-
Blanchiment en France: la banque espagnole Santander accepte de payer une amende de 22,5 millions d'euros
-
En Italie, le premier sanctuaire marin pour dauphins d'Europe bientôt opérationnel
-
De nouvelles discussions entre Ukrainiens et Américains prévues pour ce vendredi à Miami, selon Kiev
-
Sanctions américaines: nous ne sommes pas des trafiquants de drogue, fustige le procureur adjoint de la CPI
-
Des experts nommés sous Trump chamboulent les recommandations vaccinales sur l'hépatite B
-
RDC: bombardements et déplacés au lendemain d'un accord signé à Washington
-
La Chine enverra deux nouveaux pandas géants en France d'ici à 2027
-
De nouvelles discussions entre Ukrainiens et Américains prévues ce vendredi à Miami, selon Kiev
-
Chute de 37% du nombre des animaux des fonds marins dans une zone d'exploration minière, selon une étude
-
Retraites et travail: la conférence sociale cherche à voir loin, en plein débat budgétaire
-
F1: Norris encore devant Verstappen lors des essais libres 2 à Abou Dhabi, Piastri 11e
-
Mondial-2026: Trump et Infantino lancent la cérémonie du tirage au sort en grande pompe
-
Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes
-
Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: jugement "excessif" et "injuste", selon Macron
-
Un sac Birkin ayant appartenu à Jane Birkin vendu près de 2,5 millions d'euros à Abou Dhabi
-
La Bourse de Paris finit à l'équilibre, confiante dans la Fed
-
Mondial-2026: l'effervescence monte pour le tirage au sort, avec Trump en guest-star
-
Shein sera-t-il suspendu en France ? Décision le 19 décembre
-
Les boycotts jettent une ombre sur l'Eurovision 2026
-
Trump présente une vision résolument nationaliste pour l'Amérique dans le monde
-
Wall Street évolue en hausse, satisfaite de l'inflation américaine pour septembre
-
Egyptologie: une découverte exceptionnelle dans la nécropole de Tanis
-
Finale du Grand Prix: Chiba en tête après le libre, devant Liu
-
Wall Street ouvre en hausse, attend l'inflation américaine pour septembre
-
La pluie de retour au Sri Lanka et en Indonésie, déjà ravagés par les intempéries
-
Netflix en passe de racheter Warner Bros Discovery pour créer un géant du divertissement
-
Retraites et travail: la conférence sociale percutée par le débat budgétaire
-
Netflix va racheter Warner Bros Discovery pour près de 83 milliards de dollars
-
De fortes vagues attendues dans l'ouest, trois départements en vigilance orange samedi
-
Zone euro: la croissance révisée à la hausse à 0,3% au 3e trimestre, selon Eurostat
-
Conflit dans l'est de la RDC: accord signé, mise en oeuvre complexe
-
Tanzanie: l'ONU alerte sur l'"intensification de la répression"
-
Le Liban appelle l'Onu à faire pression sur Israël pour le respect du cessez-le-feu
-
JO-2026: "Que ces Jeux arrêtent les agressions et la barbarie", espère le président italien
-
Réchauffement climatique: face au déni, le chef du Giec appelle à être "très clair" sur le rôle de l'homme
-
Les vaccins anti-Covid à ARN messager ne causent aucune hausse de la mortalité, selon une étude
-
L'UE inflige une amende de 120 millions d'euros à X
-
Les prix alimentaires en baisse, reflet de l'abondance agricole mondiale
-
Erasmus, le sorcier du rugby sud-africain, prolongé jusqu'en 2031
-
Retraites et travail: la conférence sociale entre dans le vif du sujet
-
Rugby: Rassie Erasmus prolongé à la tête des Springboks jusqu'en 2031
-
Inde: ces femmes du Rajasthan qui font passer des villages de l'ombre à la lumière
-
Quatre morts dans un nouvelle frappe américaine dans le Pacifique
-
F1: Un an après son éviction d'Alpine, Esteban Ocon "très content" chez Haas
-
En RDC, des quartiers submergés par les eaux "acides" de l'industrie minière
-
Budget de la sécu: "pas d'autre horizon" que de le voter, dit le gouvernement
-
Netflix en "négociations exclusives" pour racheter Warner Bros Discovery
-
MaPrimeRénov': les conseillers en rénovation énergétique craignent pour leur avenir
-
Netflix en "négociations exclusives" pour racheter Warner Bros Discovery (médias)
-
Grippe aviaire: au zoo de Paris, la campagne de vaccination bat son plein
Néonicotinoïdes: des motifs d'inquiétudes pour la santé humaine mais manque d'études d'ampleur
Dangereux pour l'environnement, les néonicotinoïdes nuisent-ils également à notre santé? Les effets de ces pesticides chez l'humain, notamment le système nerveux, font l'objet d'inquiétudes. Mais ces risques restent incertains, par manque d'études d'ampleur.
La loi Duplomb, adoptée le 8 juillet au Parlement, réintroduit sans délai et sous conditions l'acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes nocif pour les abeilles -interdit depuis 2018 en France mais autorisé en Europe jusqu'en 2033, une mesure réclamée par les producteurs de betterave et de noisettes.
Une pétition lancée par une étudiante pour s'opposer à cette réintroduction a récolté le nombre record de 1,3 million de signatures lundi matin sur le site de l'Assemblée nationale.
- Quelles inquiétudes ? -
En matière de santé humaine, les néonicotinoïdes posent une problématique classique concernant les pesticides: ces substances, destinées à tuer des insectes, peuvent-elles aussi nous nuire par leurs mécanismes d'action ?
La spécificité des néonicotinoïdes est de cibler le système nerveux. Ils suscitent donc avant tout des questionnements sur leurs effets neurologiques, en particulier leur rôle potentiel dans des troubles du neurodéveloppement chez l'enfant et l'adolescent.
Mais des chercheurs se sont aussi penchés sur d'autres risques: dans quelle mesure les néonicotinoïdes jouent-ils sur nos hormones, en tant que perturbateurs endocriniens? Sont-ils associés à un risque plus élevé de cancer?
- Que sait-on? -
Le consensus actuel, tel que donné par la littérature scientifique et diverses autorités sanitaires, se résume largement à l'incertitude, parfois assortie d'appels au principe de précaution.
"Des incertitudes majeures" demeurent sur les effets neurodéveloppementaux de l'acétamipride, résumait notamment en mars 2024 l'agence sanitaire européenne, l'Efsa.
Il faudrait de "nouveaux éléments" pour pouvoir "évaluer de manière adéquate les risques et les dangers" de l'acétamipride, insistait l'agence, appelant pour l'heure à abaisser nettement les seuils auxquels ce pesticide est jugé potentiellement dangereux.
- De quelles études dispose-t-on ? -
"Les néonicotinoïdes sont des pesticides qui ont été peu étudiés sur leurs effets pour les humains", explique à l'AFP Sylvie Bortoli, toxicologue à l'Inserm. "La bibliographie reste assez lacunaire par rapport à d'autres pesticides emblématiques comme le DDT ou le glyphosate."
Un corpus de recherches existe néanmoins depuis plusieurs années. Il mêle essentiellement des travaux "in vitro", qui décrivent ce qui se passe quand une cellule est exposée en laboratoire à des néonicotinoïdes, à des études sur des animaux, généralement des souris.
Le premier type d'études (dit mécanistique) a notamment montré les effets délétères des néonicotinoïdes sur les neurones. La seconde catégorie a mis en évidence leur action dans des troubles neurologiques, mais aussi dans d'autres pathologies. Une étude, publiée en 2022 dans la revue Environment International, a ainsi montré la capacité de l'acétamipride à provoquer des cancers du sein chez la souris.
Si ces études appuient l'idée que les néonicotinoïdes présentent des risques potentiels, elles ne permettent pas de conclure définitivement qu'ils jouent réellement un rôle dans des pathologies chez l'humain, du moins au niveau auquel ces produits sont utilisés dans la vie réelle.
- Comment en savoir plus ? -
Les chercheurs s'accordent sur la nécessité de mener plus d'études épidémiologiques. De telles études évaluent, au sein d'un groupe de personnes, la fréquence de certains troubles en fonction de l'exposition plus ou moins grande à un facteur donné, ici les néonicotinoïdes.
"On a un besoin crucial d'études épidémiologiques de grande ampleur pour éclaircir les effets que l'exposition aux néonicotinoïdes pourrait avoir sur la santé", résumait en 2022 une synthèse des connaissances, dans la revue Environment International.
Ces études apporteraient des éléments importants pour savoir si la toxicité, mesurée en laboratoire ou sur des animaux, se traduit réellement par des problèmes de santé dans la population. Et, dans ce cas, elles permettraient de mieux évaluer le risque selon le type d'exposition: chez les agriculteurs, chez les personnes vivant proches d'exploitations, chez les consommateurs d'aliments traités par néonicotinoïdes...
Certes, "il y a quelques études épidémiologiques récemment publiées, mais elle sont peu nombreuses et pas forcément concordantes", note Mme Bortoli.
Une étude, publiée en 2017 dans la revue Environmental Health Perspectives, pointe par exemple un moins bon développement intellectuel des enfants dont les mères ont passé leur grossesse près d'exploitations usant des néonicotinoïdes. Mais l'échantillon reste limité - environ 300 familles californiennes - et d'autres travaux seraient nécessaires pour confirmer cet effet.
H.Portela--PC