-
La Russie poursuit ses frappes, Ukrainiens et Américains en discussions en Floride
-
Foot: Aston Villa inflige à Arsenal (2-1) sa deuxième défaite de la saison
-
Merz appelle l'Autorité palestinienne à des réformes, peu avant sa première visite en Israël
-
Un salon de thé bombardé en Birmanie: 18 personnes tuées, selon des témoins
-
Incarner Oum Kalthoum, le défi d'un biopic sur la légendaire chanteuse égyptienne
-
Hong Kong: convocation des représentants des médias internationaux
-
Finale du Grand Prix: une chute et de l'argent pour Cizeron et Fournier Beaudry
-
Inondations en Indonésie: craintes de famine, le bilan dépasse les 900 morts
-
Le ministre du Commerce Serge Papin déchargé des dossiers liés à Auchan
-
L'ancien patron de France Télécom Didier Lombard privé de sa Légion d'honneur
-
Nouvel affrontement entre l'Afghanistan et le Pakistan: cinq morts, dont quatre civils
-
JO-2026: le relais de la flamme a débuté à Rome
-
"Une terre sans lois": en Cisjordanie, des Bédouins fuient le harcèlement de colons
-
Automobile: l'UE va-t-elle assouplir le passage au tout-électrique en 2035?
-
A Arica, dans le nord du Chili, insécurité et migration dominent avant le second tour
-
L'art-thérapie comme alternative à "la machine psychiatrique industrielle"
-
F1: Ferrari et Hamilton, un mariage ambitieux qui a viré à la grande déception
-
Nouvel affrontement entre l'Afghanistan et le Pakistan: au moins quatre civils tués
-
Mondial-2026: groupe "difficile" pour le Brésil, dit Ancelotti
-
Natation: Marchand explore de nouvelles disciplines à l'US Open
-
NBA: Boston domine des Lakers amoindris, Détroit et OKC solides
-
Ligue 1: Une occasion de sortir de l'ombre pour Safonov au PSG ?
-
Foot: Messi et Miami face à Müller et Vancouver pour un premier titre en MLS
-
De nouvelles pluies torrentielles menacent le Sri Lanka et l'Indonésie, où la faim guette
-
Ukrainiens et Américains poursuivent leurs discussions en Floride
-
Merz en Israël pour renforcer la relation "particulière" avec Berlin
-
Nigel Farage lance son parti anti-immigration Reform UK à la conquête de l'Ecosse
-
Miss France 2026: à Amiens, 30 prétendantes pour une couronne
-
Budget de la Sécu: l'Assemblée rétablit la suspension de la réforme des retraites, nouveau vote décisif mardi
-
Budget de la Sécu: l'Assemblée rétablit la suspension de la réforme des retraites, nouveau vote décisif en vue mardi
-
Médaille, trophée, YMCA: Trump gâté pendant le tirage au sort du Mondial-2026
-
Ligue 1: Lille fait tomber Marseille et tient sa série
-
Mondial-2026: les Bleus de Deschamps pas gâtés par le tirage
-
Brésil: Bolsonaro désigne son fils aîné pour disputer la présidentielle de 2026
-
Wall Street termine en hausse, la Fed en ligne de mire
-
Le grand architecte Frank Gehry, maître du déconstructivisme, est mort
-
Cinq oeuvres majeures de l'architecte Frank Gehry
-
Ligue 1: Monaco terrassé à Brest
-
Mondial-2026: groupes piégeux pour l'Argentine et la France, Trump héros de la Fifa
-
Frank Gehry, l'une des rares superstars de l'architecture
-
Raid des Alizés: ensemble et contre tout, trois femmes pour un défi symbolique
-
Mondial-2026: la France avec le Sénégal, la Norvège et un barragiste intercontinental dans le groupe I
-
Blanchiment en France: la banque espagnole Santander accepte de payer une amende de 22,5 millions d'euros
-
En Italie, le premier sanctuaire marin pour dauphins d'Europe bientôt opérationnel
-
De nouvelles discussions entre Ukrainiens et Américains prévues pour ce vendredi à Miami, selon Kiev
-
Sanctions américaines: nous ne sommes pas des trafiquants de drogue, fustige le procureur adjoint de la CPI
-
Des experts nommés sous Trump chamboulent les recommandations vaccinales sur l'hépatite B
-
RDC: bombardements et déplacés au lendemain d'un accord signé à Washington
-
La Chine enverra deux nouveaux pandas géants en France d'ici à 2027
-
De nouvelles discussions entre Ukrainiens et Américains prévues ce vendredi à Miami, selon Kiev
Côte d'Ivoire: à Dabou, tranquillité fragile avant la présidentielle
Les voies principales sont animées, les clients affluent dans les commerces. A 50km à l'ouest d'Abidjan, la ville de Dabou semble tranquille à quelques jours de l'élection présidentielle ivoirienne, mais certains de ses habitants redoutent que les violences connues en 2020 lors du précédent scrutin ne reprennent.
Le climat politique est tendu en Côte d'Ivoire: l'opposition dénonce l'exclusion de ses deux principaux candidats, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, et appelle à des manifestations que le pouvoir a interdit arguant notamment de risques de troubles à l'ordre public.
A Dabou, où M. Gbagbo reste très populaire, des violences ont éclaté en 2020 pendant la campagne présidentielle, faisant une vingtaine de morts et plus de 60 blessés.
A l'époque, l'opposition contestait la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, la jugeant inconstitutionnelle. Elle a les mêmes griefs cette année, le chef de l'Etat étant de nouveau candidat, ce qu'a validé le Conseil constitutionnel.
Dans un quartier de la ville éclairé par un soleil brûlant, Aliman Traoré, 31 ans, effectue des transferts d'argent pour ses clients, assise dans sa petite boutique.
"C’est normal d’avoir peur après ce qui s’est passé ici en 2020", exprime-t-elle. "Un de mes amis a été tué", raconte-t-elle.
Afoussiata Bamba, commerçante quinquagénaire, espère de son côté que les politiciens "vont comprendre que ce ne sont pas les palabres (querelles, ndlr) qui arrangent les choses".
Depuis une semaine, plus de 700 personnes ont été arrêtées en Côte d'Ivoire, certaines pour des actes assimilables à des "actes de terrorisme", selon le procureur Oumar Braman Koné et une trentaine condamnées à trois ans de prison pour troubles à l'ordre public.
Plusieurs habitants de Dabou interrogés par l'AFP n'ont pas souhaité s'exprimer, mentionnant un climat de peur.
Dans un quartier excentré de la ville, Didier, 62 ans, explique que "l'atmosphère est lourde par rapport à l’exclusion de certains candidats".
Evoquant les arrestations, ce retraité préfère ne pas donner son nom de famille par précaution et "ne pense pas voter", samedi.
- Colère -
"L'atmosphère est un peu tendue", abonde Jonathan Sess, technicien en bâtiment de 25 ans.
"C'est plutôt calme", veut rassurer Brahima Cissé, le premier adjoint au maire de Dabou, du parti au pouvoir. "C'est peut-être vrai que dans un village, on a vu quelques petits remous, mais ces remous sont vite calmés", affirme t-il.
Mais pour le sociologue Séverin Yao Kouamé, les risques de violences demeurent.
"Les localités comme Dabou sont des lieux dans lesquels la cohabitation communautaire est vulnérable", notamment entre les ethnies considérées comme pro-Ouattara et d'autres perçues comme pro-Gbagbo, explique-t-il.
De plus, "tant qu'il n'y aura pas d'ordre clair de l'opposition, il y aura des réactions assez diffuses et c'est là où les confrontations risquent d'être les plus violentes", ajoute-t-il.
Chez les militants du Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo à Dabou, on confirme "attendre le mot d’ordre" de leur dirigeant, silencieux depuis plusieurs semaines.
"On ne se reconnaît pas dans cette élection", indique un responsable de la section.
Leur colère est montée d'un cran fin septembre quand l'un des secrétaires généraux adjoints du PPA-CI, Blaise Lasm, originaire de Lopou, un village voisin de Dabou, a été inculpé pour "appel à l'insurrection" et incarcéré.
Vingt personnes ont été arrêtées à Lopou récemment pour avoir manifesté pour sa libération, selon les habitants et la sous-préfecture.
Dans la cour d'une maison parsemée de végétation, le porte-parole des jeunes de Lopou fait part de son indignation.
Ici, "la jeunesse souhaiterait qu'on aille aux élections en paix, que tout le monde soit libre de dire ce qu'il pense, parce que la Côte d'Ivoire, c’est pour nous tous", affirme Serge Pacôme Adou.
Dabou est également une ville historique, où résidaient au XIXe et XXe siècle des administrateurs coloniaux français. L'un des bâtiments restants, le "fort Faidherbe" est devenu un lieu touristique.
D'habitude, "on peut recevoir au moins 200 visiteurs par mois", originaires d'Europe et d'Afrique, assure Ahmed Zongo, guide touristique. Mais "les gens ont peur de venir à cause des élections", dit-il: "depuis le mois passé, pas de visiteurs. En 2020, c'était la même chose".
M.Gameiro--PC