-
Maroc: 22 morts dans l'effondrement de deux immeubles, dont l'un accueillait une fête
-
Les épidémies de grippe et bronchiolite ont gagné presque tout l'Hexagone
-
Instagram offre aux utilisateurs davantage de contrôle sur son algorithme de recommandation
-
La Cour des comptes épingle la retraite des pilotes et hôtesses de l'air
-
Neutralité: "débat légitime" et "exigence absolue" pour France Télé, selon sa présidente
-
Wall Street ouvre sans direction claire, suspendue à la Fed
-
Avancée du M23 en RDC: Incertitude à Uvira, le Burundi ferme sa frontière
-
Au Yémen, le camp gouvernemental anti-houthi affaibli par une poussée séparatiste
-
Après la panne géante d'avril, l'UE veut renforcer les connexions électriques entre l'Espagne et la France
-
En Egypte, Liverpool sur la touche après la mise à l'écart de Salah
-
La chimie allemande sort affaiblie de 2025 et prévoit un nouveau recul en 2026
-
Dans l'Ariège, le "choc" de l'arrivée de la dermatose et la mobilisation
-
Meghan Markle a repris contact avec son père, hospitalisé aux Philippines
-
Près de 200 enfants conçus avec un donneur danois porteur d'un risque de cancer
-
Après la panne géante d'avril, l'UE veut accélerer les connexions électriques entre l'Espagne et la France
-
L'opposante vénézuélienne Machado en route pour Oslo mais absente de la cérémonie de remise de son Nobel de la paix
-
"Sales connes": les propos de Brigitte Macron ne passent pas
-
Est de la RDC: torpeur et incertitude à Uvira au lendemain de l'entrée du M23
-
Le Japon, havre contesté du commerce de l'ivoire
-
Polémique "sales connes": la porte-parole du gouvernement appelle à laisser Brigitte Macron "tranquille"
-
Maroc: 19 morts dans l'effondrement de deux immeubles à Fès
-
La Bourse de Paris attend la Fed
-
En Syrie, des tournages de séries dans les anciens lieux de torture et détention
-
À Mayotte, la peur du cyclone revient avec la saison des pluies
-
Argentine: feu vert à un projet de mine de cuivre, sur fond de manifestation
-
Thaïlande-Cambodge: les combats frontaliers poussent un demi-million de personnes à évacuer
-
Amazon annonce des investissements de 35 milliards de dollars en Inde d'ici 2030
-
Dans les Hauts-de-France, la vallée de la batterie à l'heure de l'Asie
-
Polluants éternels et perturbateurs endocriniens: les risques pendant la grossesse se précisent
-
L'opposante vénézuélienne Machado absente à la cérémonie de remise de son Nobel de la paix
-
Un balisage ciblé des éoliennes peut protéger les chauves-souris
-
Mondial de hand: les Bleues revanchardes en quarts contre le Danemark
-
Au Brésil, les députés votent une loi pour réduire fortement la peine de Bolsonaro
-
Les combats frontaliers Thaïlande-Cambodge poussent un demi-million de personnes à évacuer
-
Le Cambodge se retire des Jeux d'Asie du Sud-Est organisés en Thaïlande, sur fond d'affrontements frontaliers
-
Au Brésil, débat parlementaire houleux sur un texte visant à alléger la peine de Bolsonaro
-
Après le cyclone, les Sri-Lankais exsangues font la queue pour être soignés
-
L'Australie dit reprendre le "contrôle" des réseaux sociaux avec l'interdiction aux moins de 16 ans
-
Ukraine : Zelensky se dit prêt à organiser une présidentielle si la sécurité est garantie
-
Le Nobel de la paix remis à l'opposante vénézuélienne Machado, avec ou sans elle
-
La Fed attendue au tournant, les marchés misent sur une nouvelle baisse des taux
-
Le "burger végétarien" au menu des négociations à Bruxelles
-
Macron de retour sur le thème de la désinformation, après la polémique sur la labellisation
-
"Nazi sans prépuce": Guillaume Meurice face à Radio France pour contester son licenciement
-
Sarkozy lance la parution de son "Journal d'un prisonnier" avec une dédicace à Paris
-
Neutralité et financement: la patronne de France Télé va rendre des comptes aux députés
-
Budget de l'Etat: Lecornu mise sur un consensus des députés sur les enjeux de défense
-
En Pennsylvanie, des électeurs de Trump frappés par l'inflation mais confiants
-
L'administration Trump enquête sur de possibles morts liées aux vaccins anti-Covid
-
Ligue des champions: Monaco arrache une victoire importante contre Galatasaray
Des lacs des Pyrénées verdissent, de petits poissons désignés coupables
A 1.800 mètres d'altitude, l'étang d'Areau, en Ariège, a pris une étrange couleur verte: comme d'autres lacs pyrénéens à l'eau habituellement cristalline, il est victime d'un dérèglement attribué par certains chercheurs à un petit poisson, introduit par les pêcheurs.
"Quand on voit des poissons dans les lacs de montagne, on voit un écosystème qui est perturbé", assure à l'AFP Adeline Loyau, biologiste et ingénieure de recherche à l'Institut national polytechnique (INP) de Toulouse.
Les poissons ont été introduits par l'être humain il y a plusieurs siècles en montagne, probablement autour du Moyen-Âge, d'abord comme source de protéines pour les bergers, puis de façon plus massive, pour approvisionner les hôtels et restaurants des villes thermales.
Adeline Loyau et son mari Dirk Schmeller, professeur spécialiste de l'écologie des montagnes à l'INP, s'intéressent en particulier à l'un d'entre eux: le vairon, une espèce de moins de dix centimètres qui vit normalement dans les rivières fraîches et qui est utilisé comme appât vivant.
Lorsqu'il parvient à s'échapper de l'hameçon ou qu'il est relâché par les pêcheurs, il s'acclimate bien, dévorant amphibiens et insectes, ainsi que le zooplancton, "des petits crustacés microscopiques dont le rôle est de manger les algues et de maintenir l'eau très claire, très pure", explique Adeline Loyau.
Lorsqu'un lac devient vert, "c'est que les algues ont gagné", complète Dirk Schmeller.
- "Cocktail de facteurs" -
La prolifération des algues n'est toutefois pas uniquement due au vairon et des débats animent les chercheurs pour savoir à quel point son impact est important.
Pour Didier Galop, directeur de recherche au Centre national de recherche scientifique (CNRS) spécialiste de l'histoire et de la géographie de l'environnement, "il y a un cocktail de facteurs de perturbation" qui peuvent expliquer le verdissement des lacs, comme la concentration de troupeaux autour de ces points d'eau ou les températures plus élevées avec le réchauffement climatique.
Aux yeux du scientifique, également pêcheur, le verdissement est un phénomène qui reste assez marginal et n'est que l'un des nombreux symptômes de la dégradation de la qualité de l'eau des lacs de montagne. "Il y a aussi des lacs qui sont très bleus, mais qui ont zéro biodiversité", souligne-t-il.
Dirk Schmeller et Adeline Loyau estiment quant à eux que les lacs verts sont de plus en plus fréquents, notamment sur des petites surfaces d'eau.
"On a même des randonneurs qui sont parfois venus il y a trente ans et qui nous le font remarquer", assure la chercheuse.
- Sensibiliser les pêcheurs -
De l'autre côté des Pyrénées, des lacs verts ont été observés dès 2011 par des chercheurs espagnols, qui ont entamé en 2014 des programmes d'élimination des poissons, à l'aide de filets ou de techniques de pêche électrique.
En 2018, le parc national des Pyrénées, en France, les a imités. Mais il a constaté que des poissons avaient été réintroduits de manière "sauvage" par la suite. Il compte donc sur la sensibilisation des pêcheurs pour trouver un équilibre entre loisirs et préservation de l'environnement.
Sébastien Delmas, président d'une association regroupant les fédérations de pêche des Pyrénées, reconnaît que le vairon pose problème et souhaite "harmoniser les règlementations", différentes d'un département à l'autre, pour limiter la pêche au vif en montagne. Mais il estime que d'autres poissons, comme les truites, y ont parfaitement leur place.
"Les poissons, c'est aussi de la biodiversité: s'ils sont là depuis des siècles c'est qu'ils y sont bien", soutient-il.
Selon lui, il faudrait aussi regarder du côté du tourisme pour comprendre la mauvaise santé des lacs, car la baignade avec de la crème solaire ou des produits anti-moustique ont également un effet sur l'écosystème.
"Sur une journée d'été, il peut y avoir trois ou quatre pêcheurs autour d'un lac, mais 300 baigneurs. Mais on accuse toujours les pêcheurs", regrette-t-il.
Dirk Schmeller, favorable à l'élimination des poissons, estime aussi qu'il faudrait réduire l'utilisation de polluants autour des lacs. "Après on a juste le réchauffement climatique à changer...", relève-t-il avec ironie.
S.Pimentel--PC