse de Paris hésite, l'économie chinoise dans le viseur
- Fethullah Gülen, l'ex-allié devenu bête noire d'Erdogan
- Les Cubains face à la panne géante et une tempête tropicale
- Une série documentaire sur l'affaire Kerviel bientôt sur Max
- "Couloir à camions", l'Alsace vote sur une taxe poids lourds
Les îles Salomon dans le "trou noir" du trafic d'animaux exotiques
Lézards indigènes envoyés en Amérique, oiseaux sauvages envolés vers le Moyen-Orient ou dauphins condamnés aux aquariums chinois: plusieurs espèces des îles Salomon se retrouvent déracinées de leur terre d'origine, devenue une plaque tournante du trafic mondial d'animaux, d'après une enquête de l'AFP.
Certaines peuvent être capturées et vendues en toute légalité, mais le commerce d'espèces en danger est régi par des règles de protection strictes, voire des interdictions.
Ce qui n'empêche pas les marchands de cibler des animaux menacés et de mettre en péril d'autres qui ne le sont pas encore, affirme à l'AFP le défenseur de l'environnement Patrick Pikacha.
Les îles Salomon, nichées dans le Pacifique Sud au nord-est de l'Australie, présentent une stupéfiante diversité écologique avec des perroquets aux couleurs chamarrées, des lézards grimpeurs ou des chauve-souris géantes, entre autres créatures surprenantes.
Mais l'archipel est la seule nation insulaire du Pacifique à prendre part au trafic illégal d'animaux et ses bestioles les plus étonnantes sont devenues des produits de choix.
Parmi eux, le scinque à queue préhensile, un lézard qui aime se suspendre aux arbres grâce à sa queue de singe.
Le commerce de cette espèce menacée est interdit depuis 2001 par un traité de conservation conclu sous l'égide des Nations unies.
Cependant, plus de 2.000 individus originaires des îles Salomon ont été retrouvés hors de leur terre d'origine, selon des données de l'ONU, qui en a décomptés environ 1.300 aux Etats-Unis.
Le prix d'un spécimen jeune peut atteindre 1.500 dollars (1.377 euros), d'après des annonces en ligne consultées par l'AFP.
En octobre, des responsables onusiens ont exhorté les îles Salomon de se conformer aux règles du commerce de ses espèces animales, notamment l'export de scinques à queue préhensile.
"Il a été porté à l'attention du secrétariat que des spécimens (...) faisant l'objet d'une suspension commerciale continuent (...) d'être apparemment échangées à des fins commerciales", souligne l'ONU dans une lettre.
Le ministère de l'Environnement des Salomon n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.
Il a toutefois déclaré par le passé que le "commerce durable de la vie sauvage" représentait une "importante source de revenus" pour le pays.
- Interdit de vendre du dauphin -
Sur le marché de produits de la mer d'Honiara, la capitale, un écriteau défraîchi rappelle qu'il est interdit de vendre du dauphin, pratique à laquelle se livraient des villages côtiers dans les années 2000 pour le compte de parcs aquatiques étrangers.
L'arrivée au Mexique en 2011 d'un spécimen mort, avait provoqué une polémique internationale et amené les îles Salomon à interdire ce commerce.
L'indignation est depuis retombée et l'export a repris, alerte l'ONU.
Quelque 56 dauphins à gros nez des îles Salomon ont ainsi été importés par la Chine entre 2016 et 2018, selon les Nations unies.
Lawrence Makili, défenseur de l'environnement salomonais, estime que des "étrangers" ont exploité son pays, "en difficulté".
Bien qu'aucun cas de dauphin vendu à l'étranger n'ait été rapporté depuis 2018, il craint que ce commerce ne reprenne.
"Rien qu'au début de cette année, j'ai eu des informations selon lesquelles un groupe tenterait de capturer des dauphins", assure-t-il à l'AFP.
- "Mensonge" -
D'autres rapports des Nations unies suggèrent que les Salomon ont un rôle dans le trafic mondial d'espèces d'oiseaux menacées.
Le lori des Moluques par exemple ne devrait se trouver, comme son nom l'indique, que dans les jungles des îles Moluques, un archipel de l'est indonésien situé à environ 3.400 kilomètres d'Honiara.
Pourtant, quelque 390 de ces perroquets au plumage rouge et vert ont transité par les Salomon entre 2016 et 2020 avant d'atterrir en Oman ou au Bangladesh, relèvent des données de l'ONU.
Patrick Pikacha pense que ces oiseaux bavards et joueurs sont arrivés à bord de navires grumiers (transportant du bois) en passant par l'Indonésie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Les défenseurs de l'environnement soupçonnent que le commerce d'animaux sauvages et les intérêts de l'industrie forestière soient imbriqués, alors que celle-ci détient de larges pans de la forêt tropicale des Salomon et a une influence politique considérable.
Si quantité d'oiseaux vendus depuis les îles Salomon sont prétendument issus d'élevages en captivité, les défenseurs de l'environnement rétorquent qu'il n'y a aucune volière assez vaste pour élever ces oiseaux à grande échelle.
"Ce qui est mis dans ces rapports est essentiellement du mensonge", lance M. Pikacha.
"C'est une grande préoccupation que ces soi-disant centres de reproduction dans les îles Salomon facilitent toujours le blanchiment d'espèces", déclare à l'AFP Chris Shepherd, expert du trafic d'animaux qui s'est penché sur le cas des oiseaux des Salomon.
"La région entière est un trou noir dès qu'il s'agit de comprendre quelles espèces sont commercialisées, leur volume, leur destination, les impacts sur la conservation", poursuit M. Shepherd.
"Cela peut sembler anodin de perdre une espèce de lézard ou d'oiseau ici ou là (...) Mais une fois que vous commencez à faire du mal à ces populations, les choses s'effondrent rapidement", conclut-il.
R.J.Fidalgo--PC