-
Emmanuel Macron appelle à "assumer une politique de protection de notre industrie"
-
Le ciel américain retrouve un niveau de vols quasi normal
-
Trempés sous leurs tentes, des Gazaouis affrontent la pluie hivernale
-
Foot: l'Argentine avec un but de Messi s'impose en Angola
-
Des manifestants autochtones perturbent de nouveau la COP30 en Amazonie
-
Marseille horrifiée après l'assassinat d'un 2e frère d'un écologiste engagé contre le narcobanditisme
-
Après Shein, le gouvernement signale six nouvelles plateformes à la justice
-
Equipe de France: Deschamps, les chantiers de l'Atlantique
-
Sébastien Lecornu donne des gages aux départements sur le budget et le social
-
La Bourse de Paris en baisse plombée par l'incertitude autour de la Fed
-
Suède : plusieurs personnes meurent percutées par un bus à Stockholm
-
Affaire Epstein: Trump contre-attaque et vise Bill Clinton
-
Dans le doute sur l'état de l'économie américaine, les Bourses se montrent prudentes
-
Ecotrain, petit train de la ruralité, fait un arrêt devant l'Elysée
-
Masters ATP: Sinner reçu trois sur trois
-
Affaire Epstein: Trump accuse les démocrates de promouvoir une "supercherie"
-
L'incertitude sur l'économie américaine pousse les Bourses mondiales dans le rouge
-
Le roi Charles III fête ses 77 ans, déterminé à travailler malgré son cancer
-
Des manifestants autochtones perturbent de nouveau la COP30
-
Ukraine : six morts à Kiev dans une attaque russe d'ampleur sur des quartiers résidentiels
-
Les ouvertures de boutiques Shein en région repoussées par le BHV
-
Départements: le gouvernement souhaite doubler le fonds de sauvegarde
-
Revitaliser les centres-villes: la promesse au rabais de Shein, selon les commerçants de Dijon
-
De l'Isère à la mer, l'ambitieux projet de décarbonation d'une cimenterie Vicat
-
Allemagne: les suppressions d'emplois s'accélèrent dans l'industrie électro-métallurgique
-
Le patron du BHV annonce le report de l'ouverture des 5 magasins Shein en région, sans nouvelle date
-
Chimie: l'UE autorise le rachat de l'allemand Covestro par le groupe émirati Adnoc
-
Angleterre: nouvelle grève de cinq jours de médecins
-
Johann Zarco en passe de vivre ses deux dernières saisons en MotoGP ? "Certainement" répond-il
-
Des robots "intelligents": l'ambitieuse quête de l'IA matérielle
-
La Cinetek, l'anti-Netflix pour cinéphiles face aux géants du streaming
-
La Bourse de Paris évolue en baisse lestée par l'incertitude autour de la Fed
-
L'armée française mise sur la "révolution culturelle" de la robotique terrestre
-
A New York, un espace pour rire sur l'immigration, défi dans un pays sous tension
-
En Italie, une détective des vergers sur les traces des fruits oubliés
-
Le silence de Suède, remède à la pollution sonore?
-
Le sumo japonais restera-t-il inébranlable face à la première femme Premier ministre?
-
Airbags Takata: Toyota, Volkswagen et BMW dans le radar de juges français
-
Airbags Takata: des juges français se penchent sur Toyota, Volkswagen et BMW
-
MMA: "J'ai appris à sortir de ma zone de confort", Benoît Saint-Denis prêt pour New York
-
France: léger ralentissement de l'inflation en octobre à 0,9% sur un an
-
Ukraine: quatre morts dans une attaque russe d'ampleur, notamment sur Kiev, dit Zelensky
-
Rugby: le XV de France à la recherche du cocktail idéal pour sa paire de centres
-
Un "Emmaüs de la mer" à la recherche de trésors recyclables dans les cimetières de bateaux
-
NBA: Phoenix enchaîne contre Indiana, Toronto domine Cleveland
-
Bad Bunny remporte le Grammy Latino de l'album de l'année
-
Après l'amende géante de l'UE, Google propose des engagements pour éviter une scission
-
MotoGP: dernière manche et ultimes enjeux pour l'honneur à Valence
-
Désastre écologique au Brésil: jugement clé à Londres pour BHP, des milliards en jeu
-
La capitale ukrainienne ciblée par une vaste attaque, une dizaine de blessés
Le procès du cimentier Lafarge pour financement du terrorisme s'ouvre sur des débats procéduraux
Le procès du groupe Lafarge et de huit anciens responsables, soupçonnés d'avoir payé des groupes jihadistes, dont le groupe Etat islamique, en Syrie jusqu'en 2014 dans le but d'y maintenir l'activité d'une cimenterie, s'est ouvert mardi à Paris, démarrant sur l'examen d'une flopée de questions procédurales.
La société et les anciens cadres doivent comparaître devant le tribunal correctionnel jusqu'au 16 décembre pour financement d'entreprises terroristes, et pour certains aussi pour non-respect de sanctions financières internationales.
Au côté de Lafarge, avalé en 2015 par le groupe suisse Holcim, sont jugés à Paris l'ancien PDG du cimentier français Bruno Lafont, cinq ex-responsables de la chaîne opérationnelle ou de la chaîne de sûreté et deux intermédiaires syriens, dont l'un est visé par un mandat d'arrêt international.
La première journée d'audience a été consacrée à la défense de sept questions prioritaires de constitutionnalité, déposées aussi bien par des avocats des prévenus que des parties civiles. Le tribunal dira mercredi s'il décide de transmettre une ou plusieurs de ces questions à la Cour de cassation, qui pourrait ensuite les envoyer au Conseil constitutionnel. Cela mènerait de fait au renvoi du procès à une date ultérieure.
La société avait investi 680 millions d'euros dans ce site, dont la construction avait été achevée en 2010.
Alors que les autres multinationales avaient quitté le pays en 2012, Lafarge n'a évacué cette année-là que ses employés de nationalité étrangère, et maintenu l'activité de ses salariés syriens jusqu'en septembre 2014, date à laquelle l'EI a pris le contrôle de l'usine.
Dans ce laps de temps, LCS aurait rémunéré des intermédiaires pour s'approvisionner en matières premières auprès de l'EI et d'autres groupes, et pour que ces derniers facilitent la circulation des employés et des marchandises.
L'information judiciaire avait été ouverte à Paris en 2017 après plusieurs révélations médiatiques et deux plaintes en 2016, une du ministère de l'Economie pour violation d'embargo et l'autre des associations Sherpa, Centre européen pour les droits constitutionnels (ECCHR) et de onze anciens salariés de LCS pour financement du terrorisme.
- Plaider-coupable -
Le nouveau groupe issu de la fusion de 2015 - d'abord baptisé LafargeHolcim, puis renommé Holcim en 2021 -, qui a toujours pris soin de se désolidariser des faits antérieurs à cette opération, avait entretemps lancé une enquête interne, confiée notamment au cabinet d'avocats américain Baker McKenzie et qui avait conclu en 2017 à des "violations du code de conduite des affaires de Lafarge".
En octobre 2022, Lafarge SA avait plaidé coupable aux Etats-Unis d'avoir versé à l'EI et Jabhat Al-Nosra près de 6 millions de dollars et accepté d'y payer une sanction financière colossale de 778 millions de dollars.
En France, Lafarge encourt jusqu'à 1,125 million d'euros d'amende pour le financement du terrorisme. Pour la violation d'embargo, l'amende encourue est plus lourde, allant jusqu'à 10 fois le montant de l'infraction qui pourra être retenu in fine par la justice.
Pour Me Jacqueline Laffont, avocate de Bruno Lafont avec Me Quentin de Margerie, "Holcim a donc réussi, à travers cette histoire, à anéantir, en réalité, Lafarge". S'exprimant face à la presse, elle a estimé que l'accord de plaider-coupable posait "des problèmes d'atteinte à la présomption d'innocence absolument fondamentaux".
Devant le tribunal, Me de Margerie a par ailleurs soulevé, à travers une QPC, le sujet du rôle des services secrets dans cette affaire, regrettant que trop peu d'éléments aient été déclassifiés, ce qui ne garantit selon lui pas un droit à un "procès équitable".
Du côté des parties civiles, cette affaire doit permettre de se pencher sur la "responsabilité des multinationales" opérant en zone de conflit.
Un autre volet retentissant de ce dossier est toujours à l'instruction, le groupe ayant aussi été mis en examen pour complicité de crimes contre l'humanité en Syrie et en Irak.
L.Mesquita--PC