-
La goélette Tara va partir à la recherche des "coraux de demain"
-
4,5 tonnes de cigarettes saisies par les douanes françaises
-
L'UE promet de mieux contrôler ses importations agricoles, avant le Mercosur
-
L'Ukraine devrait organiser des élections, selon Trump
-
Les Bourses européennes terminent sans entrain
-
L'animateur Vincent Cerutti jugé pour avoir mordu les fesses d'une ex-collègue
-
Après la polémique Brigitte Macron, Abittan rappelle être "innocent" aux yeux de la justice
-
Réouverture annoncée pour mercredi de la principale voie d'aide pour Gaza à partir de la Jordanie
-
Lutte anticorruption: la Cour des comptes invite à clarifier les rôles et à plus d'"engagement gouvernemental"
-
Deux chasseurs jugés pour avoir tué un cerf sur la propriété de Luc Besson
-
Un incendie ravage un immeuble de Manhattan
-
Nobel : des doutes s'installent sur la venue à Oslo de l'opposante vénézuélienne Machado
-
Gaz en Ukraine: un hiver "plus dur" attendu après des destructions "considérables" (responsable à l'AFP)
-
F1: Helmut Marko, le conseiller historique de Red Bull, quitte son poste
-
Wall Street sans énergie avant la Fed
-
Meurtre en direct sur les réseaux sociaux près de Nîmes en juillet: huit suspects interpellés
-
Miss France 2026: deux miss régionales destituées après des insultes
-
IA: Microsoft va investir 17,5 milliards de dollars en Inde, son "plus gros investissement" en Asie
-
Taxe de séjour: Oléron fait condamner une nouvelle plateforme, Booking
-
Pour le Hamas, pas de deuxième phase du cessez-le-feu tant qu'Israël poursuit ses "violations"
-
Gaza: l'Unicef alerte sur la malnutrition des femmes enceintes et allaitantes
-
Ukraine : Zelensky rencontre le pape et prépare ses propositions
-
Australie: pour les réseaux, le casse-tête du contrôle de l'âge
-
En Australie, les moins de 16 ans bloqués sur les réseaux sociaux
-
Est de la RDC: combats intenses, la ville d'Uvira menacée par le M23
-
Nationalisation du rail: Londres dévoile ses trains aux couleurs de l'Union Jack
-
Un nouveau projet de data center pour l'IA à 5 mds EUR dans le Nord
-
Indonésie: 22 morts dans l'incendie d'un immeuble de bureaux à Jakarta
-
Les Bleus du blanc: Fillon-Maillet brille, retour réussi pour Laffont
-
Les affrontements frontaliers s'étendent entre la Thaïlande et le Cambodge
-
BMW : nouveau patron désigné pour piloter la transition vers l'électrique
-
Environnement: les pays incapables de s'entendre sur un rapport de l'ONU
-
La France doit mettre la priorité sur l'électricité pour s'affranchir des importations d'énergies fossiles, selon RTE
-
Nobel: incertitudes pour la première apparition attendue de l'opposante vénézuélienne Machado depuis 11 mois
-
Grèce: les agriculteurs en colère maintiennent la pression
-
Détection d'un puissant signal cosmique vieux de 13 milliards d'années
-
Renault va construire deux véhicules électriques pour Ford en France
-
Vigilance environnementale des grandes entreprises: l'UE reporte encore la loi, en 2029
-
Aide sociale à l'enfance: Asterya, un lieu doux pour réparer les enfants violentés
-
Un déjà-vu angoissant pour les déplacés du conflit Thaïlande-Cambodge
-
Le milliardaire trumpiste Andrej Babis de retour au pouvoir en République tchèque
-
CPI: un chef de milice soudanais condamné à 20 ans d'emprisonnement pour crimes de guerre
-
Un centre de données, vu de l'intérieur
-
Présidentielle au Chili: un duel entre deux candidats aux antipodes
-
À Mayotte, les déchets du cyclone Chido empoisonnent toujours l'île
-
Le repreneur en série ACI Group devant la justice, l'inconnu pour des centaines de salariés
-
A 91 ans, Judi Dench peut toujours réciter Shakespeare malgré des troubles de la mémoire
-
Budget de la Sécu : que prévoit le texte ?
-
Vote crucial pour le budget de la Sécu et pour Lecornu
-
Google visé par une enquête de Bruxelles sur l'utilisation de données pour l'IA
Quand Homo sapiens s'aventurait dans le froid du nord européen, il y a 45.000 ans
Le climat glacial ne leur faisait pas peur: des groupes pionniers d'Homo sapiens se sont aventurés dans le nord-ouest de l'Europe, il y a 45.000 ans, soit plusieurs milliers d'années avant que les Néandertaliens disparaissent du continent, selon des études publiées mercredi.
Jamais des traces aussi anciennes de l'homme moderne n'avaient été identifiées dans cette région de l'Europe. Cette découverte majeure affine le scénario du peuplement du continent par notre espèce, qui a fini par remplacer les populations locales de Néandertaliens, comme toutes les autres lignées humaines archaïques à travers la planète.
En Europe, "ce phénomène de remplacement s'est étalé sur plusieurs milliers d'années, entre le Paléolithique moyen et le Paléolithique supérieur", explique à l'AFP le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin, directeur du département d'évolution humaine de l'Institut Max-Planck à Leipzig (Allemagne), auteur principal des trois études parues dans Nature.
Durant une phase, Sapiens et Néandertal ont coexisté, sans que l'on sache précisément ni où ni comment. Des preuves archéologiques ont révélé la présence de cultures différentes dans des zones géographiques bien délimitées, durant cette période de transition.
Mais identifier les auteurs de ces cultures est un casse-tête tant les restes humains sont rares.
Les paléontologues butent notamment sur la culture du Lincombien-Ranisien-Jerzmanowicien (LRJ), un type d'outillage en pierre taillée. Retrouvé sur plusieurs sites au nord des Alpes, sur une bande entre l'Angleterre à la Pologne, il est daté entre environ 45.000 ans et 41.000 ans avant notre ère.
- Huit mètres sous terre -
De 2016 à 2022, une équipe de l'Institut Max Planck a entrepris de fouiller l'un de ces sites à Ranis, en Allemagne, déjà partiellement excavé dans les années 1930.
Une grotte à l'accès périlleux, dont la voûte s'est effondrée. "Il a fallu descendre à huit mètres sous terre et boiser les parois pour protéger les fouilleurs", raconte Jean-Jacques Hublin, professeur au Collège de France.
"Par chance", ces derniers tombent sur des outils biface "LRJ" et des milliers de fragments osseux associés. Une première.
Les scientifiques ont fait appel à une technique récente, appelée paléoprotéomique et consistant à extraire des protéines, pour savoir s'il s'agissait d'os humains ou d'animaux.
Ils ont aussi récupéré des ossements collectés dans les années 1930, conservés dans un musée près de Leipzig.
Une douzaine de restes humains ont ainsi été soumis à une datation radiocarbone et des analyses génétiques. Verdict: Homo sapiens était l'artisan de ces outils façonnés il y a un peu plus de 45.000 ans.
Des humains aux mêmes caractéristique que leurs congénères découverts dans l'est de l'Europe (Bulgarie et République tchèque). Datés eux aussi d'il y a 45.000 ans, ils étaient jusqu'ici les plus anciens représentants de notre espèce sur le continent.
C'est à cette période que les tout premiers Homo sapiens, venus d'Afrique, ont abordé le continent eurasiatique, occupé de longue date par les Néandertaliens sur son flanc ouest.
"On a longtemps eu en tête le modèle d'une grande vague de Sapiens qui a déferlé sur l'Europe et rapidement absorbé les Néandertaliens vers la fin de ces cultures de transition aux alentours de 40.000 ans", décrypte Jean-Jacques Hublin.
- Froid sibérien -
D'après les dernières découvertes, il semblerait plutôt que Sapiens ait peuplé le continent par "vaguelettes" successives, et plus anciennes qu'imaginé.
Durant leur incursion en Europe du nord il y a 45.000 ans, nos lointains ancêtres ont très bien pu coexister avec leurs cousins Néandertaliens, dont les derniers survivants se sont éteints dans le sud-ouest du continent il y a 40.000 ans.
Les travaux publiés dans Nature dépeignent des "pionniers" se risquant à affronter un climat froid, l'équivalent de la Sibérie ou du nord de l'actuelle Scandinavie, décrit dans un communiqué Sarah Pederzani, qui a mené les recherches sur l'environnement de Ranis.
Ils vivaient par petits groupes mobiles, n'occupant que de manière éphémère la grotte où ils consommaient les animaux chassés (rennes, chevaux...).
"Comment ces gens venus d'Afrique ont eu l'idée d'aller vers des températures si extrêmes ?", s'interroge le Pr Hublin.
Ils possédaient en tout cas une capacité technique et une "résilience au climat froid" dont on pensait qu'elle s'était développée "plusieurs milliers d'années plus tard" chez Sapiens, complète Sarah Pederzani. Ce que n'avait sans doute pas les Néandertaliens, supposés habitués au froid.
A.S.Diogo--PC