-
Inde: la venue de Lionel Messi sème le chaos à Calcutta
-
Au Chili, la peur du crime porte l'extrême droite aux portes de la présidence
-
Pourquoi la perspective d'une entrée en Bourse de SpaceX fait tant parler
-
Sur les points de deal à Marseille, des ados traités comme des "esclaves modernes"
-
Pour les sommelières, un verre à moitié plein
-
Sept téléphériques urbains en France
-
Athlétisme: aux championnats d'Europe de cross, Gressier veut gagner sa compétition préférée
-
Foot: La Beaujoire, Groupama Stadium, cap sur les grands stades pour les équipes féminines
-
NBA: 48 points pour Mitchell, Embiid reverdit
-
Ukraine: Trump envoie son émissaire Witkoff rencontrer Zelensky et les Européens
-
Les hostilités entre la Thaïlande et le Cambodge continuent, malgré la médiation de Trump
-
Coupe NBA: la fièvre du retour au jeu pour Wembanyama à Las Vegas
-
Inauguration du premier téléphérique urbain en Ile-de-France
-
Le Cambodge accuse la Thaïlande de nouveaux bombardements malgré l'appel de Trump
-
L1: Nantes sombre à Angers et se retrouve relégable à la trêve
-
Dermatose: blocage d'axes routiers, le gouvernement maintient sa stratégie d'abattage
-
Wall Street clôture dans le rouge, s'inquiète de la tech
-
En Europe, des politiques d'immigration plus sélectives et des frontières moins poreuses
-
La dermatose nodulaire contagieuse, fléau de l'élevage bovin
-
Des élus américains publient de nouvelles photos liées à Jeffrey Epstein
-
Washington poursuit ses vols militaires au plus près du Venezuela
-
Meurtre d'un patron d'assurance américain: retour sur une arrestation bâclée
-
Meurtre en direct sur les réseaux sociaux: six hommes mis en examen
-
Crimes en RDC: réclusion à perpétuité requise contre l'ex-rebelle congolais Lumbala
-
"Ne les utilisez pas": les cabines de bronzage triplent le risque de mélanome
-
Biathlon: Lou Jeanmonnot, entre victoire et ambiance lourde
-
Mondial de hand: les Bleues de nouveau stoppées aux portes de la finale
-
Foot: Salah dans le groupe de Liverpool pour affronter Brighton
-
Le Bénin émet un mandat d'arrêt international contre l'influenceur panafricaniste Kemi Seba
-
Dermatose: blocage d'une autoroute, le gouvernement maintient sa stratégie d'abattage
-
RDC: les Etats-Unis s'en prennent au Rwanda, l'ONU craint un "embrasement régional"
-
Face à la progression de la grippe, des SMS de l'Assurance maladie pour inciter à la vaccination
-
L'Ukraine dans l'UE en 2027? Une perspective improbable
-
"Des chiffres et des lettres": les ex-présentateurs gagnent aux prud'hommes
-
L'Iran libère une femme accusée d'avoir tué son mari violent
-
Le Sénégal suspend toute extradition vers la France, accuse Paris de ne pas coopérer
-
Nouvelle augmentation du prix des cigarettes au 1er janvier 2026
-
La Bourse de Paris en léger recul avec les doutes sur l'IA
-
Taylor Swift en larmes dans un documentaire en évoquant une attaque meurtrière en Angleterre
-
Gaza: 13 morts après des pluies torrentielles, selon la Défense civile
-
La Lituanie commande 30 canons Caesar supplémentaires au franco-allemand KNDS
-
Berlin confirme la venue de Zelensky et de dirigeants européens lundi
-
Le chat du Premier ministre belge se fait un nom, comme Larry à Downing Street
-
Procès Péchier: la perpétuité requise contre "le docteur la mort"
-
Le Smic va augmenter de 1,18% au 1er janvier, sans coup de pouce, les syndicats déçus
-
Les médecins libéraux maintiennent leur appel à la grève en janvier
-
Dermatose: le gouvernement étend la vaccination, mais maintient sa stratégie d'abattage
-
La prix Nobel Narges Mohammadi arrêtée en Iran
-
Le Bénin émet un mandat d'arrêt contre l'influenceur panafricaniste Kemi Seba
-
Dermatose et abattage des bovins: la Confédération paysanne et la Coordination rurale appellent à de nouvelles mobilisations
Génocide des Tutsi au Rwanda: la Banque de France visée par une plainte pour complicité
"Elle savait forcément !": trente et un ans après l'extermination des Tutsi, la Banque de France est visée par une plainte pour complicité de génocide et de crimes contre l'humanité, accusée d'avoir validé plusieurs virements qui auraient facilité l'armement des forces génocidaires au Rwanda.
La plainte, révélée par le journal Libération et consultée jeudi par l'AFP, a été déposée le 4 décembre auprès du doyen des juges d'instruction du Pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris.
Elle vise à établir si la banque centrale française a manqué à ses obligations de contrôle alors que l'ONU avait instauré un embargo sur les ventes d'armes au Rwanda le 17 mai 1994.
Selon les plaignants, le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) et ses fondateurs Alain et Dafroza Gauthier, non seulement la Banque de France n'a pas gelé le compte de la Banque nationale du Rwanda, mais elle a aussi effectué des transferts en sa faveur, pour un montant total de 3,17 millions de francs (soit environ 486.000 euros).
"Il y a sept transferts d'argent entre le 5 mai et le 17 juillet 1994, en plein génocide des Tutsi, de la Banque Nationale du Rwanda vers des prestataires. Il s'agit de sommes relativement importantes", a souligné Alain Gauthier auprès de l'AFP.
"Elle savait forcément!", assure celui qui se bat pour faire juger les génocidaires depuis trente ans. "Je pense que personne, personne dans le monde entier, mais surtout ici en France, ne pouvait ignorer ce qui se passait au Rwanda à la mi-mai" 1994, ajoute-t-il.
Parmi les bénéficiaires figure notamment la société française Alcatel, soupçonnée d'avoir fourni des équipements de communication aux autorités rwandaises.
- Achat d'armes ? -
Selon des documents rapportés dans la plainte que l'AFP a pu consulter, un versement d'un montant de 435.000 francs a par exemple été effectué au bénéfice d'Alcatel, le 5 mai 1994.
Plusieurs témoignages attestent que ce paiement était destiné à l'achat de téléphones satellites, considérés comme un équipement important par le gouvernement intérimaire rwandais, afin de maintenir les communications internationales.
"D'autres versements sont à destination d'ambassades du Rwanda en Egypte ou en Ethiopie. Et on sait aujourd'hui que ces ambassades ont été utilisées pour aller acheter des armes", soutiennent Mes Matilda Ferey et Joseph Breham, les avocats du CPCR, ajoutant que la Banque de France a agi alors même que d'autres établissements européens ont refusé d'émettre ces transferts.
Contactée, la Banque de France a déclaré n'avoir pu faire que des "recherches sommaires" étant donné le délai "particulièrement court" depuis le dépôt de la plainte.
"A ce stade, nous n'avons trouvé aucune trace des virements évoqués. Ceci s'explique par le fait qu'au titre des diverses prescriptions réglementaires, toutes les pièces, bordereaux et éléments comptables des comptes bancaires doivent être détruits après un délai de dix ans", a-t-elle déclaré.
"Le génocide des Tutsi n'a pas seulement été l'œuvre de ceux qui tuaient à la machette. Il a été rendu possible par une multitude de criminels en col blanc, qui, confortablement assis dans leurs bureaux, ont autorisé des transferts et signé des opérations dans la banalité administrative, nécessaires à la machine génocidaire", déclarent Mes Matilda Ferey et Joseph Breham.
Le groupe BNP Paribas, accusé par plusieurs associations (Sherpa, Ibuka France, et le Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda) d'avoir financé un achat d'armes au profit de la milice hutu, fait de son côté l'objet d'une enquête judiciaire depuis 2017 pour complicité de génocide et de crimes contre l'humanité. Celle-ci est toujours en cours, selon l'une des associations.
Le génocide au Rwanda a fait plus de 800.000 morts selon l'ONU, essentiellement des Tutsi exterminés entre avril et juillet 1994.
B.Godinho--PC