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En Ukraine, des soldats épuisés et sous-équipés face au déluge de drones russes
Dans le ciel d'encre, un bruit rauque de mobylette. Puis les détonations assourdissantes, les flashs qui éclairent les tournesols, l'odeur de la poudre, les cris des hommes: c'est une traque de drones russes dans le centre de l'Ukraine.
"Là ! Trois kilomètres !" Avec des armes soviétiques surannées, une poignée de soldats sans sommeil luttent nuit après nuit pour empêcher ces drones explosifs de 3,5 mètres de longueur de s'abattre sur les villes ukrainiennes.
La Russie a commencé à utiliser contre l'Ukraine les drones Shahed de fabrication iranienne en septembre 2022, quelques mois après le début de son invasion.
En juillet, la Russie a même diffusé de rares images d'une usine fabriquant ces drones, à Ielabouga, la plus grande du monde selon elle.
Économiques comparés aux missiles, ces appareils sont aussi "constamment améliorés" selon les soldats ukrainiens et peuvent maintenant dépasser 3.000 mètres d'altitude et changer de trajectoire en vol.
Avec leurs canons antiaériens des années 1960 "en fin de vie", l'équipe de Vassyl qui opère dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est) atteint péniblement 2.200 mètres de portée.
"C'est devenu plus difficile de les détruire", tempête le soldat bourru de 49 ans. "On arrive à en abattre, mais je ne sais pas si ce sera encore le cas la semaine prochaine".
- Besoin d'hommes -
Sur sa carte radar, Sacha regarde des dizaines de points rouges voler vers Pavlograd.
"C'est dur. On ne peut rien faire, ce n'est pas notre zone", dit le soldat, impuissant face aux éclairs qui inondent la ville où réside sa fille de 20 ans.
"Elle ne répond pas au téléphone..." Il s'allume une cigarette, interdit. "Pourtant, je l'avais prévenue".
À l'horizon, une intense lumière rouge est suivie d'une détonation qui compresse les oreilles, et trace sa route à travers champs en secouant les blés.
"Espérons que ce n'était pas une zone résidentielle", dit Sacha.
Face à ces drones bon marché, Kiev limite l'usage de ses précieux systèmes antiaériens aux missiles et cherche des solutions alternatives.
Le président Volodymyr Zelensky mise sur des drones d'interception, peu coûteux, et estime que l'Ukraine devrait pouvoir en produire 1.000 par jour pour tenir face à Moscou.
En attendant, pour protéger les villes, un réseau de centaines d'unités équipées de mitrailleuses est déployé sur le territoire.
Mais la défense antiaérienne ukrainienne a "besoin de plus d'hommes et plus d'armes récentes", selon Vassyl.
- Guerre du sommeil -
Son équipe ne dort pas plus de deux heures par nuit, "quatre les jours de fête". Des conditions qui lui valent des problèmes "de tension, de dos, de genoux".
Pour le soldat "Wolf" l'heure que lui laissent les drones russes ne suffit pas à cause de ses "cauchemars" ramenés du front.
Pour Bely les tirs de mitrailleuse lui donnent la nausée et le tournis depuis sa commotion cérébrale. Il s'est retrouvé à la défense du ciel après qu'un obus lui a emporté une partie de la main dans l'est ukrainien.
Ces deux anciens mineurs travaillent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans la région de Donetsk (est), malgré la fatigue: les drones pourraient tuer leurs familles à des kilomètres de là, à Kryvyï Rig, où ils ne sont pas retournés après deux ans de combats, faute de permission.
Pour les soldats, Moscou mène une guerre du sommeil pour tenter de "démoraliser les Ukrainiens".
- Arme enrayée -
Alors que l'aurore révèle les cernes sous les yeux des soldats, dans le ciel apparaissent de nouveaux drones, petits triangles noirs accompagnés du son caractéristique.
Une volée de balles traçantes, et le canon antiaérien s'enraye. Les soldats saisissent des mitrailleuses de la Deuxième Guerre mondiale et tirent aveuglément sur des cibles bien au-delà de leur portée.
En plus des Gueran-2, la Russie déploie maintenant des drones Gerbera. Utilisés comme leurres il y a quelques mois pour saturer la défense aérienne, ils sont aujourd'hui munis de caméras et prennent les hommes de Vassyl pour cibles.
"Seuls les fous n'ont pas peur", lâche-t-il à l'AFP, "mais la peur motive".
Il montre sur son téléphone une vidéo d'un drone abattu par ses hommes, qui explose en l'air sous les acclamations et une volée de jurons.
Puis son visage s'adoucit quand s'affiche une photo de deux jeunes têtes blondes aux sourires polis: ses enfants vivent à Kiev, la capitale souvent aussi la cible des drones russes.
"C'est pour eux que je suis ici", conclut-il, sec.
P.Serra--PC