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Au Kenya, le gel de l'aide américaine déjà "dévastateur" pour les séropositifs
Quelques jours après l'annonce du gel de l'aide américaine, Hellen Anyango a compté ses stocks avec fébrilité. Début février, il lui restait trois boîtes d'antirétroviraux (ARV), soit une semaine de ce traitement indispensable pour vivre avec le VIH, que cette Kényane a contracté il y a 19 ans.
"Si je ne les prends pas, je ne peux pas aller bien", s'inquiète auprès de l'AFP cette mère de quatre enfants de 43 ans depuis sa modeste maison dans un village du comté de Kisumu, dans l'ouest du Kenya.
Selon des estimations, plus de 11% de la population de ce comté bordant le lac Victoria est séropositive, contre une moyenne d'environ 3% à l'échelle nationale.
"Je ne sais pas si nos familles vont nous perdre ni à quoi m’attendre," ajoute-t-elle.
Comme des millions de personnes à travers le monde, Hellen Anyango doit son accès aux onéreux médicaments, qui limitent la multiplication du virus dans l'organisme, grâce à Pepfar, un programme de lutte contre le VIH/sida lancé par George W. Bush en 2003. Au Kenya, ces antirétroviraux sont majoritairement importés d'Inde.
Pepfar a été suspendu fin janvier lorsque d'une simple signature, le nouveau président américain Donald Trump a gelé la plupart des programmes d'aide étrangère pour une durée de 90 jours, une décision qui a mis à l'arrêt de nombreuses cliniques à Kisumu. Et l'avenir du programme reste incertain.
"Quand quelqu'un dit que vous ne pouvez pas obtenir votre médicament et que c'est un médicament vital (...) c'est comme un acte de déclaration de guerre", déclare Erick Okioma, responsable d'un programme communautaire d'aide aux personnes séropositives.
Plus de 135.000 personnes vivent avec le VIH dans le comté, une situation que l'homme de 61 ans, qui vit depuis 25 ans avec le virus, explique notamment par le "sex for fish". Une pratique répandue au bord du lac, où des femmes ont des relations sexuelles avec des pêcheurs en échange de poisson, qu'elles peuvent ensuite vendre.
Si l'impact de la décision américaine est dur à chiffrer, son effet est déjà "dévastateur", souligne-t-il, pointant notamment la fin brutale de nombreux programmes de soutien, de recherche, de prévention, ainsi que l'arrêt de travail du personnel de santé habilité à gérer la sensibilité de la maladie.
Et ni les annonces de "dispenses", ayant peu après autorisé la reprise temporaire d'activités jugées vitales, ni une décision de justice américaine, ayant bloqué le gel en fin de semaine dernière, n'ont eu d'effet sur le terrain jusqu'ici, indique-t-il.
- "Grande confusion" -
Ces dispenses ont causé une "grande confusion", estime M. Okioma.
"Les gens ne vont pas recevoir leur traitement", prévient-il.
"Les gens ne savent pas ce que signifie cette dispense", renchérit Isaac Rabari, 53 ans, qui vit également avec le VIH, devant les portes closes de la petite clinique de Tivoli, dans la grande ville de Kisumu, où il travaillait en tant que conseiller.
La plupart des centres de santé spécialisés financés par Pepfar sont toujours fermés. Et les institutions publiques ne représentent pas une alternative crédible quand de nombreux patients craignent d'être stigmatisés, explique M. Okioma.
C'est particulièrement vrai chez les adolescents, pointe Evelyne Mutobwa, 45 ans, qui travaillait pour le centre de santé de Migosi, également en ville et à l'arrêt, où 172 jeunes adultes étaient traités.
"La plupart d'entre eux ont dit que si nous les exposions à la communauté, tout le monde saura qu'ils sont sous traitement", s'alarme-t-elle.
- "Responsabilité" -
Selon des estimations de 2023 de l'ambassade américaine au Kenya, les Etats-Unis ont investi via Pepfar au moins huit milliards de dollars dans le pays d'Afrique de l'Est, permettant notamment l'accès aux ARVs à 1,3 million de personnes en 20 ans, et de sauver "des millions" de vies.
Face à la perspective d'un démantèlement de l'aide américaine, le réseau national NEPHAK, rassemblant organisations et personnes séropositives, a tenté la semaine dernière depuis Nairobi de répondre à une question : comment ne pas retourner en arrière dans le pays où près de 1,4 million de personnes vivent aujourd'hui avec le VIH ?
Au coeur des discussions, la fragilité et la dépendance du système sanitaire, tandis que le ministère de la Santé kényan a déclaré disposer de traitements contre le VIH pour six mois.
"Je veux que le gouvernement kényan prenne ses responsabilités", appelle le directeur exécutif de NEPHAK Nelson Otwoma, soulignant que 28% des séropositifs dépendent de Pepfar pour leur traitement ARV. "Nous ne sommes pas sous la responsabilité de Trump."
A.P.Maia--PC