- L'écologiste Paul Watson a demandé la nationalité française, selon sa défense
- Natation: Charlotte Bonnet met un terme à sa carrière à 29 ans
- Taxe sur les billets d'avion: projet "légitime" pour le ministre Durovray
- Le prix Sakharov décerné aux opposants vénézuéliens Machado et Urrutia
- Publicité ciblée: LinkedIn écope d'une amende de 310 millions d'euros dans l'UE
- Ligue Europa: Tolisso, retour en force
- Ligue Europa: à Budapest, Nice veut enfin lancer sa saison
- TSMC cesse de livrer un client après la découverte de ses semi-conducteurs chez Huawei
- Renault résiste dans un marché déprimé et compte sur la R5 pour accélérer
- Le SMIC sera bien revalorisé de 2% au 1er novembre, selon un décret
- Inde: plus d'un million de personnes quittent la côte Est à l'approche d'un cyclone
- Turquie : Funérailles et frappes contre le PKK au lendemain de l'attentat près d'Ankara
- Inondations: le bus, pis-aller après les dégâts sur la ligne TER St-Étienne-Lyon
- Au Pakistan, "les étudiants contre l'Etat" face au tabou des violences sexuelles
- "C'est frustrant": les Américains frontaliers, lassés des jeux politiques sur l'immigration
- Avec l'or dans le viseur, Kim Ye-ji veut "graver le mot 'tireuse' dans les mémoires"
- Grogne en Suisse des cueilleurs de champignons contre des mesures de protection de la biodiversité
- Puccini, superstar de l'opéra grâce aux nouveaux médias de son époque
- Sur les chantiers d'éoliennes, des sourciers géobiologues accusés de charlatanisme
- NBA: réussite et maturité, Zaccharie Risacher prend son envol avec les Hawks
- À La Réunion, gendarmes et scientifiques œuvrent à la protection des baleines
- Voyage à Trujillo, épicentre de l'extorsion au Pérou
- Mines d'or: les sociétés chinoises dans le collimateur en RDC
- Trami frappe les Philippines, le bilan des morts s'alourdit à 20 morts
- Harris en Géorgie avec Obama et le Boss, Trump en Arizona
- Eolien en mer: des dirigeants européens réunis pour redynamiser leurs ambitions
- Ukraine: entretien Poutine-Guterres très attendu au sommet des Brics à Kazan
- Poursuite de la grève chez Boeing, qui publie sa plus lourde perte en quatre ans
- Aide humanitaire et cessez-le-feu au menu de la conférence sur le Liban à Paris
- En crise, le français Atos espère ouvrir un nouveau chapitre jeudi
- Accord social rejeté chez Boeing, la grève se poursuit
- Aux Samoa, Charles III déguste du kava, breuvage ancestral du Pacifique Sud
- "Oui", Harris juge que Trump est un fasciste
- Tesla surprend avec un bond de son bénéfice, grâce aux coûts de revient inférieurs
- Ligue des champions: second exploit pour Lille contre des Madrilènes, Brest tient le choc contre Leverkusen
- C1: Lille signe un nouvel exploit en renversant l'Atlético Madrid
- C1: Raphinha corrige le Bayern (4-1) avec un triplé pour le Barça
- Wall Street termine en baisse, plombée par la tech et les taux obligataires
- Biden détaille les prêts du G7 à l'Ukraine, "les tyrans" devront payer
- "Flat tax": à l'Assemblée, la gauche échoue à surtaxer les revenus du capital
- Intenses bombardements israéliens sur la banlieue sud de Beyrouth
- C1: Brest tient tête à Leverkusen et s'accroche au peloton de tête
- Audiovisuel public: le Sénat sanctuarise le mécanisme de financement, dans l'attente d'une réforme de la gouvernance
- Pas de procès pour Harvey Weinstein à New York avant 2025
- "Toute la ville a tremblé": au Liban, Israël frappe Tyr la Phénicienne
- Bolivie : grève du secteur des transports à La Paz contre la pénurie d'essence
- USA: sanction financière contre Apple et Goldman Sachs liée à l'Apple Card
- A Cali, la "zone verte", déjà coeur vivant de la COP16
- Des "milliers" de soldats nord-coréens en Russie, selon Washington
- C8 contre Ardisson: la justice révise les indemnités de l'animateur à 2,9 millions d'euros
Dans l'Arctique, l'Otan dissèque les ondes acoustiques pour mieux traquer les sous-marins
Dans les eaux glaciales de l'Arctique, des scientifiques de l'Otan décortiquent les ondes sonores afin de traquer plus aisément les sous-marins russes nombreux dans la région, une partie de cache-cache perturbée par le changement climatique.
"La seule source d'information fiable est l'onde sonore", expose Gaultier Real, scientifique en chef à bord du NRV Alliance, navire de recherche de l'Alliance atlantique, lors d'une escale à Tromsoe (nord de la Norvège) à la veille d'une expédition en mer de Barents.
Le navire océanographique, exploité par la marine italienne et que l'AFP a pu visiter, transporte une équipe de scientifiques jusqu'au front polaire, où les eaux atlantiques et arctiques convergent pour littéralement y faire vibrer la mer.
L'objectif? Comprendre comment le réchauffement climatique, particulièrement palpable dans cette région, affecte la circulation des ondes acoustiques sous-marines.
Concrètement, le NRV Alliance propagera, pendant trois semaines, du son sous l'eau, capté par des hydrophones, et les données recueillies seront analysées.
- Pollution sonore -
Dans cette zone fragile de la planète, de strictes directives sont appliquées pour ne pas gêner ou détruire les écosystèmes.
"Si nous entendons des mammifères marins s'approcher, nous arrêtons immédiatement la transmission du son", assure Gaultier Real, acousticien du Centre de recherche et d'expérimentation maritimes (CMRE).
Des instruments océanographiques seront immergés pour mesurer la température, la salinité et la pression, paramètres qui influent sur la vitesse à laquelle circule le son dans l'eau.
Ce sont ces paramètres qui changent aujourd'hui, sous l'effet du réchauffement climatique, souligne le scientifique, rendant la prédiction de la trajectoire des ondes acoustiques plus complexe.
Autre difficulté: le paysage sonore de l'Arctique, à mesure que la banquise recule, change aussi. Le soi-disant monde du silence ne l'est pas tant du fait d'une présence humaine accrue, du craquement de la glace, et à terme, du bruit engendré par les navires circulant sur les nouvelles routes maritimes.
"Nous devons réévaluer tout ce que nous connaissons sur l'Arctique", souligne Gaultier Real.
Ces connaissances et données ont une valeur stratégique, notamment pour l'élaboration de sonars capables de détecter des sous-marins ennemis. Leur maîtrise permet aussi de fabriquer des robots sous-marins sans pilote, d'identifier des navires de surface au bruit de leurs hélices, et de faciliter la chasse aux mines.
Selon un article paru au printemps dans la revue Texas National Security Review, le dérèglement climatique aura un effet sur la capacité de détection de ces submersibles.
"Le changement climatique pourrait entraîner une augmentation ou une diminution de l'intensité des signaux acoustiques émis ou réfléchis par les sous-marins", y écrivent les chercheurs qui ont mené l'enquête dans les eaux d'Atlantique nord et dans une partie du Pacifique. "La distinction entre le signal d'un sous-marin et le bruit ambiant pourrait devenir plus difficile ou plus facile".
- Chasse au sous-marin -
Pour Gaultier Real, il est trop tôt et "impossible" de tirer une règle générale sur l'impact qu'aurait le réchauffement climatique sur la lutte anti-sous-marine.
D'autant que les paramètres changent drastiquement d'une région à l'autre.
"La seule chose à laquelle nous pouvons nous attaquer est de pouvoir adapter les systèmes dont nous disposons pour rester précis (...) et créer des modèles fiables", conclut-il.
Pour les pays occidentaux, la menace n'est jamais bien loin.
En Arctique, "la marine russe a développé d'importantes capacités au cours des dernières décennies", relève Eric Pouliquen, directeur du CMRE, depuis La Spezia en Italie.
Le CMRE est une organisation de recherche et d'expérimentation scientifique de l'Otan qui conduit des recherches centrées sur le domaine maritime.
"Les capacités (des Russes, ndlr) sont très modernes et n'ont pas été endommagées par le conflit en Ukraine. Elles sont très crédibles, tant sur le plan technologique que militaire", ajoute M. Pouliquen.
La région abrite la puissante flotte du Nord, la plus importante force de la Marine russe, qui compte de nombreux sous-marins dotés de missiles nucléaires.
Ce qui explique que l'Alliance en ait fait une priorité.
"Nous étudions également la manière dont les forces navales de l'Otan devront opérer dans le Nord avec la fonte de la calotte glaciaire. Les conditions météorologiques souvent extrêmes ont un impact important sur l'équipement et sur la façon dont nous opérons", ajoute le directeur.
La Russie a également investi dans du matériel militaire pouvant opérer par grand froid.
F.Cardoso--PC