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Violences sexuelles dans le sport: "un enfant n'invente jamais une agression"
Victime de viols répétés par son entraîneur durant son adolescence, l'ex-joueuse de tennis Angélique Cauchy a transformé son traumatisme en combat contre les violences faites aux enfants dans le sport, à travers l'association Rebond qui mène des sessions de formation sur tout le territoire.
"Quand je parle de parole, c'est celle des victimes, mais surtout celle des témoins qui n'ont jamais signalé, pensant que ce n'était pas à eux de le faire ou ne sachant pas à qui s'adresser", explique l'ancien espoir du tennis à l'AFP.
La session du soir se déroule sans la trentenaire, dans un centre social associatif de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise). Son histoire est bien connue des participants, venus pour apprendre à repérer et signaler les violences sexistes et sexuelles (VSS) au sein de leurs clubs.
Dans ce territoire marqué par plusieurs affaires judiciaires, les structures sportives percevant des subventions devront, à partir du 1er janvier, signer une charte leur imposant plusieurs mesures, dont l'obligation de désigner un binôme "VSS" au sein du conseil d'administration.
Les chiffres nationaux donnent la mesure d'une banalité longtemps tue: un enfant sur sept est victime de violences dans le sport, selon le gouvernement, et environ 66% des signalements reçus en 2024 concernaient des violences à caractère sexuel.
Sur sa chaise pliante, Nadine Cornillot-Clément, vice-présidente du club de tennis de Villiers-le-Bel, assiste "bouleversée" aux échanges.
L'éducatrice bénévole faisait partie du même club qu'Angélique Cauchy à Sarcelles. Des agressions "étaient soupçonnées, mais personne n'a voulu m'écouter lorsque j'ai demandé que son entraîneur soit convoqué", chuchote-t-elle. "Heureusement, le monde a changé. Plus il y aura d'adultes formés, plus les enfants seront protégés."
- "Péter les plombs" -
Aucune fédération n'est épargnée, mais "les sports individuels comme la natation, la gymnastique ou encore le tennis sont particulièrement concernés", explique Tiphaine Guy Desbordes, formatrice à Rebond, sur une estrade face à une trentaine de dirigeants associatifs.
La relation "entraîneur–entraîné(e)" a une particularité, celle d'induire une dépendance affective et psychologique chez l'athlète. Projeté pendant les deux heures de formation, le témoignage d'Angélique Cauchy décrypte ces mécanismes d'emprise.
"Je suis un diamant brut qu'il veut polir. (...) Comme j'étais sa préférée, les autres m'aimaient moins, j'étais la +fayote+, il m'isole", raconte-t-elle. "Sans lui, je ne peux plus tenir une raquette de tennis".
"Que faut-il retenir?", interroge Tiphaine Guy Desbordes devant une assistance glacée. "L'agresseur a répondu à ses attentes. Il a profité des failles de l'enfant, qui cherche de la reconnaissance", résume-t-elle. "La mère d'Angélique n'avait pas le permis. L'entraîneur devient taxi, accompagnateur, et finit par se rendre indispensable".
"Un enfant n'invente jamais une agression", martèle encore la formatrice, qui a travaillé à l'Office des mineurs avant de rejoindre l'association Rebond, qui recueille également la parole des victimes.
La professionnelle apprend aux encadrants à repérer les signaux chez l'enfant et conseille, en cas d'agression, de multiplier les signalements auprès de la cellule nationale Signal-Sports, mais aussi du procureur de la République.
"Ça paraît aberrant de ne pas d'abord prévenir les parents", réagit le responsable d'une fédération de football dans la salle.
"C'est contre-intuitif, mais ils peuvent +péter les plombs+ et chercher à se faire justice eux-mêmes. Mieux vaut laisser passer un court laps de temps", tempère Tiphaine Guy Desbordes.
- 532 signalements -
"Que faire avec les douches?", s'interroge Christophe Masson, président du Garges Hockey Club. "Certains parents n'en veulent pas, mais on fait des déplacements de 300 kilomètres, c'est aussi une question d'hygiène".
"L'idéal reste les douches individuelles", réfléchit à voix haute la formatrice, ajoutant que le "port du maillot du bain" est également une solution.
L'affichage indiquant le contact de Signal-Sports, devenu obligatoire depuis novembre dans près de 330.000 établissements d'activités physiques et sportives, doit prévenir les comportements déviants.
Près de 1.200 mesures administratives d'interdiction d'exercer ont été prises depuis 2019 à l'encontre d'encadrants sportifs. Et la cellule nationale a recueilli 532 signalements en 2024 contre 363 en 2023, selon le ministère des Sports.
"Les victimes existaient, mais elles n'étaient pas connues", détaille Angélique Cauchy. "Tant que la courbe continuera de monter, cela signifiera qu'il y a une prise de conscience de ce phénomène".
P.Mira--PC